Eléonore

Eléonore

Eléonore

Date de publication du témoignage :

RDV avec Eléonore (Fontainebleau). Après deux cancers, elle s’est reconvertie dans le domaine de l’éducation thérapeutique et a créé Lymphosport.

J’ai eu un premier cancer gynécologique à 34 ans qui a bouleversé ma vie avec des surprises inattendues !
Une reconversion dans le domaine du sport thérapeutique en cancérologie.
Puis ensuite un deuxième cancer, un mélanome de la peau, qui m’a fait me repositionner en tant que Patiente Experte, m’emmenant jusqu’au Master 2 en éducation thérapeutique et un projet de doctorat.
J’interviens maintenant auprès de professionnels de santé, comme consultante sur des projets en éducation du patient.
Je suis créatrice est présidente de la structure Lymphosport et je suis aussi très engagée dans l’association Imagyn
Alors,
oui j’ai été très impactée par le cancer et ma famille aussi,
oui j’ai des séquelles de lymphoedeme
oui je suis plus fatiguée qu’avant
oui j’ai des douleurs
Mais qu’est-ce que je m’éclate dans ce que je fais maintenant à travers LYMPHOSPORT et IMAGYN !
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www.imagyn.org
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Sophie

Sophie

Sophie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sophie (Saint-Ouen-l’Aumône). Après son cancer du sein, elle ne pense pas avoir trop changé, mais plutôt, être devenue plus elle-même.

On m’a diagnostiqué un cancer du sein à 34 ans. Porteuse de la mutation génétique BRCA1, j’étais suivie de près… et heureusement !
Les traitements ont duré neuf mois et ma reconstruction n’est pas terminée.
Durant mon traitement, on m’a dit que je « changerais ». Sauf que c’est la dernière chose que je souhaitais, changer ! Être vue différemment… merci, mais non merci !
J’ai compris cependant que oui, après une telle épreuve, on change. Mais pour le mieux je pense. En étant plus « soi-même ». Désencombrée de certaines choses.
Aujourd’hui, j’ai l’impression de moins « m’excuser ». D’être plus sûre de moi dans certaines situations. Je ne dirai pas que je n’ai peur de rien (loin de là… !) mais parfois je me dis « Heuuuu attends, t’as fait 16 CHIMIOS ! Subis 2 opérations ! Encaissé 25 séances de radiothérapie ! » et je compare le stress ressenti à la situation que j’appréhende. Et peut-être que j’ose plus. Que j’assume plus ce que je veux. Et ce que je ne veux pas aussi.
Côté obstacles rencontrés, je trouve que beaucoup ne savent pas comment réagir face à une personne qui soigne un cancer. L’écho à ses propres angoisses très certainement.
Je pense que l’on devrait plus dire que le cancer est, on est d’accord, bien bien relou mais malgré tout, quelque chose qui fait partie de la VIE. Il faut informer, parler, transmettre, expliquer, montrer, pour lever les tabous autour du cancer et des personnes qui le vivent.
C’est en tout cas ma conviction et j’espère, avec mon podcast « My Boob story- journal optimiste de mon cancer du sein », apporter ma petite pierre à l’édifice !
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Cinda

Cinda

Cinda

Date de publication du témoignage :

RDV avec Cinda (Bruxelles). Après ses traitements contre un cancer du sein triple négatif, elle propose des accompagnements en tant que coach cancer, et est également instructrice de pleine conscience certifiée pour enfants.

Février 2019 : « Vos résultats ne sont pas bons, pas bons du tout. » Voilà comment à 35 ans, un simple coup de fil a complètement changé ma vie.
Je n’avais jamais entendu parler d’un cancer du sein triple négatif (quel nom barbare !) très agressif, déjà bien avancé, qui touche surtout les femmes jeunes, souvent sans antécédents. Je n’avais jamais imaginé non plus ce qui m’attendait par la suite.
Par contre, j’ai tout de suite compris qu’il y aurait un avant et un après ce diagnostic. C’est marrant comme on n’imagine pas la chance qu’on a d’être en bonne santé, en vie, comme si c’était acquis avant de passer de l’autre côté de la barrière.
J’ai été directement animée d’un puissant élan de vie et consciemment décidé de choisir l’espoir, un jour à la fois, un petit pas à la fois, malgré un traitement dit « au karcher », couplé d’un diagnostic défavorable. Je n’ai pas envie de m’attarder ici sur les effets secondaires, pas très secondaires d’ailleurs, des onze mois de chimiothérapie, la mastectomie, ni la radiothérapie.

