Virginie

Virginie

Virginie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Virginie (Seine et Marne). Après plusieurs mélanomes, elle a créé une ligne de maillots de bain adaptés.

À l’âge de 32 ans, le dermatologue me diagnostique mon premier mélanome (cancer de la peau). Je subis une exérèse afin que ce mélanome ne se développe pas dans mes cellules.
En 2014, ma maman âgée de 64 ans, nous quitte d’un mélanome nodulaire. Une période très difficile pour moi car j’étais très proche d’elle. La même année, deux autres mélanomes me sont diagnostiqués. Ils sont pris à temps donc je ne subis pas de traitement lourd.
Je travaille dans la communication. Je passe beaucoup de temps avec ma famille et j’aime beaucoup les voyages. Je commence la course à pied et le yoga pour m’aider à surmonter ces épreuves.
En 2017, avec mon mari et mes trois enfants, nous partons au Mexique. J’aime découvrir, et aussi me baigner, mais je dois avant tout protéger ma peau du soleil. Sur une plage de Playa del Carmen, j’ai un « déclic ». Je vais créer des maillots de bain pour femmes, anti UV, car ce que je porte n’est pas féminin et surtout, pas adapté.
Après onze mois de recherche, je crée mon entreprise en mars 2018, et lance mes premiers maillots de bain anti UV UPF 50+. Pour donner du sens à cette nouvelle activité, je décide de faire de la prévention et je signe également un partenariat avec l’Institut Gustave Roussy, afin de reverser à chaque vente, pour faire avancer la recherche contre le mélanome.
En juillet 2018, je suis soutenue par les « Elles by Contrex », un programme qui met en avant des femmes entrepreneuses. Mon entreprise m’apporte beaucoup au quotidien, c’est comme une thérapie. Je suis suivie très régulièrement à l’hôpital, mais je reste positive.
Mon entreprise, mon entourage et le sport m’aident à avancer.

https://virginiefleuriel.fr/
https://www.instagram.com/virginiefleuriel/?hl=fr
https://www.facebook.com/virginiefleuriel.fr/

Emilie

Emilie

Emilie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Emilie (Région Toulousaine. Elle a trouvé dans la méditation une force et une sérénité à toute épreuve.

Le 19 septembre, c’est le jour de ma fête, la Sainte Émilie. Le 19 septembre 2014, c’est aussi ce jour-là que tout a commencé.
À l’âge de 35 ans, on m’a diagnostiqué un cancer du sein de grade 3. À partir de ce jour, mon quotidien s’est transformé : j’ai enchaîné huit séances de chimiothérapie, une mastectomie, trente séances de radiothérapie, une mutation BRCA2, une reconstruction et une mastectomie prophylactique.
Voilà, vous connaissez maintenant mon parcours médical.
Ce n’est pourtant pas celui-ci que je souhaite partager avec vous aujourd’hui. C’est tout le reste : tout ce qui a changé grâce, oui grâce, à la maladie.
Au travers de ce cancer, et pour la première fois dans ma vie d’adulte, j’ai appris à penser à moi et à écouter mes émotions et mes ressentis. J’ai appris à me connaître.
Sur ce chemin, j’ai découvert la méditation de pleine conscience. Ce fut une révélation.
Après avoir visionné une vidéo qui expliquait ses bienfaits, je me suis inscrite auprès d’une instructrice pour suivre le protocole MBSR (Mindfulness Based Stress Reduction). C’est un programme d’initiation sur huit semaines qui permet de découvrir la pleine conscience et d’installer efficacement une pratique quotidienne.
Je me rappelle encore, avec beaucoup d’émotions, les jours qui ont suivi. La méditation m’a réellement apaisée. Elle m’a permis, tout à coup, d’accepter la maladie et de découvrir une forme de sérénité en moi. C’est grâce à elle que j’ai, quelques semaines plus tard, pu me rendre à l’hôpital et me faire opérer en étant sereine, reconnectée avec mon corps et en paix avec ce qui allait se passer.
La pleine conscience est devenue, au fil des mois, une béquille, un outil pour affronter le quotidien. Elle m’a permis de prendre du recul. Elle m’a reconnectée à l’instant présent. Elle a été le plus merveilleux des voyages intérieurs. À ses côtés, j’ai appréhendé les épreuves du quotidien de la manière la plus apaisée qui soit. La méditation m’a accompagnée, guidée et soulagée durant la maladie. Elle fut un cadeau merveilleux.
Elle fait aujourd’hui partie intégrante de mon quotidien et de mon équilibre. Au fil des mois, c’était devenu une évidence : je voulais, devais, partager cette richesse-là. Je voulais partager cet outil avec le plus grand nombre. Je devais aussi changer de vie. Je ne trouvais plus de sens au sein de mon entreprise. Alors, j’ai fait un pari fou. Je me suis retirée de l’entreprise familiale, que je gérais avec mon frère. J’ai décidé de consacrer tout mon temps et toute mon énergie à la méditation. Une nouvelle fois, elle s’est montrée le plus précieux des outils durant ces mois de changement.
J’ai donc créé @jemepause, une application dédiée à la méditation de pleine conscience, visant à accompagner les personnes durant l’épreuve de la maladie. Elle est disponible sur smartphone et tablette. Elle s’adresse aux patients, à leur entourage et à l’ensemble des soignants.
Aujourd’hui, et chaque jour, je remercie la vie. Je sais que j’ai fait le meilleur des choix : celui d’être en accord avec mes valeurs profondes. Je suis sereine et apaisée.
L’application @Jemepause est ma façon à moi de rendre le monde meilleur, et, aussi, plus serein.

