Sophie

Sophie

Sophie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sophie (Saint-Ouen-l’Aumône). Après son cancer du sein, elle ne pense pas avoir trop changé, mais plutôt, être devenue plus elle-même.

On m’a diagnostiqué un cancer du sein à 34 ans. Porteuse de la mutation génétique BRCA1, j’étais suivie de près… et heureusement !
Les traitements ont duré neuf mois et ma reconstruction n’est pas terminée.
Durant mon traitement, on m’a dit que je « changerais ». Sauf que c’est la dernière chose que je souhaitais, changer ! Être vue différemment… merci, mais non merci !
J’ai compris cependant que oui, après une telle épreuve, on change. Mais pour le mieux je pense. En étant plus « soi-même ». Désencombrée de certaines choses.
Aujourd’hui, j’ai l’impression de moins « m’excuser ». D’être plus sûre de moi dans certaines situations. Je ne dirai pas que je n’ai peur de rien (loin de là… !) mais parfois je me dis « Heuuuu attends, t’as fait 16 CHIMIOS ! Subis 2 opérations ! Encaissé 25 séances de radiothérapie ! » et je compare le stress ressenti à la situation que j’appréhende. Et peut-être que j’ose plus. Que j’assume plus ce que je veux. Et ce que je ne veux pas aussi.
Côté obstacles rencontrés, je trouve que beaucoup ne savent pas comment réagir face à une personne qui soigne un cancer. L’écho à ses propres angoisses très certainement.
Je pense que l’on devrait plus dire que le cancer est, on est d’accord, bien bien relou mais malgré tout, quelque chose qui fait partie de la VIE. Il faut informer, parler, transmettre, expliquer, montrer, pour lever les tabous autour du cancer et des personnes qui le vivent.
C’est en tout cas ma conviction et j’espère, avec mon podcast « My Boob story- journal optimiste de mon cancer du sein », apporter ma petite pierre à l’édifice !
https://www.instagram.com/myboobstory.podcast/
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Elodie

Elodie

Elodie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Elodie (Nice). En traitement pour une récidive de cancer du sein pendant le confinement, elle a pour devise de rester elle-même et de se concentrer sur son bien-être.

Je suis Elodie, j’ai 46 ans et trois merveilleux enfants. Je vis sur la côte d’Azur.
En 2016, on m’a découvert un cancer du sein, traité par mastectomie et hormonothérapie. Début 2020, j’ai fait une récidive et nous avons commencé des traitements plus lourds : mastectomie, chimiothérapie, radiothérapie et 5 ans d’hormonothérapie.
Je suis aujourd’hui en train de terminer la reconstruction du sein par prothèse d’expansion.
J’ai passé l’année 2020 en traitement mais comme nous étions confinés à cause de la pandémie de la Covid19, j’ai été très entourée par ma famille. Nous étions tous les cinq à la maison et ma vie était presque normale, à part les allers retours à l’hôpital. J’ai continué à m’occuper de ma famille comme si de rien n’était. Cela m’a permis de ne pas trop penser à la maladie.
J’ai énormément marché pour me vider la tête et éliminer les traitements. J’ai aussi ouvert un compte sur Instagram, qui m’a permis de tenir un genre de journal de bord, et d’aider d’autres femmes dans la même situation que moi (le_teton_tetu).
J’ai aussi intégré une association : SOS cancer du sein, ce qui m’a permis de partager des activités adaptées à ma santé.
Depuis l’annonce de la maladie, ma vie a peu changé. Par contre, je profite bien plus des bons moments et les savoure. Rester soi-même et se concentrer sur son bien-être, telle est ma devise !
https://www.instagram.com/le_teton_tetu/

Déborah

Déborah

Déborah

Date de publication du témoignage :

RDV avec Déborah (Metz). Elle nous parle de la difficulté d’avoir un cancer, puis un deuxième. Mais « la vie l’emporte », comme elle nous le raconte.

Je m’appelle Deborah et je suis à l’aube de mes 47 ans.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai été confrontée à la maladie. Soucis neurologiques. Le temps est passé et j’ai eu 2 enfants. Un vrai parcours de combattante aussi, mais la vie a été plus forte.

