Alexandra

Alexandra

Alexandra

Date de publication du témoignage :

RDV avec Alexandra (Villeurbanne). Elle a accompagné son Amie Sara dans sa lutte contre le cancer. Et a créé une association pour faire perdurer son message d’espoir.

Aux origines de Sara, il y a ce prénom qui résonne en moi comme le souvenir de mon amie, rencontrée sur les bancs du lycée. Rieuse et aussi insouciante que moi. Jamais à l’époque, nous n’aurions pu imaginer ce que nous allions partager quinze ans plus tard…
Le cancer a touché Sara à la veille de ses 26 ans. Car oui, il est malheureusement possible d’avoir un cancer à 26 ans. Le cancer s’invite dans les corps sans y avoir été convié, pour toucher les êtres au hasard, peu importe leur âge ou leur catégorie socio-professionnelle.
Accompagner Sara dans cette épreuve, et jusqu’à son issue, est encore et toujours difficile à accepter. La voir se battre jour après jour, d’examen en examen, de chimio en chimio,… Elle avait une folle envie de vivre qui lui aura permis de me faire passer le plus beau des messages : celui de vivre pendant la maladie, pour tous ceux qui la traversent, et après la maladie, pour tous ceux qui s’en sortent.
Le projet SARA est né lorsque j’étais à ses côtés, à l’hôpital. Elle m’a guidée, montré le chemin, accompagné pour créer cette association dont nous sommes si fiers.
En 9 ans, nous en avons parcouru du chemin : 60 accompagnements individuels, 104 personnes accompagnées lors de nos ateliers collectifs, 23 entreprises sensibilisées et/ou accompagnées au retour à l’emploi après un cancer, 138 personnes présentes à notre événement signature, le livre Gai Rire paru en décembre 2023.
Et cette année, en 2024, nous lançons la fresque Cancer&Travail, un outil ludique pour libérer la parole en entreprise sur la cancer !!!

Cerise

Cerise

Cerise

Date de publication du témoignage :

RDV avec Cerise (Besançon). Atteinte d’un lymphome à 17 ans, elle témoigne de la difficulté de vivre la maladie si jeune.

Je ne connaissais pas d’enfants ayant eu des cancers, avant d’en avoir moi-même un. À peine deux mois après mes 17 ans, le diagnostic de mon lymphome m’est tombé dessus et j’ai eu l’impression que ma vie entière s’effondrait. Je devais arrêter mes études, mon apparence allait changer. Et surtout, pour moi, derrière le mot « cancer » se cachait le mot « décès ».
En quelques semaines, ma vie a totalement basculé. Entre les traitements agressifs, la surveillance étroite, les restrictions alimentaires… je ne me sentais plus moi-même. Ce qui m’a le plus aidée, et qui m’aide encore dans mon combat à l’heure actuelle, c’est ma famille. Ils ont toujours été présents à l’hôpital, à mes côtés, et ont adapté tout leur quotidien à ma maladie.
Le cancer m’a permis de redécouvrir des aspects de moi-même. Étant avant en classe prépa scientifique, car je ne savais pas quelle direction je voulais prendre, j’ai pu, grâce à cette maladie, trouver ma voie et exprimer mon désir d’aider les autres autant que mes médecins m’aident à l’heure actuelle. Pour l’instant mon combat n’est pas fini. Après 6 cures de chimiothérapie agressive je dois subir une seconde biopsie pour adapter la suite des traitements.
Je partage tout cela sur mon compte Instagram dédié à la maladie, qui a pour but de montrer la réalité de mon quotidien de cancéreuse, sans filtre.

Marielle

Marielle

Marielle

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marielle (Bordeaux). Elle nous partage son histoire avec le cancer : le bénéfice des soins de support, vivre avec un handicap invisible et entreprendre de nouvelles aventures professionnelles.

Le cancer m’a percutée à 50 ans, en même temps que la ménopause, et en plein arrêt maladie pour bore-out. C’était en 2017, au cours du dépistage organisé pour les femmes de 50 à 74 ans.

Ma vie bascule. À l’annonce, 18 mois sont requis pour soigner ce cancer du sein très agressif.

Je me sens enfin légitime à m’arrêter et à m’occuper de moi.

Je vois davantage ce temps pour moi que les traitements à venir. Ma vie est désormais rythmée par l’hôpital, le protocole, les rendez-vous médicaux.