https://www.facebook.com/jemepause.meditation/

Pauline

Pauline

Pauline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Pauline (Le Mans), une jeune infirmière qui a trouvé sa vocation à travers la dure expérience d’enfant malade. Bravo Pauline !

J’ai 23 ans et j’ai eu un lymphome hodgkinien à l’âge de 12 ans.
Pour moi, cela a commencé par une « boule » dans le cou. J’ai d’abord pensé que cela passerait et je n’ai rien dit à mes parents. Par la suite, voyant qu’elle ne partait pas, j’en ai parlé à ma mère qui m’a conduite chez le médecin.
Commencèrent alors les examens : des prises de sang, car l’on pensait à la mononucléose ou la maladie de Griffe du chat. Puis la remplaçante de mon médecin traitant m’a envoyée au service oncologie pédiatrique de l’hôpital.
Arrivé là-bas, ils me refont les prises de sang puis un scanner que j’ai dû faire dans un autre centre, en urgence…
Un mois plus tard, tombe le diagnostic invraisemblable ! Je me souviens que les médecins avaient d’abord parlé à mes parents dans une salle à part, puis à mon tour. Je n’ai pas tout compris sur le coup, j’étais trop jeune.
J’ai subi pendant 8 mois les traitements. Je dis « subir » parce qu’étant enfant, on ne nous laisse pas le choix malgré mes tentatives d’y mettre fin… La chimiothérapie était dure et fatigante et j’ai voulu tout arrêter, mais mes parents ont veillé à ce que je tienne. Puis ce fut au tour des séances de radiothérapie, pendant un mois, loin de chez moi, car tous les matins on devait faire quatre heures de route aller-retour…
Malgré cette année 2008 difficile, j’ai pu suivre les cours à domicile et ne pas refaire une année scolaire : continuer mes études était un but.
Des doutes persistent concernant ma capacité à procréer, car les rayons ont ciblé l’utérus et les ovaires.
Les soignants ont été si avenants avec moi que cela m’a donné envie de faire mon métier actuel : infirmière, je souhaite reproduire ce que j’ai reçu malgré des périodes difficiles, je veux redonner le sourire aux patients.
Aujourd’hui, je suis en pleine forme, malgré quelques séquelles, je traîne une fatigue constante et je souffre d’hypothyroïdie et de tachycardie.
5 ans de rémission et aujourd’hui, après 11 ans, je suis guérie. Cette épreuve m’a permis de m’affirmer et de trouver mon métier, car à ce jour je suis une jeune infirmière et j’adore cela.
On apprend à vivre au jour le jour, avec le sourire.

Jacqueline

Jacqueline

Jacqueline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Jacqueline (Levallois-Perret). Elle prône le bénéfice des mots sur les maux et anime activement des groupes de paroles.​

