Sylvester

Sylvester

Sylvester

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sylvester (Chicago). Après avoir frôlé la mort de très près il y a 18 ans, il va courir son premier marathon début juin.​

Je suis en rémission depuis 15 ans maintenant et je suis vraiment heureux d’être en vie !
On m’a diagnostiqué une leucémie lymphoblastique aigüe de phase III, à l’âge de 8 ans, en 2001. En raison de la gravité de mon état au moment de mon diagnostic, j’ai été admis aux urgences chirurgicales à Fargo (Dakota du Nord), avec moins d’une heure à vivre… Le cancer s’est rapidement propagé aux ganglions lymphatiques dans mon cou, provoquant l’obstruction de ma gorge. Pendant que plusieurs chirurgiens se bousculaient autour de moi, faisant tout ce qu’ils pouvaient, mon cœur s’est arrêté de battre. Arrêt cardiaque ! Je suis mort, là, sur la table d’opération.
À ce moment-là, j’ai vécu ce que l’on nomme « une expérience hors du corps »… Je me suis vu au-dessus de mon corps, comme si mon âme était en train de monter ! Les médecins ont continué à s’activer et mon cœur est reparti. J’ai été envoyé en soins intensifs et mis dans un coma artificiel pendant trois jours, pour entamer un long processus de récupération…
Au cours des quatre années qui ont suivi, je suis passé par toutes les émotions… Je me suis littéralement battu pour ma vie, jour après jour ! Entre d’innombrables chirurgies, des tonnes de médicaments à prendre et les multiples effets secondaires de la chimiothérapie, j’ai eu envie de tout laisser tomber plusieurs fois… Enfin en 2004, j’ai été si heureux d’entendre mon médecin me dire que j’avais terminé avec succès « mon parcours de santé » et que j’étais en rémission !
Et voilà, quinze ans sont passés. Nous sommes en 2019 et je suis actuellement en pleine forme ! Non seulement je suis en excellente condition physique, mais mon esprit n’a jamais été aussi affûté !
Le 8 juin prochain, je vais participer à mon tout premier marathon, parrainé par l’American Cancer Society ! Le Walk & Roll Chicago est la plus grande collecte de fonds pour le cancer dans l’Illinois.
Cet événement rassemble des participants de tous niveaux : c’est l’occasion de marcher ou courir 5 km, de faire du skate ou du vélo sur 15 km, pour aider à récolter des fonds et sauver des vies.
Si vous voulez rejoindre mon équipe pour la course, n’hésitez à me contacter sur mon profil !
J’espère que ma publication parviendra jusqu’à ceux qui en ont le plus besoin et qu’elle servira d’inspiration à tous ceux qui sont touchés par le cancer !

https://www.facebook.com/Sylvester3x
http://main.acsevents.org/…/TR/ActiveFundraising/CFPCY19NCR…
https://www.fergusfallsjournal.com/…/north-pole-santa-appe…/

Mark

Mark

Mark

Date de publication du témoignage :

RDV avec Mark (Stoke on Trent – Angleterre). En rémission d’une leucémie, il vient de participer au clip d’une association italienne de lutte contre le cancer.

En 1989, à l’âge de 9 ans, j’ai commencé à éprouver beaucoup de difficultés à pratiquer une activité physique. Ma mère m’a emmené chez le médecin, qui m’a ensuite envoyé dans un hôpital local (Hôpital St Lukes, West Yorkshire). J’ai passé des tests toute la journée là-bas. Puis, à 22 h, on m’a transféré dans un autre hôpital (St James Leeds, West Yorkshire) et j’ai dû subir une ponction lombaire, sans anesthésie !
Comme je n’avais que 9 ans, je n’ai pas compris ce qui se passait. J’étais pétrifié.
Le lendemain, j’ai entamé la bataille contre cette horrible maladie qu’est la leucémie. La chimiothérapie m’a vraiment terrassé. Pendant les 3 semaines suivantes, j’ai passé le plus clair de mon temps complètement à plat, dévasté.
On m’a enfin annoncé que je pouvais rentrer chez moi : j’étais fou de joie. Une fois à la maison, mes parents devaient faire le trajet aller-retour toutes les semaines pour mes examens, y compris une ponction lombaire… heureusement sous anesthésie.
À partir de là, petit à petit, je me suis complètement rétabli. Et cette année, heureusement, je fête ma 30e année de rémission !
J’ai envie de faire bouger les choses. Je viens de participer à une vidéo pour une association italienne de lutte contre le cancer. J’espère que cela aidera les personnes touchées par le cancer à regarder vers le futur et à poursuivre leurs rêves.

