Audrey

Audrey

Audrey

Date de publication du témoignage :

RDV avec Audrey (Toulouse), confrontée au cancer de son amie, elle relativise sur les petits soucis de la vie.

Je m’appelle Audrey, j’ai 42 ans. J’ai été confrontée à la maladie en tant qu’aidant, il y a un an, lorsqu’une de mes amies a appris qu’elle souffrait d’un cancer du sein.
D’emblée je me suis interrogée sur mon rôle : Que faire ? Comment faire ?
J’ai discuté avec un copain qui a accompagné sa femme dans la même épreuve. J’ai retenu de cet échange qu’il fallait envisager la maladie comme une parenthèse, une douloureuse parenthèse certes, mais une parenthèse avec un avant et surtout un après. Cela m’a aidée à trouver les mots pour accompagner mon amie dans cette étape de sa vie. J’ai essayé d’être présente sans être envahissante, avec un regard bienveillant tout en restant à ma place, de parler de l’avenir en faisant des projets communs, de garder le lien tout simplement. Mon amie a traversé plusieurs séances de chimiothérapie et de radiothérapie avec force et courage en continuant à être active et souriante malgré l’épreuve. Aujourd’hui elle va bien. En cette période de fêtes je suis heureuse de ne pas avoir à choisir mes mots pour lui souhaiter une bonne année !
Cette expérience m’a appris à relativiser : dès lors que la vie n’est pas en jeu, rien n’est grave. Alors Carpe Diem !!!

Astrid

Astrid

Astrid

Date de publication du témoignage :

RDV avec Astrid (Bruxelles), la sœur de Sophie qui a témoigné il y a environ deux mois sur son combat contre son cancer métastatique. 
L’amour de ces sœurs est tangible et fait chavirer nos cœurs. Bravo Astrid et bisous Sophie 💛

Je pensais avoir connu l’enfer par le passé mais rien n’est comparable à l’annonce de la maladie et de la maladie elle-même.
En quelques secondes, la vie bascule autant pour la personne atteinte par le cancer (cancer du poumon stade 4 avec des métastases à plusieurs endroits dans le corps) que pour les proches.
Le 16 mars 2018 fût le début d’une nouvelle vie avec ma sœur : le combat allait commencer, notre combat !
Accompagner une personne face à ce crabe n’est pas uniquement apporter des soins de santé, c’est donner de l’espoir, des ondes positives, des rires et des pleurs et surtout vivre des nouvelles aventures ensemble, continuer à vivre chaque jour.
Ma sœur, c’est mon âme sœur, mon binôme, ma moitié et c’est pour cela que j’ai décidé de lui offrir le plus beau cadeau : la faire voyager à travers le regard des autres grâce aux cartes postales venues du monde entier,
Je voulais lui donner l’envie de se battre pour continuer d’avancer vers sa passion et ses rêves.
Ces cartes postales lui ont mis des étoiles plein les yeux et lui ont permis de penser au prochain voyage.
Ma sister mérite le respect et l’admiration de tous car face à cette maladie, elle est digne et elle nous donne une belle leçon de vie. C est une grande dame !
La vie est précieuse et c’est important de la vivre pleinement et ne jamais rien regretter.

Anne

Anne

Anne

Date de publication du témoignage :

RDV avec Anne (Boudou), une aidante au grand cœur. Le cancer l’a rapprochée de sa maman, de son amie et son « new me ».

Le cancer a attaqué ma maman en 2007. Un choc pour moi car ne nous parlions pas, « j’étais une erreur, je lui avais gâché sa vie »… Pourtant, dans mon cœur, mes tripes, le lien mère-enfant a été le plus fort. Elle a été opérée puis chimio et malgré cela, on a appris que la maladie progressait et que son foie était atteint. Contre toute attente, je me suis entendue lui dire « je te donne le mien ». Un nouveau choc pour l’une comme pour l’autre. A partir de ce jour-là, nous nous sommes appliquées à nous découvrir et ne pas rester sur nos a priori. Ce furent mes meilleurs moments avec ma mère.
Le reste est très dur : l’incapacité à soulager, à comprendre. On veut être là, aider, et l’on sent que l’on fait du mal tout en voulant aider. Et puis les filtres tombent et ce sont toujours les plus proches qui prennent… Enfin, les rôles s’inversent : je ne suis plus l’enfant, elle ne peut plus être l’adulte. La souffrance physique est terrible et je ne peux rien faire à part la paix avec elle. Et ça fonctionne ! Elle s’éteint un lundi matin m’ayant remerciée et préparée à vivre sans elle, avec des paroles qui me portent encore. 11 après, la douleur est toujours là, le vide aussi.
14 mois après, mon Papa décédait, ne supportant plus de vivre sans son épouse. Il n’existe pas de mot pour exprimer ma souffrance. Et puis la résilience pointe le bout de son nez. Un besoin vital de donner du sens, de ne pas laisser d’autres personnes souffrir autant, ou du moins, leur dire : on peut survivre et la vie est belle ! Je crée alors une association qui tient ce rôle et je m’y jette corps et âme. Elle m’offre le plus beau cadeau : mon compagnon, avec lequel j’ai à ce jour 2 enfants.
Et là, M. Cancer repointe le bout de son nez dans mon cercle intime. C’est S., mon amie ! Impossible pour moi de me comporter avec elle comme avec les autres personnes. En larmes, on se dit que j’aurai une place d’amie et non un rôle « thérapeutique ». Un long processus se met en place. Et en même temps, je tombe enceinte. Du coup, je ne peux pas faire comme ma tête et ma volonté veulent. Alors, j’écoute S. et mon cœur. J’apprends beaucoup, je remets en question, j’avance. Je sors de ma zone de confort et j’essaie d’être là quand et comme elle en a besoin, je reste à ma place. Et je découvre une autre façon d’être présente, d’être aidante, où l’on peut conserver et son équilibre de vie personnelle et le devoir de présence. Cela me construit et m’aide chaque jour à être plus juste !
Ces épreuves m’ont façonnée, bousculée, structurée mais je ne serais pas la femme que je suis sans cela. Aujourd’hui, j’ai besoin de me consacrer à mes enfants et cela me nourrit au-delà de ce que je pouvais imaginer, moi qui avais tout perdu. L’autre partie, l’association, est en pleine reconstruction. L’aventure continue. La vie reprend toujours ses droits et souvent par des chemins détournés.
Alors, quoi qu’il arrive, lorsque l’on décide d’être aidant, on en ressort épuisé, mais différent, et le lien qui nous unit est très fort. Alors courage à tous, c’est un très mauvais moment à passer… mais ça passe !

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