Ma Parenthèse

Ma Parenthèse

Photo de MaParenthèse

Ma Parenthèse

Date de publication du témoignage :

RDV avec Stéphanie et Solenn (Nantes – 44). Elles ont ouvert un lieu de rencontres et d’échanges pour les malades et leur entourage.

Stéphanie 48 ans et Solenn 41 ans sont amies, et associées, dans Ma Parenthèse.

Stéphanie :
J’ai travaillé 25 ans dans l’industrie pharmaceutique en tant que déléguée hospitalière, notamment dans les soins de supports en oncologie. En 2015, l’annonce d’un cancer du sein m’a permis de réfléchir sur ma vie, mon travail, mes envies mais aussi de faire le constat des besoins et manques dans le parcours oncologique.

Solenn :
Je suis infirmière et j’ai principalement une expérience en cancérologie et soins palliatifs. Mon parcours professionnel et personnel m’a fait réfléchir sur le parcours de soin en dehors des établissements, le sentiment « d’abandon » souvent évoqué par les patientes.
Stéphanie avait l’envie d’ouvrir une boutique adaptée en cancérologie, Solenn avait le souhait de créer un lieu d’accueil pour les femmes atteintes d’un cancer. Ce qui nous a rassemblé c’est de réunir ces deux projets sur un même espace. Nous avons pensé un lieu cocooning, chaleureux, un espace d’écoute et d’échanges loin des lieux de soins.

L’été 2019, nous nous sommes lancées à deux dans cette belle aventure et fait le grand saut. Nos valeurs communes de bienveillance, de respect, d’entraide, nous ont rassemblées sur ce projet, Stronger Together!
Nous avons ouvert « Ma Parenthèse » en septembre, à Basse Goulaine, dans le but d’accueillir ces femmes et leurs proches, autour d’ateliers spécifiques (bien-être, psycho, sexualité, sport adapté, coaching…) ainsi que la boutique Mes Essenti’Elles afin de proposer des produits adaptés (lingerie, prothèses, cosmétiques, turbans…).

Nous avons monté ce beau projet avec des patientes, des professionnels de santé et espérons que ce lieu répondra aux besoins de nos futures adhérentes.
Nous en avons fait de cette expérience de vie une belle aventure humaine, emplie de rencontres et de témoignages qui nous confortent dans notre nouveau choix de vie!

https://www.facebook.com/associationmaparenthese
https://www.facebook.com/Mes-EssentiElles-114316770396117/
https://maparenthese-nantes.com/

Maureen

Maureen

Photo de Maureen

Maureen

Date de publication du témoignage :

RDV avec Maureen (Linselles – 59). La Maison, structure de soins supports qu’elle a créée, vient juste d’ouvrir ses portes !

J’ai 53 ans. J’ai eu un cancer du sein en 2017, pour mes 50 ans. Après le diagnostic, j’ai enchainé opération, chimiothérapies et radiothérapie.
Au moment de l’annonce, ça a été vraiment compliqué car on a toujours l’impression que ça n’arrive qu’aux autres. C’est le choc, et on se retrouve surtout dans un sacré tourbillon, avec beaucoup de soins, beaucoup de rendez-vous. On perd un peu la maitrise et de soi et de son agenda.
Quand on attaque une chimiothérapie, se pose la problématique de nos cheveux, car cela fait partie intégrante de notre féminité. Et c’est évidemment compliqué. J’ai perdu mes cheveux 15 jours après la première séance. J’ai d’abord tondu puis rasé complètement mon crâne. Je me suis équipée d’une perruque et de quelques bonnets chimio. Mais je n’ai porté la perruque que 4 à 5 fois. J’avais l’impression que ça se voyait comme le nez au milieu de la figure que j’étais chauve. Les bonnets m’ont permis d’assumer plus, et d’être plus féminine.
J’ai également reçu des bonnets en cadeau, venant d’une femme ayant terminé sa chimio. Et ce geste m’a beaucoup marquée.