J’ai plutôt envie de vous parler de l’immense gratitude que je ressens. Gratitude d’être encore là aujourd’hui. Gratitude de pouvoir profiter des petits et grands moments de l’existence, en pleine conscience, car je sais à quel point la vie peut être fragile. Gratitude d’être entourée de l’amour bienveillant de mes piliers : mes trois loustics, mes amours, mes soleils, mon extraordinaire mari, ma famille formidable et mes amies irremplaçables. Gratitude pour avoir enfin osé me lancer dans la voie de l’accompagnement en coaching. Gratitude aussi pour toutes ces belles rencontres et des tas d’autres choses encore présentes et à venir.

Et puis, si vous me posez la question, la reconstruction ne concerne pas que ce petit bout de moi qu’on a dû m’enlever et que j’ai décidé, pour l’instant, de ne pas reconstruire. Cette reconstruction est un chemin physique et psychologique, de longue haleine. Un chemin dont je ne sais pas quand je verrai le bout. Un chemin de résilience, passionnant, enivrant, semé d’embûches, de détours et de joies. Parce qu’après le cancer, il y aussi, et surtout, la VIE.

« On a deux vies. La seconde commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une ». Confucius

https://www.cinda-uninstantamoi.com/
https://www.facebook.com/coachinguninstantamoi

Lisa

Lisa

Photo de Lisa

Lisa

Date de publication du témoignage :

RDV avec Lisa (Montpellier). En rémission, elle a écrit un livre sur son histoire « Blue mood » et est la présidente de l’association « Le Jour d’Après », qui accompagne les malades sur leur retour et maintien dans l’emploi.

Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d’exister.
Le 6 janvier 2016, on m’a diagnostiqué un cancer du sein. J’avais 29 ans et la nouvelle m’est tombée dessus comme un sacré coup de massue… Tout au long de cette traversée du désert, cette citation d’Oscar Wilde a pris tout son sens.
Je vivais à Montpellier, au soleil et près de la mer, mon rêve de gosse ! Je bossais dans une agence d’événementiel dans laquelle j’avais la casquette de décoratrice, régisseur et chargée de production. En coloc avec un pote, j’avais un amoureux, des potes et un chat. Bref, j’étais loin d’imaginer qu’un cancer allait faire son entrée fracassante !

Tout a commencé par une petite boule dans mon sein droit. Une tripotée d’examens pour finalement être rassurée par le chirurgien : « A votre âge, vous auriez une chance sur un million d’avoir un cancer, ce n’est qu’un fibroadénome ». Ouf !
Deux mois plus tard, une chirurgie programmée car ce petit rien du tout est douloureux, je sens qu’il faut qu’il quitte mon corps.

A mon réveil, le chirurgien s’assoit au bord du lit. Il m’explique que ce petit rien est en fait un cancer du sein triple négatif bien avancé et qu’on attaque immédiatement la chimiothérapie. Je ne sais pas si je suis encore anesthésiée ou bel et bien réveillée… Mais j’ai gagné à ce foutu loto du cancer !
Chimio, chirurgie, radiothérapie… Un an plus tard, je vais bien. Enfin j’ai vaincu ce foutu crabe mais j’ai du mal à me relever. Je rentre dans  » l’après cancer  » que j’ai du mal à accepter.
Alors je commence à écrire…

Pour que la maladie ne soit plus un tabou, notamment chez les plus jeunes, j’ai choisi de partager mon expérience. J’ai commencé timidement par écrire des articles sur un blog et puis, grâce aux encouragements de mon chirurgien, la rencontre des fondateurs de l’association “ Le Jour d’Après ”, j’ai publié un livre, mon histoire. “ Blue Mood”, ma période bleue, un clin d’œil à ma perruque turquoise qui m’a accompagnée ces nombreux mois …
A la fois thérapie et libération pour moi, j’espère qu’il apporte aux malades et à ceux qui les entourent, des réponses, du réconfort, et de l’espoir.

