Audrey

Audrey

Audrey

Date de publication du témoignage :

RDV avec Audrey (Haute Savoie). Après son cancer du sein, et celui de sa maman, elle créé K-hope in pour partager son expérience de malade et d’aidante.​

J’ai 37 ans, mariée et un enfant de six ans.
On m’a diagnostiqué un cancer du sein à 32 ans. Pour les détails, je suis une fausse triplette : ma mutation et la très très faible réponse hormonale font dire à l’oncologue de mon centre de chimio que je suis triple négative, et à l’oncologue du centre où je suis suivie que ce mini-pourcentage mérite quand même de prendre l’hormonothérapie.
Et comme je ne fais que rarement les choses comme tout le monde, avec ma maman, on a fait coup double, puisque trois mois après mon diagnostic, c’est le sien qui est tombé : cancer des ovaires.
J’ai eu le package complet : mastectomie, chimio, radio, puis on est passé au prophylactique avec le sein restant, doublé de la reconstruction puis ablation ovaires et trompes. Me voilà donc avec un corps tout neuf.
En revanche côté professionnel, ça n’a pas suivi : un poste physique doublé de responsabilités, un employeur peu conciliant et l’arrivée du Covid ont repoussé ma reprise à plusieurs reprises, me faisant arriver à une fin de droits et donc à l’impossibilité d’un mi-temps thérapeutique. C’est finalement la médecine du travail qui a eu le dernier mot : licenciement pour inaptitude.
Bonjour nouvelle vie. Après un an de chômage à chercher ce que je voulais faire de ma vie, je savais bien ce que ne voulait plus mais quant à ce que je voulais …
Aujourd’hui, je tente de créer « K-hope in », une boutique ambulante dédiée aux personnes atteintes de cancer (cosmétique, textile, accessoires coiffants, franges, …) qui sillonnerait la Haute-Savoie. Je souhaite allier mon expérience personnelle de patiente, mais aussi d’accompagnante, à mes compétences professionnelles.
Pour voir naître ce projet, j’ai mis en place une cagnotte en ligne sur la plateforme Kocoriko (clôture le 19 mars à 10h) afin de m’aider à boucler mon financement de départ, parce que, il faut bien l’avouer, après trois ans d’arrêt maladie, les finances sont limites et investir ce qui nous reste, quand on sort d’un cancer, c’est clairement effrayant.
https://www.facebook.com/k.hope.in
https://www.instagram.com/k.hope.in/

Magali

Magali

Magali

Date de publication du témoignage :

RDV avec Magali (Paris). En rémission, elle a créé un podcast de témoignages des survivants du cancer.

J’ai 46 ans. J’ai été touchée par un cancer du sein hormonodépendant de stade III à la suite de l’accouchement de mon troisième petit garçon, en décembre 2017 : tumeur de 12cm et 12 ganglions cancéreux.
À la suite de cette annonce terrifiante, le corps médical a émis des doutes sur ma survie à court terme, et j’ai dû trouver les ressources pour faire face à la maladie et à la chimiothérapie. J’ai utilisé beaucoup de thérapies parallèles : acupuncture, énergétique, naturopathie, méditation, médecine chinoise, tout était bon à prendre pour combler le sentiment d’impuissance que j’ai constaté dans les yeux de mes médecins.
En octobre 2018, j’ai été déclarée « en rémission » et je le suis toujours. Pendant cette année bouleversante, j’ai énormément réfléchi à ma vie telle qu’elle était et je me suis demandée s’il n’était pas opportun d’en changer quelques aspects vu l’endroit dramatique où elle m’avait conduite. Après moultes remises en cause et bilans de compétences, j’ai décidé de m’autoriser à vendre le cabinet paramédical que j’avais créé et de vivre mon rêve de radio (passion FIPradio). J’ai donc passé le concours de l’INA et me voilà animatrice radio pour mon plus grand bonheur, pas encore sur FIP mais on croise les doigts.
Par ailleurs je produis le podcast « À COUPS DE POUR QUOI » de témoignages forts et inspirants des survivants du cancer, outil d’espoir dont j’aurais eu tant besoin pendant la traversée de ma maladie.
Lorsque l’on passe par une épreuve de cette taille, on sait que rien n’est jamais gagné, mais on sait aussi reconnaitre la valeur de chaque moment, de chaque sourire, et de chaque célébration.

https://www.instagram.com/acoupsdepour.quoipodcast/
https://www.facebook.com/magali.rochereau.184
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Eléonore

Eléonore

Eléonore

Date de publication du témoignage :

RDV avec Eléonore (Fontainebleau). Après deux cancers, elle s’est reconvertie dans le domaine de l’éducation thérapeutique et a créé Lymphosport.

