Mélanie

Mélanie

Mélanie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Mélanie (Asserac). La maladie lui a permis de gagner en confiance en elle et même de se lancer dans l’autoédition de son livre.

Avant la maladie, j’étais assez stressée. Je n’aimais pas les situations inconnues. J’avais besoin de tout préparer et évaluer avant.

Lors de l’annonce, nous n’avons pas le temps pour tout cela. Il faut y aller. Examens, rendez-vous, opérations, traitement, … tout s’enchaîne à une vitesse folle. On se laisse porter par le personnel soignant. On fait confiance.

Tout ça m’a permis de m’ouvrir au monde extérieur et de découvrir tout le bonheur qui nous entoure.
J’ai gagné en confiance, en sérénité, en ouverture d’esprit. Et que la vie est belle…

Je me suis lancée dans le projet fou de raconter mon histoire, avec tout le positif que j’en ai tiré. J’ai donc autoédité mon livre « Au cœur de mon combat « .
La maladie nous change, mais nous permet aussi d’apprécier la vie et tout ce qu’elle comprend.

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Chantal

Chantal

Chantal

Date de publication du témoignage :

RDV avec Chantal (Boissy-Saint-Léger). Elle a décidé de rendre public un texte écrit il y a quelques années et vient de gagner un concours !

J’ai eu un cancer du sein il y a 4 ans. J’avais 59 ans et j’étais en pleine forme. Mon cancer a été diagnostiqué lors d’une mammographie de contrôle. Et je suis rentrée dans le cycle infernal du traitement. Opération, chimiothérapie et radiothérapie.

Ma vie s’est arrêtée d’un coup. Je n’étais qu’un corps abîmé, luttant contre tout ce qu’on lui injectait.

J’ai cru ne pas avoir la force de survivre. Mais j’ai survécu. Bien sûr. Comme tout le monde à la force du poignet. J’ai doucement remonté la pente mais avec la détermination que rien ne devait être comme avant. J’ai ce couperet au-dessus de ma tête, de ma vie et je ne veux plus perdre de temps.

J’ai radicalement changé ma façon de vivre, changeant surtout mes priorités. La priorité aujourd’hui c’est moi. Je me suis mise en retraite avec un peu d’avance. Travailler, qui était une passion pour moi, ne m’a plus semblé utile. J’avais, et j’ai toujours l’impression que je n’ai plus assez de temps pour travailler.

Grâce, oui grâce, au cancer, j’ai découvert le goût de vivre, de voyager, le goût surtout d’être seule. Je ne veux plus porter qui que ce soit sur mon dos comme je l’ai fait toute ma vie. Je veux vivre pour moi, avant tout. Me faire plaisir.

Bien sûr, cela ne signifie pas que je n’ai plus de cœur ni de générosité, mais simplement j’ai recentré mes priorités sur ma vie. Je me suis mise à créer. Couture, peinture et ce qui m’a toujours tenu à cœur, à écrire. Je viens de travailler sur un texte concernant mon expérience. Je l’avais écrit il y a 4 ans, en plein milieu de la tourmente. Je l’avais écrit pour moi. Et puis, je l’ai ressorti et lu a des amis qui m’ont incitée à le rendre public. Il participe à un concours d’écriture et est en bonne place pour gagner le grand prix.

Si je gagne ce prix, ce sera une victoire sur la vie, sur la maladie. La preuve que l’on peut s’en sortir et la preuve que nous sommes toutes des guerrières. Si vous avez envie de lire ce texte et de me soutenir, n’hésitez pas. Il nous concerne toutes. Merci d’avance.

👉https://short-edition.com/fr/oeuvre/nouvelles/octobre-rose-7

Paule

Paule

Paule

Date de publication du témoignage :

RDV avec Paule (Quebec). Condamnée par les médecins, elle a trouvé en elle les ressources pour se battre et enfin atteint la date tant attendue de la rémission.

J’ai été diagnostiquée à l’été 2014, à l’âge de 52 ans, d’un cancer colorectal avec métastases au pancréas et un ganglion cancéreux à l’aorte, considérés comme non-opérables. C’était une sentence de mort ! Les médecins n’osaient pas me dire combien de temps il me restait à vivre. Aucun des collègues de mon chirurgien ne voulait qu’il opère. Selon lui, une opération et des traitements de chimiothérapie pouvaient au mieux prolonger mon espérance de vie, mais sans être curatifs.

Désemparée, découragée, anxieuse et ignorante, toutes les émotions y passaient. Je ne savais pas ce que me réservaient les jours à venir. Je n’avais pas de guide, pas de référence.

Dès que tu perds espoir, tu t’admets vaincue et la maladie a tout le terrain pour avancer. Y avait-il quelque chose que je pouvais faire parallèlement aux traitements médicaux? Je voulais VIVRE! J’ai donc fait de nombreuses recherches, pour savoir comment atténuer les effets secondaires de la chimiothérapie, augmenter mon système immunitaire, tenter de cesser la progression et peut-être vaincre ce maudit cancer du côlon.
Celles-ci m’ont forcé à appliquer plusieurs changements dans ma vie : l’alimentation, l’environnement, le style de vie, les activités physiques, les relations… Je devais éliminer tout le toxique qui nourrissait la maladie.

