Cinda

Date de publication du témoignage :

12 Oct. 2021

RDV avec Cinda (Bruxelles). Après ses traitements contre un cancer du sein triple négatif, elle propose des accompagnements en tant que coach cancer, et est également instructrice de pleine conscience certifiée pour enfants.

Février 2019 : « Vos résultats ne sont pas bons, pas bons du tout. » Voilà comment à 35 ans, un simple coup de fil a complètement changé ma vie.
Je n’avais jamais entendu parler d’un cancer du sein triple négatif (quel nom barbare !) très agressif, déjà bien avancé, qui touche surtout les femmes jeunes, souvent sans antécédents. Je n’avais jamais imaginé non plus ce qui m’attendait par la suite.
Par contre, j’ai tout de suite compris qu’il y aurait un avant et un après ce diagnostic. C’est marrant comme on n’imagine pas la chance qu’on a d’être en bonne santé, en vie, comme si c’était acquis avant de passer de l’autre côté de la barrière.
J’ai été directement animée d’un puissant élan de vie et consciemment décidé de choisir l’espoir, un jour à la fois, un petit pas à la fois, malgré un traitement dit « au karcher », couplé d’un diagnostic défavorable. Je n’ai pas envie de m’attarder ici sur les effets secondaires, pas très secondaires d’ailleurs, des onze mois de chimiothérapie, la mastectomie, ni la radiothérapie.

J’ai plutôt envie de vous parler de l’immense gratitude que je ressens. Gratitude d’être encore là aujourd’hui. Gratitude de pouvoir profiter des petits et grands moments de l’existence, en pleine conscience, car je sais à quel point la vie peut être fragile. Gratitude d’être entourée de l’amour bienveillant de mes piliers : mes trois loustics, mes amours, mes soleils, mon extraordinaire mari, ma famille formidable et mes amies irremplaçables. Gratitude pour avoir enfin osé me lancer dans la voie de l’accompagnement en coaching. Gratitude aussi pour toutes ces belles rencontres et des tas d’autres choses encore présentes et à venir.

Et puis, si vous me posez la question, la reconstruction ne concerne pas que ce petit bout de moi qu’on a dû m’enlever et que j’ai décidé, pour l’instant, de ne pas reconstruire. Cette reconstruction est un chemin physique et psychologique, de longue haleine. Un chemin dont je ne sais pas quand je verrai le bout. Un chemin de résilience, passionnant, enivrant, semé d’embûches, de détours et de joies. Parce qu’après le cancer, il y aussi, et surtout, la VIE.

« On a deux vies. La seconde commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une ». Confucius

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