#nomorebrokendreams

https://www.youtube.com/watch?v=Avc0fYu5eyU
https://www.stokesentinel.co.uk/…/dad-who-beat-cancer-age-2…

Philippe

Philippe

Prénom

Date de publication du témoignage :

RDV avec Philippe (Saint-Maur-des-Fossés). Touché par deux leucémies, il écrit et prône le pouvoir du mental.​

Durant mon combat contre ma deuxième leucémie, j’ai tenu un blog. J’y ai raconté, souvent avec humour, mon quotidien pourtant très dur. Ce fut une grande aide pour moi en tant que patient, parce que je conservais ainsi un pied dans la vraie vie, un échange quotidien avec ma famille, mes amis, mes followers… Le silence est souffrance, l’aveu des émotions apaise.
Je dis que ça m’a aidé à garder un pied dans la vie, parce que quand on est confronté au cancer et hospitalisé sur une longue durée, on a tendance à ne plus penser qu’à la maladie et être tenté de s’isoler, jusqu’à parfois se morfondre. Il convient au contraire d’être acteur. Pas acteur de sa maladie, mais acteur de sa vie face à cette épreuve.
Très arbitrairement et de manière non scientifique, je pense que 70 % de la victoire contre le cancer sont attribuables à la médecine (un immense merci revient aux médecins, soignants, pharmaciens et chercheurs). Ensuite, il y a 10 % de la guérison qui relèvent de l’entourage. Un patient bien entouré trouve des raisons de survivre. Le cancer est un saut dans le vide ; les proches peuvent constituer l’élastique salvateur. Il y a aussi, il faut bien l’admettre, 10 % qui relèvent du destin. Certains cancers à bons pronostics, malheureusement, finissent mal et à l’inverse, d’autres, avec des pronostics peu favorables, arrivent à vaincre la maladie. Enfin, et c’est là que je veux en venir, il reste 10 % de la guérison qui appartiennent au patient. Avoir envie de vivre, de combattre, envie de gagner contre le cancer, avoir envie que la vie continue, c’est essentiel face à l’adversité.
Lors de ma première leucémie, une infirmière expérimentée m’a dit : « Vous avez tellement envie de vous battre que vous avez déjà fait 50 % du chemin. »
Mes chiffres ne sont pas les siens. Aucun d’eux n’est scientifique, mais ils comptent !
Lors de ma deuxième leucémie, la psychologue qui m’a accompagné m’a dit, alors que je lui exprimais ma peur face à la seconde greffe de moelle osseuse qui m’attendait : « Si vous programmez les cellules de votre cerveau pour la gagne, celles de votre corps suivront. » Il s’agissait là d’une autre formulation mais qui voulait dire la même chose que l’infirmière quelques années plus tôt. Une part de la guérison est de la responsabilité du patient.
Je ne veux pas clamer qu’on guérit du cancer par le mental, mais j’affirme que ce dernier a un rôle essentiel à jouer. 10 % peut-être. Peut-être même plus.
Tout comme il est prouvé qu’un choc psychologique non supporté peut fragiliser notre système immunitaire et constituer un catalyseur dans le déclenchement de pathologies, il faut admettre à l’inverse que des attitudes combatives sont corrélées à de meilleures chances de guérison.
Chaque cas est unique. Chaque individu est unique. Chaque cancer est unique. Certains patients sont dans le combat assez naturellement dès l’annonce de la maladie. Peut-être est-ce un réflexe de survie. D’autres ont du mal à redresser la tête face à cette injustice brutale qu’est l’annonce d’un cancer. Pour eux, être battant et garder une attitude optimiste face à la difficile épreuve qui se présente ne se décrète pas. On ne se réveille pas un beau matin avec la rage de vivre si on ne l’avait pas la veille. Je le redis : chaque cas est différent. Chacun mérite une approche personnalisée. Mais je crois qu’il faut alors se référer à un proverbe bouddhiste qui dit : « Il n’y a pas de grande tâche difficile qui ne puisse se découper en une somme de petites tâches faciles. » Pour un cancéreux, ce proverbe, l’essayer c’est l’adopter !
Les petites tâches peuvent prendre différentes formes. Un accompagnement psychologique est profitable. Des exercices de maîtrise du stress, comme ce qu’on appelle la « cohérence cardiaque », sont bénéfiques. La sophrologie, le yoga, la méditation peuvent aussi constituer des appuis.
Qu’importe ce qui nous convient le mieux, il faut agir et ne pas avoir de réticences à être aidé.
Et puis c’est l’opportunité d’apprendre à écouter son corps, à le sentir mieux, à le comprendre un peu plus et l’aider, dans l’instant présent, par exemple avec une considération positive et encourageante à son égard.