En septembre 2019, j’ai reçu la bonne nouvelle. J’ai atteint la date tant attendue, 5 ans de rémission. Je suis extrêmement heureuse d’avoir combattu ce maudit cancer. OUI, on peut gagner le combat d’une vie malgré une sentence de mort.
Avec l’annonce de ma rémission, je décide de vivre ma vie autrement. Profiter davantage des moments présents, ne sachant combien de temps il me reste. Aurais-je une récidive un jour ? Aurais-je un autre cancer ? L’avenir, je ne le connais pas, mais je sais maintenant que la vie est fragile et que ça n’arrive pas qu’aux autres.

Mes écrits au départ se voulaient un exutoire. Mais, j’ai vite compris que ma nouvelle mission (RE Mission) est celle D’INFORMER, de donner ESPOIR et COURAGE aux gens touchés par un cancer. Bien des livres traitent du cancer; mais peu décrivent le désarroi des patients condamnés et ce qu’ils ont réalisé parallèlement aux traitements médicaux pour vaincre la maladie. À travers la lecture de « Maudit Côlon, survivre au cancer colorectal », vous pourrez vous inspirer de conseils pour reprendre le contrôle de votre santé.

Mon récit, un véritable message d’espoir, s’adresse à tous ceux touchés par le cancer et est disponible en version numérique et imprimée.
Une partie des profits des ventes du livre sera versée à la Fondation québécoise du cancer.
Ensemble, donnons de l’espoir. MERCI du fond du cœur de partager.

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Sandra

Sandra

Sandra

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sandra (Mérignac). Elle a écrit un livre à destination des enfants de patients et le distribue gratuitement grâce à l’association qu’elle a créée.

Ma fille n’avait que 8 mois quand j’ai eu un premier cancer du sein, à 33 ans. J’étais seule avec elle. Elle a été ma force, celle qui m’a donné le courage de tout supporter. J’ai eu droit au protocole complet : chirurgie, chimio, radiothérapie. Je m’en suis sortie. J’ai rencontré mon mari et à 39 ans, malgré tous ces traitements, nous avons eu un petit garçon. Une belle victoire sur la vie.

Mon fils avait 5 ans et ma fille 12, quand j’ai un deuxième cancer, à l’autre sein.
Après le choc, vient l’annonce à faire à ses enfants. A ces âges-là, ils comprennent que c’est une maladie grave. C’est difficile, car moi-même, je sais ô combien les traitements vont être lourds. Mais je leur explique et leur dis la vérité. Pour ma fille, c’est très dur, car elle connaît des mamans décédées d’un cancer.

Dans la mesure où je sais que je dois repasser par toutes les phases, je décide d’écrire un blog : « Mon cancer rose paillette ». L’idée est d’expliquer chaque étape, de donner des astuces pour mieux vivre la maladie en pensant à ce que pourrait trouver un adolescent, comme informations, voire une jeune fille, comme conseils pour sa maman malade.Ce blog sera aussi un exutoire et une façon d’expliquer aux proches le parcours, sans être intrusif dans leur vie.

En parallèle, je participe à des ateliers à la Ligue contre le cancer pour reprendre une activité en adéquation avec mes valeurs. Ces ateliers mettent en exergue ma créativité, mon envie de travailler avec les autres et pour les autres, où l’humain est le centre de tout.

Sur les conseils d’une amie, je me lance dans la rédaction d’un livret pédagogique. Je peins chaque page à l’aquarelle, mon mari crée les personnages en origami. Je les mets en scène. Me voici en train d’éditer mon premier livre pour enfants : « Les stratégies de Kikou pour vaincre de cancer ». En tant que malade, on en met des stratégies en place! Dans ce livret bienveillant, l’enfant découvrira le parcours de soin lié au parcours de vie.

Puis, une autre amie m’incite à chercher des subventions pour distribuer le livret dans les hôpitaux. L’idée est merveilleuse. Pour y arriver, je dois créer mon association : LE REPAIRE DE KIKOU. L’objet sera de diffuser le livret gratuitement aux familles touchées par le cancer afin de libérer la parole des enfants et répondre à leurs questions. Leur dire la vérité et les déculpabiliser. Car un enfant qui ne dit rien, est un enfant qui voit, qui entend, qui ressent.

Dans mon association j’accueille les patients et leurs enfants. Afin de légitimer mon écoute auprès des patients, j’ai repris mes études. J’ai été admise à la Sorbonne pour un Diplôme Universitaire du patient partenaire dans le parcours de soin.