J’ai 70 ans. J’ai eu un cancer du sein en 1998 et un lymphœdème trois ans plus tard.
« C’est la vie », me suis-je dis avec philosophie. Heureusement, la vie est faite de belles rencontres, comme celle avec le chirurgien qui m’a opérée, surnommé le « Docteur c’est pas grave ». Lorsqu’il m’a annoncé mon cancer, il m’a demandé d’écrire tout ce qui me posait problème avant l’opération, de façon à pouvoir répondre à toutes mes questions.
Curieuse de nature, j’ai posé mille questions, et de là est née ma passion pour les bienfaits de l’écriture sur la santé et plus particulièrement pour le « journal créatif » d’Anne-Marie Jobin, de maux en mots.
En tapotant sur internet, je découvre l’existence du groupe de parole « Choix Vital-Parole et Cancer », créé et animé par le Dr Claude-Alain Planchon, à l’Hôpital Américain, dont l’adage est : « Là où la parole circule, les maux reculent ».
Ni une ni deux, je rejoins le groupe en 2005, comme membre d’abord, puis comme chargée de communication, et de développement ensuite. Ouverts aux malades du cancer et à leurs proches, ces groupes de parole agissent comme des groupes « ressources », des soupapes de sécurité, des espaces de liberté, permettant des moments de répit. Il n’y pas de timing brutal qui vient sonner la fin des confidences, on y est entendu et compris. Nous nous réunissons dans différents hôpitaux, avec un ou deux médecins, pour répondre à toutes les questions.
C’est au Salon des Associations de la ville de Levallois en 2011 que je découvre qu’un magazine dédié aux femmes touchées par un cancer va sortir prochainement : Rose Magazine. Toujours en quête d’informations afin de désamorcer les angoisses des personnes et leur permettre de mieux vivre leur traitement, Rose Magazine et la plaquette « Connaître les soins de support » de l’AFSOS, sont les deux documents indispensables que je distribue à chaque nouvelle arrivée dans le groupe.
Aujourd’hui, je transmets des informations, des posts, des études… susceptibles d’être relayés sur notre page Facebook, au nom du bureau de Choix Vital. J’ai gardé ainsi mon enthousiasme en épaulant mon nouveau Président, le Dr Jean-Louis Guillet, qui n’est autre que le « docteur c’est pas grave », dont je suis devenue la directrice de cabinet.
Le cancer s’est éloigné, je pratique la « page de tous les possibles » et j’adore mon nouveau magazine « RESPIRE ». Ma devise : prendre du temps pour soi.

www.choixvital.fr
https://www.rose-up.fr/maga…/choix-vital-jacqueline-lachaud/
https://www.facebook.com/anniesicardfolque/

Chloé

Chloé

Chloé

Date de publication du témoignage :

RDV avec Chloé (Joué sur Erdre), une petite fille pleine d’entrain et de projets, qui cherche à lever des fonds pour la recherche.

Je m’appelle Chloé, j’ai 10 ans ½… Voici mon histoire, mon combat, mon projet !
Tout a commencé en août 2018.
Je passe de belles vacances en Croatie, entourée de ma famille : mes deux frères, ma petite sœur et mes parents. J’ai quelques douleurs abdominales, plus ou moins douloureuses : on pense, avec mes parents, que j’ai le mal du pays ! On rentre chez nous, en catastrophe fin août : direction le médecin, qui pense comme nous « mal du pays » !
Les jours passent, je consulte de nouveau le médecin car je ne mange quasi plus rien et je maigris à vue d’œil… On me fait une prise de sang qui ne révèle rien… J’ai déjà perdu 10 kilos ! Papa et Maman insistent pour une échographie abdominale qui montre que ma rate a triplé de volume… C’était le 21 Septembre 2018, le début de mon combat ! Après 3 semaines de recherches, le diagnostic tombe : sarcome des tissus mous à petites cellules métastatiques (départ du péritoine).
À l’annonce de la maladie, la suite est sombre… Mon cancer est rare et j’ai une chance sur deux de répondre au seul traitement existant ! Je décide de me battre et j’ai raison : aujourd’hui, j’ai réussi des prouesses… Mon corps répond à la chimio. J’avance chaque jour en me disant que je vais gagner mon combat ! Je suis positive, je ne me plains jamais et comme je dis toujours : « Accepter la maladie, dès son annonce, permet de se battre ! Je ne sais pas pourquoi moi… Mais comme je ne veux pas être tombée malade pour rien, j’ai décidé de soulever des montagnes » !
J’ai créé une association. Pourquoi ? Parce qu’en novembre dernier, on m’a demandé quels étaient les rêves que je souhaitais réaliser… Des rêves, j’en ai forcément. Mais moi, mon plus grand rêve, c’est que plus aucun médecin ne condamne un enfant, par manque de traitement ! C’est une question d’argent ! Alors, j’ai demandé à mes parents de créer une association, pour permettre aux gens de connaître mon combat et surtout de lever des fonds pour la recherche sur les cancers pédiatriques. C’est beaucoup de travail, pour les gens qui m’aiment… Mais ensemble, on est tellement plus fort.
Des projets, j’en ai plein la tête. D’ailleurs, le nouveau défi que j’ai lancé, c’est un Festival pour tous les petits Warriors qui comme moi se battent ! Le Festi’Warrior’s aura lieu le 12 septembre 2020, on y attend des artistes… Le projet avance, nous sommes soutenus ! Ce festival deviendra, dans quelques années j’espère, aussi important que : le Sidaction, le Téléthon et les Restos du Cœur !
En attendant, je me bats et surtout je crois en mes rêves ! Visons la lune, pour atterrir au minimum dans les étoiles !

https://www.facebook.com/WarriorChloe/
https://www.gofundme.com/association-warrior-chloe…