Joselito

Joselito

Joselito

Date de publication du témoignage :

RDV avec Joselito (Chartres), après un cancer du rein, puis du poumon, il participe à de nombreuses courses solidaires, accompagnée d’une équipe de runners.

Le cancer peut malheureusement être une histoire de famille… Le 7 février 1995, Maman rendait les armes face à un cancer du rein métastasé qui ne lui a pas laissé fêter ses 40 ans auprès de ses 5 enfants dont je suis l’aîné.
Octobre 2013, après 2 épisodes d’hématuries, on m’apprend que je souffre également d’un cancer du rein, stade 3, ayant déjà rongé mon rein droit au point de ne pas laisser le choix au chirurgien urologue qui m’opère en urgence. Le nom du coupable est plutôt poétique : « adénocarcinome rénal à cellules claires », mais ça s’arrête là.
Octobre 2017, malgré une longue pause et une rémission quasi certaine, on m’annonce que le « vicieux » n’a pas lâché l’affaire et que je dois y laisser un bout de mon poumon gauche. Cela a été très lourd à gérer psychologiquement car j’avais commencé à oublier cette épée de Damoclès, avec toutes mes médailles gagnées sur des courses, entre la France et l’Italie, mon pays et ma patrie.
Sur mon lit d’hôpital, j’ai l’idée de créer ma Team, Les Flammes en Rose. « Les flammes » car en Italien c’est symbolique de la « Grinta » : la rage de vaincre, de vivre… Et 6 mois après avoir remporté ma seconde bataille, j’étais de nouveau au départ, et surtout au finish du semi-marathon de Paris avec ma team, composée de 12 copains de running qui m’avaient escorté pour ce premier défi post cancer.
J’ai ouvert la Team des Flammes en Rose en Juin à 98 « Marcheurs et Runners Solidaires » parce que je veux que le monde sache : peu importe son niveau, on peut donner sans attendre de recevoir et surtout s’armer contre le cancer avec le sport !!! Sans le running, je serai devenu fou aujourd’hui et le crabe aurait peut-être pris l’ascendant sans ces 1500 kms avalés par an. Car je suis accro, et ce n’est pas près de s’arrêter…
Aujourd’hui, grâce à notre détermination et à notre ouverture d’esprit, nous les 99 Flammes en Rose sommes présents sur 8 courses et autres actions solidaires de notre département. Notre charte veut que nous ne lâchions rien pour ceux qui ne peuvent ni marcher ni courir, peu importe leurs maladies et leurs handicaps !!!

https://www.facebook.com/teamflammesenrose/

Audrey

Audrey

Audrey

Date de publication du témoignage :

RDV avec Audrey (Toulouse), confrontée au cancer de son amie, elle relativise sur les petits soucis de la vie.

Je m’appelle Audrey, j’ai 42 ans. J’ai été confrontée à la maladie en tant qu’aidant, il y a un an, lorsqu’une de mes amies a appris qu’elle souffrait d’un cancer du sein.
D’emblée je me suis interrogée sur mon rôle : Que faire ? Comment faire ?
J’ai discuté avec un copain qui a accompagné sa femme dans la même épreuve. J’ai retenu de cet échange qu’il fallait envisager la maladie comme une parenthèse, une douloureuse parenthèse certes, mais une parenthèse avec un avant et surtout un après. Cela m’a aidée à trouver les mots pour accompagner mon amie dans cette étape de sa vie. J’ai essayé d’être présente sans être envahissante, avec un regard bienveillant tout en restant à ma place, de parler de l’avenir en faisant des projets communs, de garder le lien tout simplement. Mon amie a traversé plusieurs séances de chimiothérapie et de radiothérapie avec force et courage en continuant à être active et souriante malgré l’épreuve. Aujourd’hui elle va bien. En cette période de fêtes je suis heureuse de ne pas avoir à choisir mes mots pour lui souhaiter une bonne année !
Cette expérience m’a appris à relativiser : dès lors que la vie n’est pas en jeu, rien n’est grave. Alors Carpe Diem !!!

Caroline

Caroline

Caroline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Caroline (Vannes), de l’armée sur les planches en passant par la case cancer, une résiliente multi-récidiviste.

