Karine

Karine

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Date de publication du témoignage :

RDV avec Karine (Toulouse). Touchée par le cancer, puis son papa, son mari, sa fille… Elle se lance dans un défi sportif pour récolter des fonds et faire avancer la recherche.

Moi c’est Karine avec un, même deux K : mon initiale et celui du cancer pour mes 41 ans. Un cancer du sein triple négatif découvert en décembre 2017. Pour y faire face, tumorectomie, chimiothérapie et radiothérapie. Mais surtout, un mari et trois enfants qui seront mon oxygène, ma joie, ma raison de vivre, mon soutien, mon meilleur traitement : l’amour face à la maladie. Neuf mois de traitements puis trois ans pour me relever sur tous les plans : psychologique, physique et professionnel.
Je n’ai jamais été une guerrière, ni forte, ni courageuse, ni en colère, ça n’a jamais été un combat… Je n’aime pas ce discours et ne m’y retrouve pas… J’ai fait face, c’est tout ! On peut aussi s’en sortir comme ça, sans être une warrior. Je ne suis pas plus forte qu’avant, au contraire j’ai révélé ma fragilité, mon hypersensibilité et je suis très bien comme ça.
J’avais peur de mourir, aujourd’hui je suis heureuse de vivre. J’étais timide, du genre à m’effacer, aujourd’hui j’ose. Je gérais, supportais et encaissais tout, aujourd’hui je sais me poser ou demander de l’aide. J’étais aide-soignante, je suis depuis quelques mois AESH dans une école. J’étais heureuse et comblée, aujourd’hui je lui suis encore plus, je sais la chance que j’ai d’être en vie, savoure les petits comme les grands moments, profite de chaque minute avec le sourire… Je vis pleinement, voilà tout.
Pour compléter notre histoire… Mon papa aura lui aussi deux K, mais les deux pour le cancer : la prostate en 2016, pour lequel il sera en rémission, puis l’estomac en 2020. Malgré son envie de vivre, le soutien de toute sa famille, son courage pour faire face, il nous quittera en août 2020. Il me manque tellement chaque jour. Il était le plus fort, le plus courageux, s’est accroché de toutes ses forces à la vie, un homme avec un cœur immense, gentil envers tous mais il n’a pas eu autant de chance que moi face au cancer.
«Le K et nous» aurait pu s’arrêter là, mais non ! Janvier 2021, mon mari, 43 ans, cancer très rare, de bas grade de la parotide (glande salivaire). Malgré de multiples examens rassurants pour savoir ce qu’était cette boule grossissante et douloureuse derrière son oreille, le verdict tombe après l’opération et l’analyse. Radiothérapie et malgré les difficultés et les effets secondaires, il fait face, et nous avec lui. Il est aujourd’hui sous surveillance et en rémission.
«Le K et nous» FIN? Non. Ma fille 20 ans à peine ! Elle aussi une petite boule derrière son oreille et ce cancer si rare qu’a eu mon mari…elle l’aura aussi ! Une chose inimaginable, un chirurgien ORL ne verra surement que deux fois ce cancer dans une carrière ! Pourtant les résultats d’examens étaient rassurants, comme l’analyse au bloc lors de la première opération mais l’ANAPAT révélera un cancer de bas grade. Deuxième opération pour lui enlever la totalité de la glande et après nouvelle analyse des tissus, pas besoin de traitement supplémentaire mais surveillance régulière, un soulagement même si c’est dur pour elle psychologiquement et pour nous.
En point final, nous voulons faire quelque chose ensemble, à notre niveau. Après réflexion, on se lance en avril prochain dans un défi sportif avec ma petite dernière pour récolter des fonds pour le cancer et le diabète (maladie déclarée par mon fils pendant cette période), pour continuer d’avancer, pour être actifs, pour en faire quelque chose, pour VIVRE.

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Chrystelle

Chrystelle

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Chrystelle

Date de publication du témoignage :

RDV avec Chrystelle (Sorbiers). Après un premier cancer du sein, puis une récidive, elle a créé l’association Amarose’s pour promouvoir le sport post cancer sous toutes ses formes.