En janvier 2018, quand mes cheveux ont repoussé, je me suis interrogée sur le devenir de ces bonnets. Les garder ? Euh non. Les jeter ? Encore moins ! Je voulais qu’ils puissent encore servir ! Car ils étaient encore en très bon état. C’est là que je me suis aperçue que rien n’existait pour organiser entre les femmes ce recyclage de bonnets chimio.
Et donc, en Mars 2018, j’ai créé l’association « Mon bonnet rose » afin d’aider les femmes en précarité confrontées au cancer.
Le recyclage des bonnets chimio est la première mission de l’association.
La deuxième mission est l’accessibilité aux coussins cœur pour toutes, et la troisième, la distribution d’une box Bonnets et Beauté à prix coûtant, comprenant des bonnets et des cosmétiques bio.

La création de mon association m’a beaucoup aidée, à être résiliente. Cela a donné un sens à l’ensemble de mon parcours.
Après deux ans d’existence, le nouveau projet de Mon Bonnet Rose est l’ouverture de La Maison, un espace dédié à l’accueil des femmes atteintes d’un cancer du sein, tant en parcours de soin qu’en rémission. Pour leur proposer, du sport, des ateliers, du coaching, des soins esthétiques, de la réflexologie, de la méditation, sophrologie, de la musicothérapie, … Tous les outils aidants, dits soins supports.
La Maison devait initialement ouvrir le 16 mars, mais compte tenu du contexte sanitaire, l’ouverture a pu se faire en juin.
J’ai un mantra qui m’accompagnait déjà avant cette épreuve et qui prend encore plus de sens pour moi : « L’important n’est pas ce qu’il nous arrive mais ce que nous faisons avec ce qu’il nous arrive ! »

http://monbonnetrose.fr/
https://www.monbonnetrose.fr/lamaison.html
https://www.facebook.com/monbonnetrose.fr/

Marie-Claire

Marie-Claire

Marie-Claire

Marie-Claire

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marie-Claire (Clisson). Après la maladie, elle s’est formée et est devenue relaxologue, praticienne EFT et Access Bars sur la région Nantaise.

J’ai 52 ans. En 2011, à 43 ans, on m’a annoncé que j’avais un cancer du sein. Une partie de moi le savait déjà : je n’ai pas vraiment été assommée par l’annonce, juste un poids qui bloque ma respiration. Une annonce sans ménagement, où de toutes façons, on sait d’ores et déjà que j’aurai droit à tous les traitements.
Après, c’est à moi de le dire aux miens. Je le fais de façon très différente pour chacun, pour les ménager et ne pas les inquiéter. Je pense d’abord à eux, je ne veux pas gêner, comme d’habitude.

Tout va vite, les rendez-vous s’enchaînent et là je ne contrôle rien. Avec le recul, je me dis qu’à aucun moment je n’ai eu l’impression de savoir le pourquoi du comment. Je subis examens et traitements. Je ne réfléchis pas, ne décide pas pour moi. Je m’en remets aux médecins. Je comprendrai seulement après que le fait d’être submergée par les émotions m’empêchait de penser correctement. C’est physiologique, biochimique donc si je ne m’occupe pas de mes émotions, et bien je n’ai plus tout mon libre arbitre. Je serais opérée début avril et la chimiothérapie de prévention commencera début mai. Les rayons ensuite s’enchaîneront jusqu’à novembre.

Les années précédentes ont été très dures émotionnellement et ce cancer est le tsunami, qui fait que je craque enfin. J’ai besoin d’aide. Je suivrai une psychothérapie pendant 2 ans, en individuel et en groupe, où je découvre l’EMDR et l’EFT. En complément, je fais des séances d’acupuncture spécialisée en oncologie et je prends des plantes. Je vois également une ostéopathe et des énergéticiens.
Je sais aujourd’hui combien cette maladie a été salvatrice et salutaire parce que j’ai décidé à ce moment-là de l’écouter et de l’accueillir, et non de la combattre. Cela aurait signifié que j’étais mon propre ennemi car ces cellules étaient bien les miennes et ne venaient pas d’un élément extérieur. Je n’avais pas une bataille à mener mais un changement à faire. Je me suis libérée de ce qui m’emprisonnait, j’ai pris soin de moi pour une véritable renaissance. Après vingt ans dans l’éducation spécialisée, je deviens relaxologue et praticienne Access Bars. La relaxation coréenne et le massage assis viendront compléter mon changement d’activité. L’EFT et ses bienfaits me titillent rapidement. J’ai trouvé cette technique tellement puissante et bluffante en termes d’efficacité et de champs d’intervention que je me forme et deviens praticienne EFT.