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Nadjib

Nadjib

Nadjib

Date de publication du témoignage :

RDV avec Nadjib de Tadjenanet, à 380km d’Alger : Un père sur tous les fronts pour sauver sa fille Ritel.

Je m’appelle Nadjib, j’ai 40 ans, je suis marié, j’ai trois enfants, deux garçons et ma petite dernière, Ritel, âgée de 18 mois.
À l’âge de 7 mois, je remarque que son ventre grossit et qu’elle est de plus en plus fatiguée. Je l’emmène consulter cinq médecins différents, tous ont cru à des gaz et comme je n’étais pas convaincu, nous sommes allés à l’hôpital militaire de Constantine. Là, ils ont découvert une masse de 9 cm de diamètre et ont demandé de faire une scintigraphie. Le radiologue met sur son compte-rendu que c’est une tumeur surrénalienne bien localisée sans avoir touché une autre partie du corps, Ritel est classée au stade 1. Dirigée vers le grand CHU de Constantine, elle reçoit 4 séances de chimiothérapie et la tumeur est réduite à 86 ℅. Les médecins décident une chirurgie, l’opération dure 7 heures avec 15 points de suture. On a recommencé avec 5 séances de chimio. Elle entre alors dans la phase d’aplasie et à chaque fois on croit que c’est la fin, mais elle se bat car c’est une fille forte. Quelques temps après, son coude se gonfle, on fait une IRM et c’est à nouveau le choc : une autre masse de 5,2 cm est apparue, il faut faire vite pour une autre scintigraphie, impossible d’avoir un rendez-vous en urgence. C’est à Alger que nous avons trouvé une dose disponible pour bébé.
Quand les radiologues ont vu Ritel chauve et pâle, ils m’ont interrogé et je leur ai expliqué tout depuis le début. Ils ont réclamé les images ainsi que tous les comptes-rendus médicaux. Nouveau choc, j’apprends que tout ce qui avait été fait, tout ce que j’ai payé, vivre dans ma voiture sans voir mes deux autres enfants, n’a servi à rien. Le radiologue de la première scintigraphie avait négligé de mentionner qu’il y avait des traces de métastases osseuses, ils auraient dû changer tout le protocole médical. Ritel n’était pas au stade 1 mais au stade 4, cette erreur de diagnostic nous a anéanti ma femme et moi. En plus, par manque de place à l’hôpital d’Alger, j’ai dû ramener mon bébé à Constantine espérant un traitement efficace.
Le professeur qui l’a examinée, choqué, n’a pas su quoi lui donner. Après deux cures, sa réponse était : « monsieur, je ne sais pas quoi faire ou donner à votre fille, acceptez le fait que c’est fini. » Mes cousines, Sonia et Faiza ont ouvert une page Facebook pour essayer de la transférer en France. La ville de Marseille a établi un devis de 100 000,00 € pour les soins alors que je gagne à peine 140 €/mois. J’ai dû mettre une croix sur la France. Alors après une lutte acharnée, j’ai pu la transférer à nouveau à Alger où elle a reçu 9 séances de chimio. C’est grâce à des amis en France et en Suède que je continue mon combat pour ma fille, ils m’envoient des médicaments et ont ouvert une cagnotte. Ma femme et moi restons à l’hôpital pour les besoins de sang et de plaquettes et surveiller aussi les poches de chimio. Mes deux autres enfants sont chez les grands-parents.
Je cherche à me procurer le gel Daktarin contre les aphtes, non vendu en Algérie, et le médicament Vincrestine Teva.
Dans mon pays, quand on te dit que tu as le cancer, prépare-toi à mourir.
Ma fille est une battante, elle nous donne des leçons de force et d’espoir, alors quoique l’on dise dans mon pays, moi je me prépare à qu’elle vive longtemps