Aujourd’hui j’ai 34 ans. Je continue d’avancer sur un autre chemin et avec de nouveaux projets.
Cela passe par un nouveau job, bien moins fun mais qui me permet de VIVRE pour autre chose que mon travail et mon investissement auprès de l’association “ Le Jour d’Après ” dont je suis la présidente depuis deux ans. Après avoir participé à leurs ateliers, j’ai voulu m’engager auprès d’eux, pour aider les autres, pour donner un peu plus de sens à mon existence. “ Le Jour d’Après “ propose d’accompagner les personnes atteintes d’un cancer sur leur reconstruction identitaire et sur leur retour et maintien dans l’emploi. A ce jour nous avons accompagné une centaine de personnes pour un taux de réussite de 98 % !

Et surtout, mon plus bel espoir, depuis décembre 2019, je suis maman solo d’une petite fille.
J’ai mis du temps à comprendre qu’il n’y a rien d’anodin à avoir un cancer. C’est parfois un vrai signal d’alarme. Avec du temps, j’ai changé beaucoup de choses dans ma vie : je me suis éloignée de ce qui était toxique et, chaque jour, j’essaie de me concentrer sur ce qui est essentiel.

 

J’ai vécu beaucoup d’épreuves difficiles et ce ne sont certainement pas les dernières, mais tout cela donne du sens au mot VIE. Aujourd’hui, je sais que c’est précieux. J’essaie de rester résiliente.

 

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témoignage…

Maëlle

Maëlle

Photo de Maelle

Maëlle

Date de publication du témoignage :

RDV avec Maelle (Saint-Cloud). Ayant accompagné sa maman malade, puis elle-même touchée par un cancer du sein, elle a fondé l’Institut Capeline, un écrin de douceur et de calme pour les personnes en traitement.​

Malgré une formation initiale de comptable, j’ai toujours été attirée par l’univers de la coiffure. Ma mère, coiffeuse, y a largement contribué. Il y a sept ans, cette dernière a eu un cancer du sein. Je l’ai accompagnée durant cette période et me suis rendue compte qu’une personne souffrant d’un cancer avait un réel besoin d’attention et d’aide, surtout lorsque l’alopécie (perte de cheveux), qui est l’un des effets le plus contraignant de la chimiothérapie, apparaissait. Je me suis alors renseignée afin de lui trouver les meilleures adresses, les meilleurs produits, les meilleurs prix, afin qu’elle puisse traverser ce moment difficile de sa vie et profiter de ce qui se faisait de meilleur à l’époque.

Je me suis rendue compte que les patients sont livrés à eux-mêmes une fois hors de l’hôpital. Ma mère m’expliquait qu’elle avait la sensation de devoir faire face « seule » au monde entier. Elle avait du mal à se rendre chez les professionnels qui proposaient des prothèses capillaires, car la plupart le faisaient soit dans des salons de coiffure classique, soit dans des pharmacies, ou alors dans des boutiques spécialisées assez exiguëes et impersonnelles, lui rappelant trop sa condition de « malade ». De plus, ma mère habitant à l’époque Levallois-Perret, j’ai constaté́ que toutes les boutiques spécialisées étaient situées à Paris intra-muros.

Il y a deux ans, c’est à moi-même que l’on diagnostiquait un cancer du sein. J’ai pu alors consolider les connaissances que j’avais acquises lors des soins de ma mère et j’ai pu constater que pas grand-chose n’avait évolué. Les boutiques spécialisées se trouvaient toutes à Paris intra-muros et aucune n’était à proximité de l’institut Curie de Saint-Cloud. C’est alors que me vint l’idée de proposer aux patientes souffrantes d’alopécie, due à leur chimiothérapie, une boutique spécialisée, un écrin de douceur et de calme où écoute et conseil seraient apportés, et qui serait située aux abords de l’Institut Curie de Saint Cloud, afin que l’accès y soit plus avantageux. Un institut qui ferait le lien entre l’hôpital et l’environnement extérieur, ce qui favoriserait une transition moins brutale pour les patients. Un lieu où les réponses à toutes leurs questions leur seraient apportées.

L’ambiance de cet institut serait chaleureuse et féerique. Il leur serait réservé́ pour une heure, rien que pour elle.
Chaque patient se sentirait alors comme privilégié.

https://institutcapeline.com
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