J’ai 43 ans. Un premier cancer en 2012 m’a délesté de mon utérus. Heureusement, j’avais déjà trois merveilleux enfants, deux garçons et une fille. Puis en 2015, rebelote : le sein droit, puis les ganglions, et le gauche. Mastectomie bilatérale, chimiothérapie, perte de 20 kg, de mes cheveux, cils, sourcils, ongles… une métastase sur le coccyx cimentée.

Des douleurs et quinze chirurgies plus tard, un retour au sport grâce à un programme de rééducation post cancer à Rive de Gier : RECANFORT !

Depuis, et grâce aux rencontres effectuées lors de ces quatre semaines, j’ai créé l’Association  » Amarose’s  » dédiée au développement et à la promotion du sport en post cancer du sein, afin de diminuer les effets secondaires des traitements et diminuer les risques de récidives : canoë, marche nordique, gym, relaxation et pilates, sont proposés aux adhérentes, ainsi qu’un défi annuel VOGALONGA, TRAVERSEINE …. Des projets pleins la tête et l’envie de foncer, en vivant l’instant présent  » ici et maintenant ».

Infirmière puéricultrice j’ai pu reprendre un emploi à plein temps en avril 2017…et suis toujours entourée de mes acolytes de la première heure !! Mes 3 F qui se reconnaîtront. Un grand merci à toutes les personnes qui partagent mon chemin, encore et toujours…

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Sarah

Sarah

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Sarah

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sarah (Paris). Après son cancer du sein, elle a, entre autre, écrit le spectacle « K Surprise » et profite du bonheur d’être Maman après la maladie.

Je suis comédienne, humoriste et auteur.
J’ai eu mon cancer du sein à 30 ans. J’allais chez ma gynéco pour renouveler mon ordonnance de pilules quand elle a découvert un kyste dans mon sein droit. Je sais que l’on est nombreuses à s’être faite « dépannée » à la pharmacie d’une boîte de pilules, mais si j’avais fait cela cette fois-ci, je ne serai peut-être pas là aujourd’hui. Le diagnostic tombe à la veille de Noël : cancer du sein. Elle me propose du Lexomil. Si, si.. Et puis ensuite, tumorectomie puis rayons et hormonothérapie.

Il y a aussi les mini combats dans la bataille. Celui que je suis la plus heureuse d’avoir mené était pour la préservation de ma fertilité. Parce qu’à 30 ans, c’est un vrai sujet. Ne pouvant pas avoir d’enfants pendant les cinq ans d’hormonothérapie, cela m’a permis d’être un peu plus sereine sur mon rêve d’être maman un jour.
Je n’ai pas changé de vie après mon cancer mais il m’a permis d’assumer enfin pleinement ma voi(e)x. J’avais démissionné à peine deux ans plus tôt d’une agence de communication dans laquelle je travaillais depuis quatre ans pour enfin revenir à mes premiers amours : le théâtre et le cinéma. Je trouve que cette expérience nous fait gagner du temps. Beaucoup de temps. On se pose moins de questions, et on va naturellement vers ce qui peut nous rendre heureuse. Je fais le métier que j’aime et je m’entoure de personnes positives. J’étais déjà bonne vivante mais je profite encore plus de la vie aujourd’hui, ayant plus conscience que jamais que l’on ne sait pas de quoi demain sera fait.
Pendant le traitement je n’ai parlé qu’à mon cercle très proche de ce que je traversais. Et puis un an après la fin de la radiothérapie, j’ai ressenti le besoin de témoigner, de partager mon histoire – en espérant que cela pourrait aider d’autres personnes qui passeraient par la même épreuve.