Depuis le début de ma reconversion, se profile l’envie d’aider, comme je l’ai été mais à ma manière et avec mes « outils », les femmes souffrant d’un cancer. J’accompagne aujourd’hui les femmes à mieux vivre cette période et à y voir une opportunité pour transformer les émotions bloquées et envahissantes, les croyances limitantes mais aussi les tensions physiques, pour retrouver un bien-être global, reprendre son pouvoir et vivre une vie pleine de sens et de joie.
Pour cela j’ai créé un programme « Cancer féminin : objectif bien être » d’accompagnement spécifique, nourri de mes expériences professionnelles ainsi que de mon expérience personnelle de la maladie et je me suis appuyée sur les travaux de médecins et cancérologues reconnus. Il se déroule sur sept séances et vient en soutien aux traitements médicaux. Je prépare un nouveau site dédié à l’accompagnement des femmes souffrant de cancer, qui va bientôt voir le jour.
Selon moi, le cancer est un message fort que quelque chose doit changer, donner du sens à la maladie c’est redonner du sens à sa vie !

https://latelierducalme.fr/
https://www.facebook.com/LAtelier-du-calme-341728290112007/
https://www.facebook.com/Cancer-f%C3%A9minin-Objectif-Bien-%C3%8Atre-114710730226928/
https://www.facebook.com/marieclaire.charrier.71?fref=gs&dti=1059704954172777&hc_location=group_dialog

Alice

Alice

Logo Les Krabeuses du Sud

Alice

Date de publication du témoignage :

RDV avec Alice (Bruxelles). Elle est aujourd’hui conseillère en image, ayant pu elle-même tirer tout le bénéfice de ce métier pendant ses traitements.

J’ai 30 ans. En 2018, j’ai eu la maladie de Hodgkin (un cancer du système lymphatique). A l’époque, je n’allais pas très bien, et ce, déjà depuis plusieurs mois mais je ne savais pas exactement pourquoi. Quand j’ai appris que j’avais un cancer, j’étais en quelque sorte soulagée, car je pouvais enfin mettre un mot sur ce mal qui me rongeait.

J’ai été très positive durant la période des traitements car je savais qu’il fallait que je passe pour là pour rebondir et pour enfin aller mieux. Dès le début, j’ai décidé de prendre les choses en mains pour ne jamais laisser la maladie prendre le dessus, j’avais besoin de prendre le contrôle. Je savais que mon apparence allait surement beaucoup changer durant les traitements (le poids, la perte des cheveux) et je voulais me sentir au mieux. C’est la raison pour laquelle je suis allée voir une conseillère en image.

Grâce à cela, j’ai découvert les couleurs et les coupes de vêtements qui me vont vraiment et ça a été une révélation ! J’ai donc choisi mes turbans en fonction de leur couleur, et je prenais beaucoup de plaisir à m’habiller chaque jour. Ce fut un élément qui a contribué à garder le moral durant les traitements. J’ai aussi voulu témoigner sur les réseaux sociaux, alors j’ai créé un compte Instagram. Je ne voulais pas être considérée comme “la fille malheureuse qui a un cancer” mais comme une fille qui passe par une période de maladie mais qui profite quand même de la vie ! Ce compte a été comme une sorte de journal dans lequel je racontais mon quotidien et j’ai très vite été suivie et soutenue par de nombreuses personnes (2300 followers aujourd’hui).
Malgré les difficultés vécues durant cette période, je me sens plus forte aujourd’hui ! En effet, je suis plus à l’écoute de mon corps, de mes limites et je reprends petit à petit une vie normale. Je suis en rémission et je croise les doigts pour que ça continue ainsi !
C’est suite à la maladie que j’ai décidé de changer totalement d’orientation professionnelle. Aujourd’hui, j’exerce un nouveau métier rempli de sens à mes yeux et plus orienté vers l’humain et le bien-être : le conseil en image. Je reçois dans mon cabinet à Bruxelles des personnes malades ou non qui veulent se réapproprier leur image.

https://aliceonherway.wordpress.com/
https://www.instagram.com/aliceonherway/
https://www.facebook.com/lune.conseil/

Annie

Annie

Annie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Annie (Poyartin – 40). Le cancer a été pour elle « un voyage, un voyage en terre inconnue, qui m’a permis de découvrir mes ressources insoupçonnées et de transformer les peurs en une force de tous les instants ».