Autant dire qu’en 2017, lorsque j’ai fait ma mammo de contrôle, je n’ai pas été surprise par le diagnostic. Je vous épargne les traitements et autres réjouissances. Le plus important pour moi était de faire le test génétique car plusieurs cancers étaient déclarés dans ma famille et j’espérais que mes nièces et mes enfants seraient épargnés. Je n’ai pu faire ce test qu’à la fin des traitements et les résultats sont tombés au lendemain de l’annonce de mon deuxième cancer, en octobre 2018.

Autre cancer = nouveau traitement. Et comme ce n’était pas assez d’épreuves, mes problèmes neurologiques sont revenus.
Mais la vie continue.

Aujourd’hui, je ne travaille plus car mes longs arrêts de travail ont entraîné une rupture de contrat, d’un commun accord. Je n’en ai plus la force. Mais je m’accorde du temps et profite de chaque jour. Je découvre la vie telle que je ne l’avais jamais perçue. Bien sûr, mes cancers ont été des tsunamis et ont coupé les liens que je pouvais avoir avec ma famille, mais la vie l’emporte et chaque jour vécu est un jour gagné.

https://www.instagram.com/debbyd14/

Nataelle

Nataelle

Nataelle

Date de publication du témoignage :

RDV avec Nataelle (Yens, Suisse). Après un cancer du sein, elle a décidé de partager son expérience via un blog et un livre qui sortira début 2022.

J’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein en juin 2018, à tout juste 40 ans. 40 ans pour moi, cela représentait un cap très difficile à franchir : je basculais dans l’extrême vieillesse. D’un côté, je voulais célébrer cette nouvelle dizaine, mais d’un autre coté elle me faisait très peur. Le cancer est arrivé comme pour me prouver que j’avais raison : 40 ans, ça allait être bien pourri !

En fait, j’avais senti une boule dans mon sein droit. C’était un cancer du sein de grade 3, donc virulent, mais stade 1, localisé. Ouf, au moins il était pris tôt !

Lorsque le diagnostic est tombé, il y a eu quelques jours d’intense brouillard, notamment pendant l’attente des résultats du TEP Scan. Puis voyant le protocole se préciser, mon mari est moi sommes partis en « mode projet » : logistique, enfants, parents, boulot… On a tout organisé pour que les traitements se passent dans les meilleures conditions. J’ai eu droit à la totale : tumorectomie, 4 chimios (Taxotère et Endoxan), 25 séances de radiothérapie, et hormonothérapie pour 5 à 10 ans.

Je n’ai jamais été à l’aise avec le vocabulaire et l’environnement médical, alors j’ai décidé que les médecins se chargeraient de mon corps (je leur ai fait entièrement confiance), et que moi, je m’occuperais de mon esprit. J’ai essayé de très nombreuses méthodes, et ai réussi à trouver un ensemble de pratiques qui ont beaucoup allégé mon quotidien : jus vert, acupuncture, massages, visualisation, psy, homéopathie, coupeur de feu… J’ai également acheté de grands cahiers que je noircissais, jour après jour, avec mes peurs, mes doutes, mes rêves, mes angoisses…

Sentant que j’étais actrice de ma guérison, je me suis lancée dans le combat avec énergie et optimisme. Après coup, et quand je lis d’autres témoignages, je m’aperçois que j’ai eu peu d’effets secondaire et je suis pleine de gratitude pour cela !

Je suis en rémission depuis janvier 2019. Pour moi, il était évident que je devais changer des choses pour l’après-cancer, mais je ne savais pas vraiment quoi… Je cherche depuis trois ans. L’après-cancer est synonyme de Grande Réflexion, et parfois je me dis que cela ne finira jamais. Quelle vie ? Quel emploi ? Quelle charge de travail ? Quels projets personnels pour veiller à un équilibre de vie ? Tant de questions avec des pistes mais sans réponse claire…

Il y a néanmoins deux belles choses qui sont sorties de ce cancer : @Le_Dragibus_Rose sur les réseaux sociaux (Instagram et Facebook), et un roman. La tempête passée, j’ai eu envie, de partager mon expérience et de donner de l’espoir. Ces pages se veulent résolument positives.

Puis j’ai eu envie d’écrire, toujours dans l’idée de partager mon expérience, tout en partageant optimisme et bonne humeur. J’ai écrit une autobiographie romancée de mon histoire, qui sortira aux Éditions Complicités début 2022 (infos sur le réseaux sociaux ϑ ). J’ai voulu une histoire à la 3ème personne, pour me détacher du personnage, et un récit qui puisse toucher autant les personnes atteintes du cancer, que les accompagnants, voire tout lecteur !