J’ai d’abord écrit un livre « Sarah 30 ans mon cancer même pas peur ! » puis un spectacle « K Surprise » mis en scène par Elise Mc Leod que je joue depuis plus de trois ans au théâtre et pour des associations, des entreprises, des mairies et des hôpitaux. J’y raconte mon histoire avec mon humour, car il m’a beaucoup aidée dans le combat et qu’il permet de parler de la maladie autrement. Et puis j’étais déjà humoriste quand je suis tombée malade, je jouais un one woman show sur la loose de l’amour. Mais dans « K Surprise », je partage aussi les autres émotions ressenties, la vulnérabilité, la colère, pour tout dire du combat mais sans pathos et surtout avec beaucoup d’espoir – c’est une ode la vie !
Grâce au spectacle et au livre, j’ai fait de très belles rencontres avec des kfigteuses et kfighteurs réalisant à quel point nous nous comprenions et qu’il y avait tant de similitudes dans nos parcours. On fait de si belles rencontres et on crée des liens très forts – c’est une des plus belles choses grâce à ce combat.

Une de mes citations préférées de ma grand-mère est que « sans pluie, il n’y a pas d’arc en ciel ». J’ai eu mon arc en ciel, un bébé l’an dernier. Et je me dis que si un bébé après un cancer est possible, alors tout est possible. Croyez en vos rêves, les plus fous. Rêvez grand. Et si vous êtes en plein dans le combat, je vous envoie tout plein de force pour mettre KO ce K – et mon mantra préféré « Never Give up » – N’abandonnez jamais. Prenez soin de vous. Et profitez de la vie.

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https://sarahpebereau.com

Lisa

Lisa

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Lisa

Date de publication du témoignage :

RDV avec Lisa (Montpellier). En rémission, elle a écrit un livre sur son histoire « Blue mood » et est la présidente de l’association « Le Jour d’Après », qui accompagne les malades sur leur retour et maintien dans l’emploi.

Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d’exister.
Le 6 janvier 2016, on m’a diagnostiqué un cancer du sein. J’avais 29 ans et la nouvelle m’est tombée dessus comme un sacré coup de massue… Tout au long de cette traversée du désert, cette citation d’Oscar Wilde a pris tout son sens.
Je vivais à Montpellier, au soleil et près de la mer, mon rêve de gosse ! Je bossais dans une agence d’événementiel dans laquelle j’avais la casquette de décoratrice, régisseur et chargée de production. En coloc avec un pote, j’avais un amoureux, des potes et un chat. Bref, j’étais loin d’imaginer qu’un cancer allait faire son entrée fracassante !

Tout a commencé par une petite boule dans mon sein droit. Une tripotée d’examens pour finalement être rassurée par le chirurgien : « A votre âge, vous auriez une chance sur un million d’avoir un cancer, ce n’est qu’un fibroadénome ». Ouf !
Deux mois plus tard, une chirurgie programmée car ce petit rien du tout est douloureux, je sens qu’il faut qu’il quitte mon corps.

A mon réveil, le chirurgien s’assoit au bord du lit. Il m’explique que ce petit rien est en fait un cancer du sein triple négatif bien avancé et qu’on attaque immédiatement la chimiothérapie. Je ne sais pas si je suis encore anesthésiée ou bel et bien réveillée… Mais j’ai gagné à ce foutu loto du cancer !
Chimio, chirurgie, radiothérapie… Un an plus tard, je vais bien. Enfin j’ai vaincu ce foutu crabe mais j’ai du mal à me relever. Je rentre dans  » l’après cancer  » que j’ai du mal à accepter.
Alors je commence à écrire…

Pour que la maladie ne soit plus un tabou, notamment chez les plus jeunes, j’ai choisi de partager mon expérience. J’ai commencé timidement par écrire des articles sur un blog et puis, grâce aux encouragements de mon chirurgien, la rencontre des fondateurs de l’association “ Le Jour d’Après ”, j’ai publié un livre, mon histoire. “ Blue Mood”, ma période bleue, un clin d’œil à ma perruque turquoise qui m’a accompagnée ces nombreux mois …
A la fois thérapie et libération pour moi, j’espère qu’il apporte aux malades et à ceux qui les entourent, des réponses, du réconfort, et de l’espoir.

