Mickaël

Date de publication du témoignage :

14 Mai. 2019

RDV avec Mickaël (Mourmelon le Grand), un collégien qui a perdu son bras mais croque la vie à pleines dents.

Le 17 janvier 2017, mon fils Mickaël, 12 ans, est tombé dans sa classe et s’est fait mal au bras. Le collège m’a appelée et je l’ai emmené aux urgences à Châlons-en-Champagne. Ils lui ont fait une radio et ont vu qu’il avait une fracture de l’humérus, avec kyste apparent. Ils lui ont mis une attelle. Un mois après, de nouvelles radios ont montré que le bras ne se remettait pas et le kyste était toujours là. À la mi-mars, son épaule a commencé à enfler et à être douloureuse. Je l’ai ramené aux urgences, où il a passé un IRM. À la vue des résultats, l’équipe m’a parlé d’une suspicion de cancer des os, mais pour confirmation, un rendez-vous a été pris pour le lendemain à l’hôpital américain à Reims.
Le docteur qui nous a reçus a confirmé le diagnostic. Il a fait faire une biopsie. Les résultats sont arrivés une quinzaine de jours plus tard : ostéosarcome. C’est comme si le ciel nous tombait sur la tête !
Mickaël a préféré sortir du bureau et ne rien écouter. Ma fille de 12 ans est restée avec lui pour le soutenir, et moi je suis restée dans le bureau du docteur avec la marraine de Mickaël. On lui a fait radio, IRM, scintigraphie… La semaine suivante, on lui a posé le PAC et il a attaqué la chimio de suite. Il était hospitalisé entre 4 et 5 jours par semaine, selon la chimio, dont une qui était très forte, toutes les 3 semaines.
Il était toujours en aplasie et rentrait souvent d’urgence à l’hôpital quand il devait être de repos à la maison, une fois par mois. En août 2017 il a été opéré à Nancy. Malheureusement, son bras n’a pas pu être sauvé car la chimio n’a pas été faite dès le début. Le diagnostic n’avait pas été fait assez tôt.
Apres l’opération, il a eu de la chimio jusqu’en janvier 2018. En mars, il a repris les cours. Ses copains et les professionnels du collège l’ont bien entouré. Il a commencé sa rééducation, a des examens tous les 3 mois, et a repris une vie normale. Malheureusement, il ne pourra pas faire les métiers qui lui plaisaient, pompier et mécanicien.
Il passe son code en juin. Il est meilleur de sa classe. Il est en 5me. Le collège veut qu’il aille en IME, mais je ne suis pas trop d’accord.Il a rarement besoin d’aide et se débrouille très bien. Il se moque du regard des autres. Il a décidé de voir un prothésiste. On attend le rendez-vous. Il croque la vie à pleines dents !