Je suis Caroline, engagée dans l’armée à 19 ans, chef de projet marketing mais en burn-out à 28, frappée par un cancer à 32 : un « lymphome B grandes cellules du médiastin ». À 35 ans, j’ai suivi des traitements FIV pour être maman pour finalement être déclarée infertile. Bilan ? Eh bien une belle vie de merde j’ai envie de vous dire ! Ça aurait pu plomber l’ambiance mais j’ai décidé d’en rire et de vivre ce qui m’arrivait comme des apprentissages en mode Youpi.

Toutes ces étapes de vie représentent aujourd’hui la richesse de mon histoire, la singularité de mes écrits. Depuis l’âge de 14 ans, le théâtre est présent dans ma vie. Ce prisme de lecture de la vie n’a eu de cesse de m’armer et de me permettre de toujours percevoir le côté théâtral des situations.

La maladie a été le déclencheur de mes écrits, lorsque j’étais en chimiothérapie. J’écrivais pour ma famille, au cas où je ne m’en sortirais pas. Je souhaitais leur dire qu’au moins j’avais bien ri. Ce récit a été alimenté par la richesse des situations. Forte de cette expérience unique et universelle est alors né le one woman show La Chauve SouriT que j’interprète pour des théâtres, des villes, des associations… L’accroche du spectacle est « Mon cancer va vous faire mourir… de rire ! ». J’y raconte avec humour et désinvolture : mon combat contre le cancer mais également l’armée, le burn-out…

De l’annonce à la famille « pourquoi tu me fais ça ? », aux amis « oh non pas toi, t’étais trop sympa », du speed dating sans cheveu, aux pénibles colocataires d’hôpitaux dépressives… Tout le monde y passe. L’écriture puis le théâtre me permettent de partager mon expérience auprès du grand public, de malades en traitement, d’anciens malades, d’accompagnants et de soignants. Cette expérience de partage fait partie de mon processus de résilience et, collectivement, permet de sensibiliser, dédramatiser, rire ensemble, pour une fois, de cette maladie.

Je partage ma perception, ma manière d’appréhender les épreuves de la vie. Lorsque j’ai appris la terrible nouvelle de mon cancer, j’ai pensé au sketch de Jean-Marie Bigard. C’est l’histoire d’une chauve-souris qui se déguise et arrive à se faire passer pour un pote à lui. Tout au long de ce sketch, on se dit « admettons, admettons qu’elle y arrive… ». Je me suis toujours dit ça pour les autres alors, pourquoi pas pour moi ?

J’ai joué ce spectacle plus d’une trentaine de fois dans toute la France et les retours sont unanimes. Que de rires, de fous rires et d’émotions partagés avec le public ! Je cherche d’ailleurs un producteur, des partenaires, des mécènes pour développer sa diffusion au plus grand nombre.

Je suis également thérapeute spécialisée en résilience et auteure d’un livre qui sortira aux Éditions Flammarion en 2021 : LE COMPLEXE DU TRAMPOLINE ou Comment j’ai réussi à rebondir face aux galères de ma vie ! Il s’agit d’un développement existentiel humoristique et thérapeutique, sous forme de petit guide pratique. J’y livre avec authenticité et désinvolture mon expérience, mes principales leçons de vie. J’invite le lecteur à se questionner pas à pas sur son histoire et sur le sens qu’il souhaite donner à sa vie. J’y offre aussi, mes « trucs et astuces au cas où ! » accompagnés de mots d’experts psychologues.

Un deuxième livre est en cours d’écriture.

https://www.youtube.com/watch?v=JQPRCJ1lxX0&t=0s
https://www.facebook.com/leflourcaroline
https://www.facebook.com/lachauvesourit/
https://www.carolineleflour.com/

Caroline

Caroline

Caroline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Caroline (Lyon) : Le traitement pour le cancer de la thyroïde est moins visible sur le patient mais la peur et l’arrachement d’une mère à ses enfants est une souffrance aigüe, quel que soit le cancer.