J’ai eu un premier cancer gynécologique à 34 ans qui a bouleversé ma vie avec des surprises inattendues !
Une reconversion dans le domaine du sport thérapeutique en cancérologie.
Puis ensuite un deuxième cancer, un mélanome de la peau, qui m’a fait me repositionner en tant que Patiente Experte, m’emmenant jusqu’au Master 2 en éducation thérapeutique et un projet de doctorat.
J’interviens maintenant auprès de professionnels de santé, comme consultante sur des projets en éducation du patient.
Je suis créatrice est présidente de la structure Lymphosport et je suis aussi très engagée dans l’association Imagyn
Alors,
oui j’ai été très impactée par le cancer et ma famille aussi,
oui j’ai des séquelles de lymphoedeme
oui je suis plus fatiguée qu’avant
oui j’ai des douleurs
Mais qu’est-ce que je m’éclate dans ce que je fais maintenant à travers LYMPHOSPORT et IMAGYN !
https://www.instagram.com/lymphosport/
https://www.instagram.com/imagynasso/
www.imagyn.org
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Sophie

Sophie

Sophie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sophie (Saint-Ouen-l’Aumône). Après son cancer du sein, elle ne pense pas avoir trop changé, mais plutôt, être devenue plus elle-même.

On m’a diagnostiqué un cancer du sein à 34 ans. Porteuse de la mutation génétique BRCA1, j’étais suivie de près… et heureusement !
Les traitements ont duré neuf mois et ma reconstruction n’est pas terminée.
Durant mon traitement, on m’a dit que je « changerais ». Sauf que c’est la dernière chose que je souhaitais, changer ! Être vue différemment… merci, mais non merci !
J’ai compris cependant que oui, après une telle épreuve, on change. Mais pour le mieux je pense. En étant plus « soi-même ». Désencombrée de certaines choses.
Aujourd’hui, j’ai l’impression de moins « m’excuser ». D’être plus sûre de moi dans certaines situations. Je ne dirai pas que je n’ai peur de rien (loin de là… !) mais parfois je me dis « Heuuuu attends, t’as fait 16 CHIMIOS ! Subis 2 opérations ! Encaissé 25 séances de radiothérapie ! » et je compare le stress ressenti à la situation que j’appréhende. Et peut-être que j’ose plus. Que j’assume plus ce que je veux. Et ce que je ne veux pas aussi.
Côté obstacles rencontrés, je trouve que beaucoup ne savent pas comment réagir face à une personne qui soigne un cancer. L’écho à ses propres angoisses très certainement.
Je pense que l’on devrait plus dire que le cancer est, on est d’accord, bien bien relou mais malgré tout, quelque chose qui fait partie de la VIE. Il faut informer, parler, transmettre, expliquer, montrer, pour lever les tabous autour du cancer et des personnes qui le vivent.
C’est en tout cas ma conviction et j’espère, avec mon podcast « My Boob story- journal optimiste de mon cancer du sein », apporter ma petite pierre à l’édifice !
https://www.instagram.com/myboobstory.podcast/
https://linktr.ee/Myboobstory.podcast
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Cinda

Cinda

Cinda

Date de publication du témoignage :

RDV avec Cinda (Bruxelles). Après ses traitements contre un cancer du sein triple négatif, elle propose des accompagnements en tant que coach cancer, et est également instructrice de pleine conscience certifiée pour enfants.

Février 2019 : « Vos résultats ne sont pas bons, pas bons du tout. » Voilà comment à 35 ans, un simple coup de fil a complètement changé ma vie.
Je n’avais jamais entendu parler d’un cancer du sein triple négatif (quel nom barbare !) très agressif, déjà bien avancé, qui touche surtout les femmes jeunes, souvent sans antécédents. Je n’avais jamais imaginé non plus ce qui m’attendait par la suite.
Par contre, j’ai tout de suite compris qu’il y aurait un avant et un après ce diagnostic. C’est marrant comme on n’imagine pas la chance qu’on a d’être en bonne santé, en vie, comme si c’était acquis avant de passer de l’autre côté de la barrière.
J’ai été directement animée d’un puissant élan de vie et consciemment décidé de choisir l’espoir, un jour à la fois, un petit pas à la fois, malgré un traitement dit « au karcher », couplé d’un diagnostic défavorable. Je n’ai pas envie de m’attarder ici sur les effets secondaires, pas très secondaires d’ailleurs, des onze mois de chimiothérapie, la mastectomie, ni la radiothérapie.

J’ai plutôt envie de vous parler de l’immense gratitude que je ressens. Gratitude d’être encore là aujourd’hui. Gratitude de pouvoir profiter des petits et grands moments de l’existence, en pleine conscience, car je sais à quel point la vie peut être fragile. Gratitude d’être entourée de l’amour bienveillant de mes piliers : mes trois loustics, mes amours, mes soleils, mon extraordinaire mari, ma famille formidable et mes amies irremplaçables. Gratitude pour avoir enfin osé me lancer dans la voie de l’accompagnement en coaching. Gratitude aussi pour toutes ces belles rencontres et des tas d’autres choses encore présentes et à venir.

Et puis, si vous me posez la question, la reconstruction ne concerne pas que ce petit bout de moi qu’on a dû m’enlever et que j’ai décidé, pour l’instant, de ne pas reconstruire. Cette reconstruction est un chemin physique et psychologique, de longue haleine. Un chemin dont je ne sais pas quand je verrai le bout. Un chemin de résilience, passionnant, enivrant, semé d’embûches, de détours et de joies. Parce qu’après le cancer, il y aussi, et surtout, la VIE.

« On a deux vies. La seconde commence quand on se rend compte qu’on n’en a qu’une ». Confucius

https://www.cinda-uninstantamoi.com/
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