Le cancer a changé ma vie. Le cancer m’a redonné foi en l’humain. Ma vie est jalonnée de belles rencontres, de projets et d’envie. Je ne suis qu’au début de cette nouvelle vie qui va être consacrée aux autres. C’est peut-être peu ou beaucoup, mais j’ai au moins le mérite d’essayer.
Le cancer est une maladie grave, mais il permet, dans la mesure de possible, de remettre le curseur sur nos priorités.

👉 https://www.helloasso.com/associations/le-repaire-de-kikou

👉 https://www.facebook.com/Le-repaire-de-Kikou-113171763473646/

👉 Blog « mon cancer rose paillette »

Jennifer

Jennifer

Jennifer

Date de publication du témoignage :

RDV avec Jennifer (Missillac). Après sa mastectomie, elle décide de se lancer dans un road-trip de Nantes à Biarritz, en vélo, en mai 2020.
Je suis maman d’un garçon de 5 ans et d’une petite fille de 18 mois, dont je partage la garde avec le papa. Esthéticienne depuis dix ans, mon rythme de vie est comme beaucoup de mamans célibataires, soutenu : les enfants, le travail, les sorties,… Une vie bien remplie.
Fin mai 2019, quelques jours après mes 31 ans, la personne qui faisait partie de ma vie à ce moment-là découvre une masse dans mon sein droit. Je ne m’affole pas mais je consulte sans trop tarder. Je fais partie de ces familles avec « antécédent » : en novembre 2017, c’est à mon papa que l’on a diagnostiqué un cancer du sein.
Pas de stress chez moi. Au contraire, je me dis que dix-huit mois après mon papa, et à seulement 31 ans, ça serait fou que cela m’arrive. Mon médecin me prescrit échographie et mammographie. Je me rends au rendez-vous très sereine, c’est pour moi une simple formalité.
Ma sérénité disparaît rapidement lorsque la radiologue m’annonce qu’il va falloir faire une biopsie. Nous sommes alors mi-juin. Onze jours interminables plus tard, le verdict tombe : carcinome canalaire in situ de haut grade. Je rencontre une onco-chirurgienne à l’ICO (Institut de Cancérologie de l’Ouest – Nantes). Elle m’explique que je vais devoir subir une mastectomie totale. Elle est optimiste : il n’y aura peut-être pas besoin de protocole de soin à suivre.

Je passe par tous les états psychologiques possibles entre ce premier rendez-vous et mon hospitalisation : un jour angoissée, le lendemain confiante. Et si je ne m’en sortais pas? La perte de mes cheveux, je ne peux pas l’imaginer. L’autodérision le matin, les pleurs le soir. Je ne me sens absolument pas malade. Je vais entrer à l’hôpital en pleine forme. Le coté sournois du cancer, c’est de n’avoir aucun symptôme. Et je vais ressortir avec la maladie en moins, mais elle aura emporté avec elle une partie de ma féminité.

L’intervention a lieu en juillet 2019. J’ai fait le choix de la reconstruction immédiate par prothèses.
Les jours qui ont suivi, la douleur physique a été compliquée à gérer. Et s’y ajoute la douleur psychologique, avec la découverte de ce nouveau corps. Début août les résultats sont là : je n’aurai pas besoin de protocole de soin, la mastectomie aura été suffisante.

Le plus dur est derrière moi ? Je reprends ma vie d’avant ?
Non. Le plus dur commence à ce moment même. Réaliser et accepter cette tempête qui s’est abattue sur ma vie de jeune femme, de jeune maman. Au fond de moi, j’ai une certitude : mon parcours, mon histoire familiale doivent être porteurs d’espoir pour ces hommes, ces femmes qui se battent contre cette maladie. Je veux aussi prouver à ce cancer qui a voulu me mettre à terre que je suis encore plus vivante qu’avant!

Avec ma meilleure amie, infirmière, qui m’a accompagnée et soutenue depuis le début, nous cherchons comment ensemble mettre tout ça à profit… Un projet fou voit le jour : un road-trip pour nous dépasser, effectuer les 700 kms qui séparent Nantes de Biarritz, à vélo. Départ le 29 mai 2020!

Nous créons l’association « 2 mains ensemble », pour nous permettre de sensibiliser au cancer du sein chez la jeune femme et chez les hommes, et récolter des dons pour l’ICO mais aussi pour l’association Généticancer. On peut nous suivre dans la préparation du projet sur les réseaux sociaux, et nous aider avec la cagnotte en ligne. Nous sommes aussi à la recherche de sponsors, d’entreprises sensibles à la cause, au projet de deux jeunes mamans prêtent à tout affronter dans la vie.

Mon souhait le plus profond est que chaque guerrier et guerrière puisse, à travers notre projet, se projeter dans l’avenir. Car il y a un après ! Il faut se battre et ne rien lâcher.
C’est aussi un hommage à tous ceux et celles qui se sont battus et ne sont plus là aujourd’hui.

👉 Instagram : @2maisensemble
👉 https://www.facebook.com/2mainsensemble/
👉 https://www.leetchi.com/c/2-mains-ensemble…