Ce qui m’a aidée pendant les traitements, c’est de ne pas être seule et de rencontrer des femmes qui vivent la même chose que moi. À la Maison Rose Up de Bordeaux, je noue des amitiés, participe à des ateliers pour préparer radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie.

Je teste les ateliers d’écriture, de maquillage, le yoga, les massages, les shootings photos… et un atelier pour préparer le retour à l’emploi, Rose Coaching Emploi.

Ce lieu bienveillant m’apaise et me ressource. Ces soins de supports me permettent de mettre de la chaleur dans la difficulté du parcours de soins.

Ma vie a totalement changé. J’ai osé me battre contre les institutions et écouter mon corps et mes besoins. Après de nombreuses épreuves, deuils, divorce, burn-out et cancer, je suis épuisée. Je ne supporte plus aucun stress, j’ai des troubles cognitifs (mémoire, concentration, planification) dus aux traitements. J’ai perdu l’audition et dois être appareillée. Cela s’ajoute aux problèmes de santé que j’ai déjà : thyroïdite de Hashimoto, asthme.

Je me sens alors incapable de reprendre mon travail, incapable de trouver un autre travail salarié. Heureusement, l’invalidité me permet de me reconstruire avec une sécurité pour moi, la maman solo. Je profite de ce temps pour m’occuper de moi, me chouchouter. Je me repose beaucoup. Je respecte mon nouveau rythme, j’apprends à vivre plus lentement, ce qui va à l’encontre d’une société trop rapide.

J’écoute les signaux de mon corps. Les ignorer si longtemps m’a coûté ma santé. Je prends le temps qu’il me faut. Je me sens toujours en décalage avec les autres car j’ai l’air « normale », comme avant. Mon handicap est invisible. Je fais avec mon énergie d’aujourd’hui, sans prévoir trop de rendez-vous dans mon agenda, en me reposant après une activité, une rencontre.

La vie reprend doucement. Je tombe en dépression, l’après cancer est compliqué. Puis je me relève. Je deviens mannequin sénior et je suis fière de cette facette de moi ! J’aime jouer avec l’objectif des photographes, c’est joyeux et la photo restaure mon image abîmée.

Je me forme au coaching en style, car le vêtement m’aide à me reconnecter à mon moi profond. La douceur d’un pull en cachemire, la structure et le tombé d’une combinaison pantalon bleu marine, l’or d’un collier talisman, la finesse d’un soulier à brides bleu roi… mes habits me soutiennent, sont un cocon, ils me mettent en valeur.

Aujourd’hui j’ai créé mon auto-entreprise pour aider les femmes, pendant et après une épreuve, à se réconcilier avec leur féminité. J’adore voir les femmes se révéler, oser être elles. Le cancer a été une fabuleuse opportunité de changer de vie !

👉 https://www.instagram.com/mariellecardeilhac/

Aurélie

Aurélie

Aurélie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Aurélie (Saint Malo). Atteinte d’un cancer, elle trouve du réconfort en aidant les autres, en les accompagnant et en s’investissant en permanence dans de nouveaux projets.

 

L’annonce de mon cancer fin 2021, c’était un coup de massue !  Je vis également avec de l’endométriose neuropathique et des intolérances alimentaires.

Je me suis beaucoup questionnée sur le sens de la vie et ses épreuves. J’ai décidé d’affronter cela avec résilience, bonne humeur et prévention mêlées.

Informer les autres est devenu essentiel, pour ne pas être dans l’errance médicale et vivre les retards de diagnostic qui peuvent être fatals.

Aider les autres via mon compte Instagram et montrer la réalité au quotidien, sans aucun tabou, font partie intégrante de ma vie aujourd’hui. Cela a également été une thérapie tout au long de mon parcours à rebondissements. Je devais « seulement » avoir une tumorectomie et des rayons. Finalement, j’ai terminé avec la chimiothérapie, et plusieurs opérations dont la mastectomie.

Je souhaitais proposer également un groupe Facebook pour les personnes atteintes du cancer et de l’endométriose, car j’ai parfois été désemparée face aux douleurs, et me suis sentie seule face aux médecins qui ne savaient pas comment m’aider à gérer les différentes pathologies.