En 2010, lors d’une visite de routine, mon médecin décèle une grosseur à la gorge. Il me prescrit une échographie qui permet d’identifier des nodules dans ma thyroïde. Une biopsie devrait permettre de trancher sur le caractère bénin ou malin, mais le résultat n’est « pas interprétable », et étant donnés mes antécédents familiaux, il faut envisager une ablation totale de la thyroïde. Décision difficile car sans thyroïde, cela signifie traitement hormonal à vie, peut-être pour des nodules bénins… Je décide néanmoins de me faire opérer, et je fais bien car l’analyse du nodule montre qu’il était cancéreux.
Gros coup de massue… La suite du traitement consiste à subir une « cure d’iode ». Concrètement, intégrer pour quelques jours le service de médecine nucléaire de l’hôpital, avaler une pilule d’iode radioactif et attendre qu’elle se fixe sur les cellules thyroïdiennes. Tout se passe bien, pas d’effets secondaires. Mon cancer est terminé avant même d’avoir commencé, mais il va me falloir plusieurs années avant de trouver le bon dosage de Lévothyrox, et une surveillance médicale à vie, deux fois par an.
J’avais 32 ans. Mes 3 enfants étaient petits, le dernier encore au sein, et ça a été très dur pour nous d’être séparés pendant mon hospitalisation et ma cure d’iode. Ne pas pouvoir voir ses enfants parce qu’on est radioactif, c’est vraiment dur, même si ça ne dure qu’une semaine. Devoir arrêter d’allaiter parce que les produits anesthésiants sont dangereux pour son bébé, c’est brutal. Tout s’est passé très vite, mon mari a dû gérer tout ça comme il a pu. J’en ai des souvenirs assez confus, à la fois de quelque chose de très violent, et à la fois d’assez abstrait puisque, finalement, je n’ai pas vécu de symptômes de ce cancer.
Je venais de commencer la peinture, qui a été une vraie thérapie pour moi. Elle m’a aussi permis de réaliser à quel point j’étais bien entourée, et que j’avais autour de moi des gens qui m’aimaient et qui prenaient soin de moi quand je n’allais pas bien, que ma valeur n’était pas associée à ce que je faisais, mais surtout à qui j’étais.
Huit ans plus tard, je vais bien et ma famille aussi. J’ai repris le karaté et mes nombreuses activités : théâtre, danse, associations, peinture, voyages… Je profite de la vie comme je l’ai toujours fait, mais avec toujours présente à l’esprit l’idée que l’aventure peut s’arrêter à tout instant et qu’il faut profiter des belles rencontres et des beaux paysages.
J’accorde depuis beaucoup moins d’énergie aux choses et aux gens qui m’énervent, je suis plus indulgente… J’ai aussi plus confiance en moi, je sais maintenant la force que j’ai pour surmonter des épreuves et je n’ai pas peur de prendre des risques parce que je connais mes ressources.

Astrid

Astrid

Astrid

Date de publication du témoignage :

RDV avec Astrid (Bruxelles), la sœur de Sophie qui a témoigné il y a environ deux mois sur son combat contre son cancer métastatique. 
L’amour de ces sœurs est tangible et fait chavirer nos cœurs. Bravo Astrid et bisous Sophie 💛

Je pensais avoir connu l’enfer par le passé mais rien n’est comparable à l’annonce de la maladie et de la maladie elle-même.
En quelques secondes, la vie bascule autant pour la personne atteinte par le cancer (cancer du poumon stade 4 avec des métastases à plusieurs endroits dans le corps) que pour les proches.
Le 16 mars 2018 fût le début d’une nouvelle vie avec ma sœur : le combat allait commencer, notre combat !
Accompagner une personne face à ce crabe n’est pas uniquement apporter des soins de santé, c’est donner de l’espoir, des ondes positives, des rires et des pleurs et surtout vivre des nouvelles aventures ensemble, continuer à vivre chaque jour.
Ma sœur, c’est mon âme sœur, mon binôme, ma moitié et c’est pour cela que j’ai décidé de lui offrir le plus beau cadeau : la faire voyager à travers le regard des autres grâce aux cartes postales venues du monde entier,
Je voulais lui donner l’envie de se battre pour continuer d’avancer vers sa passion et ses rêves.
Ces cartes postales lui ont mis des étoiles plein les yeux et lui ont permis de penser au prochain voyage.
Ma sister mérite le respect et l’admiration de tous car face à cette maladie, elle est digne et elle nous donne une belle leçon de vie. C est une grande dame !
La vie est précieuse et c’est important de la vivre pleinement et ne jamais rien regretter.