Quand j’ai appris la maladie, ça a été bref, soudain, et ma vie s’est doucement obscurcie. J’ai encaissé, une fois de plus. J’ai enfoui la douleur de l’annonce, la souffrance que mon corps m’offrait à force de faire des appels du pied, sans jamais vraiment les entendre.
Comment moi, modèle en hygiène de vie, je pouvais contracter un cancer colo rectal à mon âge, cancer « réservé aux hommes âgés » ? Comment moi, dans la prévention santé depuis toujours, sportive, dévouée aux autres, ai-je pu autant m’oublier?

C’était alors ne pas comprendre l’hyper stress que m’avait procuré la gestion de mon entreprise qui était tombée juste avant… Ne pas comprendre mon hypersensibilité qui s’amusait de mes émois.

J’allais m’offrir un magnifique cadeau pour mes 50 ans, un voyage sur les terres inconnues du cancer, de ses traitements, de ses réflexions, de ses peurs, de ses attentes (oh, oui, les minutes d’attente des résultats de contrôle semblent des heures!), des regards émus de mes proches, des mots fondants de mes enfants.
J’ai tourné tout cela dans ma tête à vitesse rapide, comme un 33 tours que l’on passe en mode 45 tours….De la vision de mes parents décédés de cette maladie aux sourires de mes enfants, récemment entrés dans leur vie d’adultes, je n’ai eu de cesse de me poser des questions sur l’après, sur le présent et sur le passé.

Dans le passé, je suis allée chercher un modèle de réussite sportive (oui! mes belles émotions d’équipe), comme je propose quand je coache. Je l’ai ensuite appliqué à la réussite de ma vie… Je devais me sauver pour offrir à ceux que j’aime profondément (à moi donc!) tout l’amour que j’avais encore à leur offrir. Alors exit les pseudo-questionnements et les hésitations, en deux jours, j’ai pris la décision de m’offrir le meilleur pour moi dans ce monde médical si froid, si méthodique, si enveloppant.

J’ai ragé contre mon obsession à une hygiène de vie drastique, que je menais par conviction personnelle et professionnelle, celle-ci ne pouvant pas me protéger de la survenue d’un cancer colo rectal. Et pourtant, elle m’a permis d’obtenir une rémission rapide, confortable et de gérer aux mieux les effets secondaires des traitements, des chirurgies et encore maintenant et sûrement pendant de longues années encore. J’ai retrouvé mes ressources profondes, mes ressources de courage et de ténacité, ces valeurs ancrées qui m’animent et qui sont chevillées à mon corps et mon cœur!

Et le travail dans tout cela? Je me suis retrouvée demandeuse d’emploi, j’ai recréé, doucement, à mon rythme. J’ai alors terminé une certification de coaching que je voulais entreprendre depuis longtemps. Je ne lésine plus sur mes envies profondes, je fais…! Le temps et les qualités relationnelles sont précieuses.
Et tout naturellement, je me dirige vers la prévention santé des entrepreneurs, des dirigeants d’entreprise, des libéraux, des free-lance, des commerçants, des artisans… qui créent leur activité professionnelle et qui parfois négligent leur santé. Je les invite au développement personnel, à la régulation émotionnelle et à la communication positive…, pour une juste écologie de soi ou une écologie de soi juste!

Parce que ça n’arrive pas qu’aux autres….
Et j’ai écrit et publié aux éditions de l’Auguste « Mon chemin en terre inconnue-ma pause cancer », un livre-thérapie qui relate ce moment de vie si particulier, un livre-témoignage pour partager ma façon d’aborder le cancer, le cancer-facteur, porteur d’un message dans nos vies trépidantes; un livre-voyage qui pénètre dans mon intimité de femme.

👉 https://www.facebook.com/Annie.Roques
👉https://www.facebook.com/Mon-chemin-en-terre-inconnue-ma-pause-cancer-105400230941979/?modal=admin_todo_tour
👉 www.annieroques.fr