Sauver Ritel du Cancer : https://www.facebook.com/groups/188278585410409/

Cagnotte : https://www.cotizup.com/pour-rital…

Joselito

Joselito

Joselito

Date de publication du témoignage :

RDV avec Joselito (Chartres), après un cancer du rein, puis du poumon, il participe à de nombreuses courses solidaires, accompagnée d’une équipe de runners.

Le cancer peut malheureusement être une histoire de famille… Le 7 février 1995, Maman rendait les armes face à un cancer du rein métastasé qui ne lui a pas laissé fêter ses 40 ans auprès de ses 5 enfants dont je suis l’aîné.
Octobre 2013, après 2 épisodes d’hématuries, on m’apprend que je souffre également d’un cancer du rein, stade 3, ayant déjà rongé mon rein droit au point de ne pas laisser le choix au chirurgien urologue qui m’opère en urgence. Le nom du coupable est plutôt poétique : « adénocarcinome rénal à cellules claires », mais ça s’arrête là.
Octobre 2017, malgré une longue pause et une rémission quasi certaine, on m’annonce que le « vicieux » n’a pas lâché l’affaire et que je dois y laisser un bout de mon poumon gauche. Cela a été très lourd à gérer psychologiquement car j’avais commencé à oublier cette épée de Damoclès, avec toutes mes médailles gagnées sur des courses, entre la France et l’Italie, mon pays et ma patrie.
Sur mon lit d’hôpital, j’ai l’idée de créer ma Team, Les Flammes en Rose. « Les flammes » car en Italien c’est symbolique de la « Grinta » : la rage de vaincre, de vivre… Et 6 mois après avoir remporté ma seconde bataille, j’étais de nouveau au départ, et surtout au finish du semi-marathon de Paris avec ma team, composée de 12 copains de running qui m’avaient escorté pour ce premier défi post cancer.
J’ai ouvert la Team des Flammes en Rose en Juin à 98 « Marcheurs et Runners Solidaires » parce que je veux que le monde sache : peu importe son niveau, on peut donner sans attendre de recevoir et surtout s’armer contre le cancer avec le sport !!! Sans le running, je serai devenu fou aujourd’hui et le crabe aurait peut-être pris l’ascendant sans ces 1500 kms avalés par an. Car je suis accro, et ce n’est pas près de s’arrêter…
Aujourd’hui, grâce à notre détermination et à notre ouverture d’esprit, nous les 99 Flammes en Rose sommes présents sur 8 courses et autres actions solidaires de notre département. Notre charte veut que nous ne lâchions rien pour ceux qui ne peuvent ni marcher ni courir, peu importe leurs maladies et leurs handicaps !!!

https://www.facebook.com/teamflammesenrose/