Aujourd’hui j’ai 34 ans. Je continue d’avancer sur un autre chemin et avec de nouveaux projets.
Cela passe par un nouveau job, bien moins fun mais qui me permet de VIVRE pour autre chose que mon travail et mon investissement auprès de l’association “ Le Jour d’Après ” dont je suis la présidente depuis deux ans. Après avoir participé à leurs ateliers, j’ai voulu m’engager auprès d’eux, pour aider les autres, pour donner un peu plus de sens à mon existence. “ Le Jour d’Après “ propose d’accompagner les personnes atteintes d’un cancer sur leur reconstruction identitaire et sur leur retour et maintien dans l’emploi. A ce jour nous avons accompagné une centaine de personnes pour un taux de réussite de 98 % !

Et surtout, mon plus bel espoir, depuis décembre 2019, je suis maman solo d’une petite fille.
J’ai mis du temps à comprendre qu’il n’y a rien d’anodin à avoir un cancer. C’est parfois un vrai signal d’alarme. Avec du temps, j’ai changé beaucoup de choses dans ma vie : je me suis éloignée de ce qui était toxique et, chaque jour, j’essaie de me concentrer sur ce qui est essentiel.

 

J’ai vécu beaucoup d’épreuves difficiles et ce ne sont certainement pas les dernières, mais tout cela donne du sens au mot VIE. Aujourd’hui, je sais que c’est précieux. J’essaie de rester résiliente.

 

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témoignage…

Maëlle

Maëlle

Photo de Maelle

Maëlle

Date de publication du témoignage :

RDV avec Maelle (Saint-Cloud). Ayant accompagné sa maman malade, puis elle-même touchée par un cancer du sein, elle a fondé l’Institut Capeline, un écrin de douceur et de calme pour les personnes en traitement.​

Malgré une formation initiale de comptable, j’ai toujours été attirée par l’univers de la coiffure. Ma mère, coiffeuse, y a largement contribué. Il y a sept ans, cette dernière a eu un cancer du sein. Je l’ai accompagnée durant cette période et me suis rendue compte qu’une personne souffrant d’un cancer avait un réel besoin d’attention et d’aide, surtout lorsque l’alopécie (perte de cheveux), qui est l’un des effets le plus contraignant de la chimiothérapie, apparaissait. Je me suis alors renseignée afin de lui trouver les meilleures adresses, les meilleurs produits, les meilleurs prix, afin qu’elle puisse traverser ce moment difficile de sa vie et profiter de ce qui se faisait de meilleur à l’époque.

Je me suis rendue compte que les patients sont livrés à eux-mêmes une fois hors de l’hôpital. Ma mère m’expliquait qu’elle avait la sensation de devoir faire face « seule » au monde entier. Elle avait du mal à se rendre chez les professionnels qui proposaient des prothèses capillaires, car la plupart le faisaient soit dans des salons de coiffure classique, soit dans des pharmacies, ou alors dans des boutiques spécialisées assez exiguëes et impersonnelles, lui rappelant trop sa condition de « malade ». De plus, ma mère habitant à l’époque Levallois-Perret, j’ai constaté́ que toutes les boutiques spécialisées étaient situées à Paris intra-muros.

Il y a deux ans, c’est à moi-même que l’on diagnostiquait un cancer du sein. J’ai pu alors consolider les connaissances que j’avais acquises lors des soins de ma mère et j’ai pu constater que pas grand-chose n’avait évolué. Les boutiques spécialisées se trouvaient toutes à Paris intra-muros et aucune n’était à proximité de l’institut Curie de Saint-Cloud. C’est alors que me vint l’idée de proposer aux patientes souffrantes d’alopécie, due à leur chimiothérapie, une boutique spécialisée, un écrin de douceur et de calme où écoute et conseil seraient apportés, et qui serait située aux abords de l’Institut Curie de Saint Cloud, afin que l’accès y soit plus avantageux. Un institut qui ferait le lien entre l’hôpital et l’environnement extérieur, ce qui favoriserait une transition moins brutale pour les patients. Un lieu où les réponses à toutes leurs questions leur seraient apportées.

L’ambiance de cet institut serait chaleureuse et féerique. Il leur serait réservé́ pour une heure, rien que pour elle.
Chaque patient se sentirait alors comme privilégié.

https://institutcapeline.com
https://www.instagram.com/institut_capeline/?hl=en
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