J’ai reçu de bons commentaires de la part de mes premiers lecteurs, et certains disent même que j’ai eu l’audace d’écrire un feel-good sur le cancer. Cela m’a fait très plaisir. Car je trouve important de garder en tête que le cancer est grave, oui, mais aussi qu’il peut bien se soigner, selon les cas. Alors gardons espoir !

Crédit photo Sébastien Champaux

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Carole

Carole

Carole

Date de publication du témoignage :

RDV avec Carole (Toulouse). Après un burn-out et un cancer, elle a transformé sa vie grâce à la méditation de pleine conscience.

Le 7 octobre 2020, je suis sortie sans voix du cabinet de radiologie, avec mon petit papier rose de dépistage du cancer du sein, reçu pour mes 50 ans. Littéralement sans voix, j’étais sidérée. Je devais commencer un nouveau job, il me restait une semaine de travail chez mon ancien employeur. Finalement, à la place de ce nouveau poste, j’ai enchaîné les rendez-vous à l’Oncopole de Toulouse, jusqu’à la date de la mastectomie avec reconstruction, un mois plus tard. Il était prévu ensuite chimiothérapie et radiothérapie. L’oncologue m’a appelée la veille de Noël pour m’annoncer que ce n’était pas nécessaire : je passais à la case « hormonothérapie » directement. Joli cadeau.

Avant le cancer, j’avais eu un sérieux burn-out. Une amie m’avait alors conseillé la pratique de la méditation de pleine conscience, et notamment le programme MBSR de réduction du stress. Moi, méditer ?! J’avais déjà entendu parler des bienfaits de la méditation mais franchement ce n’était pas pour moi : pas le temps, pas la patience…Bon, après tout je pouvais essayer, on verrait bien… et effectivement, j’ai vu ! J’ai de suite accroché, et constaté très rapidement une amélioration de mon état général. J’ai continué à pratiquer régulièrement la méditation, et le yoga, c’est devenu un nouveau mode de vie, très éloigné de ma vie antérieure à cent à l’heure ! Convaincue que ce programme MBSR pouvait améliorer la vie d’autres personnes, j’ai souhaité le partager. Je me suis alors inscrite dans une formation d’instructeur en pleine conscience de dix-huit mois, en parallèle de mon emploi.

Puis ce diagnostic de cancer qui arrive… J’aurais pu tout arrêter. J’ai décidé au contraire que j’allais vivre cette expérience avec la pleine conscience et à ma façon. Ma manière de réagir aux choses est ma plus grande liberté.

A cause de la mastectomie, je me rends chaque semaine auprès d’une kinésithérapeute spécialisée. Je lui raconte comment la méditation de pleine conscience a changé ma vie. Elle me propose alors de présenter une séance découverte à ses patientes atteintes de cancer du sein. Douze femmes qui n’avaient jamais médité. Et qui sont prêtes à tenter l’aventure. Ma kiné met à disposition son local une après-midi par semaine. Pendant quatre mois, chaque semaine, je m’attelle à préparer des ateliers sur mesure, pour « mieux vivre la maladie ». Je m’appuie sur mes cours, mes lectures, je cherche des exercices ludiques, des objets, afin d’animer ces moments uniques. Elles apprennent à méditer, à introduire de la pleine conscience dans leur vie quotidienne. Je les vois se transformer au fil des mois, reprendre confiance, apprendre la patience, le lâcher-prise, l’acceptation… bref à être leur nouveau moi !

Je leur propose ensuite mon premier enseignement du programme MBSR et elles acceptent avec enthousiasme. Le programme dure huit semaines, à raison d’une séance hebdomadaire de 2h30 et d’une journée en silence. Leur témoignage après le programme est pour moi le plus beau des cadeaux. Elles m’ont aussi accompagnée sur le chemin de la rémission.

Au-delà du cancer, le lien qui nous unit est celui de la résilience. C’est un chemin de vie.

Tout le monde a les ressources en soi, il suffit d’apprendre à ouvrir ce trésor et de profiter de chaque instant présent.

Je reprends bientôt mon travail à temps partiel et je continue à enseigner la pleine conscience. Pas uniquement à des patients atteints de cancer, mais à des humains, tout simplement.

« La blessure est le lieu par où la lumière entre en vous » – Rûmi

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