Aujourd’hui, je souhaite devenir « patiente ressource » auprès de la Ligue contre le Cancer et continuer à m’engager auprès des patients et des aidants qui me contactent quotidiennement. Je suis toujours derrière mon écran pour répondre à tout type d’interrogation, en m’appuyant sur mes expériences de vie et beaucoup de lectures. Être acteur de sa maladie est primordial pour avoir toutes les clés en main.

J’ai eu la chance de participer à beaucoup de jolis projets ces deux dernières années et je compte bien continuer à collaborer, toujours dans le but de faire de la prévention autour du cancer et de l’endométriose.

Je ne sais pas encore ce que je souhaite pour le futur mais l’entraide est devenue un moteur dans mon quotidien. Il faut se donner du temps et cheminer sur ses choix de vie après un cancer. Ça prend du temps alors, je laisse le temps au temps et je vis l’instant présent.

👉 https://www.instagram.com/endoandcobreizh/

👉 https://www.facebook.com/groups/615922886616851/?ref=share

👉 https://podcast.ausha.co/etats-dames/sauvee-par-ma-voix-interieure

Caroline

Caroline

Caroline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Caroline (Strasbourg). Atteinte d’un cancer métastatique, elle apprend à vivre avec « lui » au quotidien.

Pas « d’après » cancer ici…il m’aura fallu apprendre à vivre « avec lui ».
Comme de nombreuses personnes que j’ai pu rencontrer sur les réseaux, des personnes qui m’ont inspirée, motivée quand je ne savais pas comment continuer « avec lui ».
J’ai appris que j’avais un cancer du sein bilatéral, hormonodépendant et métastatique d’emblée en août 2022 à 42 ans.
Coup dur…. très dur.
Nous sommes pris dans un tel tourbillon d’informations, de sentiments ; tout cela au milieu des opérations, des rendez-vous médicaux, des traitements. Les montagnes russes en nettement moins fun.
Je suis passée par plusieurs biopsie et une double mastectomie avec reconstruction partielle immédiate par prothèses.
Il m’aura fallu 4 mois pour vraiment prendre conscience de ce qu’allait être ma vie dorénavant. Prise de conscience qui s’est soldée par une dépression dont j’ai très vite (heureusement) su me sortir.
Je serai sous traitement d’hormonothérapie et thérapie ciblée à vie. A moins bien sûr, et c’est à espérer, que la science nous offre une véritable guérison.
Lors de mon diagnostic, j’ai eu la chance d’avoir de très bons professionnels de santé, qui ont toujours pris les bonnes décisions. Pourquoi ?
1. Ma tumeur primitive n’était pas visible à la mammographie et pas inquiétante à la radiographie.
Par mesure de précaution, c’est le médecin qui me conseille tout de même de faire une biopsie, fort heureusement !
2. Analyses des ganglions sentinelles suite à la mastectomie : pas d’atteinte. On aurait pu s’arrêter là.
Sur les images du scanner, une masse était visible au foie. Pas d’inquiétude me disait-on, il ne peut pas il y avoir de rapport… Le professeur qui me suit programme tout de même une biopsie afin de savoir ce qui se cache ici : métastase du cancer du sein !
Le médecin ne s’y attendait, je suis son premier cas, quelle chance…
Que ce soit lors d’une autopalpation ou lors de votre parcours de soin, ne laissez pas le doute s’installer, cherchez des réponses, cela peut vous sauver la vie !
Ma vie a changé, mais vous savez quoi ? Je suis heureuse, peut-être même plus » qu’avant lui » et non je ne suis pas folle, bien au contraire.
Ce cancer me permet de vivre, vivre pour moi, pour les gens que j’aime, faire des choses qui me procurent du bien-être, qui ont un sens pour moi.
Il m’a permis de prendre conscience de ce qui est vraiment essentiel et important, je passe plus de temps avec mes amis, ma famille.
Je me suis lancée dans le bénévolat à la SPA, à la Ligue de Protection des Oiseaux, dans la protection de l’environnement et je suis en train de faire des démarches pour rejoindre une association de soutien aux femmes atteintes d’un cancer du sein.
Tout cela me tient à cœur, donne un sens à ce changement d’existence et me procure un tel plaisir !
J’ai la chance de bien supporter mes traitements. Je me dois de vivre et d’en profiter, pour moi et pour tous ceux qui n’ont pas eu cette chance.
J’ai appris à danser sous la pluie.