Severine

Severine

Severine

Date de publication du témoignage :

RDV avec Séverine (Lyon), elle tord le cou à Crabevador et fonde le salon des K fighteuses.

J’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein en octobre 2016.
Après l’étape du choc, j’ai eu le sentiment que la vie avait été mise en suspens : elle était orchestrée uniquement par les traitements. Je pensais qu’après le protocole de soins, la vie reprendrait son cours comme avant, mais ce n’est pas le cas. La maladie est venue chambouler ma trajectoire de vie et d’envies.

Dès le départ des traitements, j’avais choisi de ne pas rester passive face à la maladie, elle allait me prendre beaucoup de choses, mais j’avais décidé de garder un certain contrôle sur elle. Ainsi, pour la ridiculiser, j’ai donné le nom de « Crabevador » à la tumeur. J’ai choisi d’anticiper la chute des cheveux en les rasant, chaque petite espace de liberté je l’ai saisi.

J’ai également été très rapidement active sur les réseaux sociaux, d’abord en mode « privé » pour donner des nouvelles à mes proches, l’écriture a été un merveilleux exutoire. Puis j’ai senti le besoin de partager mon expérience et mes ressentis de manière plus large, pour aider d’autres femmes à surmonter l’épreuve du K, pour leur donner de l’espoir et l’envie de se « battre ». J’ai alors ouvert une page Facebook dédié à mon combat contre Crabevador. (Aujourd’hui devenue la page du salon des K Fighteuses).

J’ai rapidement eu des retours très positifs. J’ai reçu de nombreux messages de personnes qui n’osaient pas s’exprimer autour de la maladie mais qui se retrouvaient dans mes mots, des messages de remerciements car cela leurs permettait de se sentir moins seul(e)s.
Toute cette bienveillance est venue renforcer ma détermination à briser les tabous. Je me suis sentie comme investie d’une « mission » : celle de parler, de dire tout haut ce que certaines n’osent pas dire par pudeur, par honte, par gêne…

Puis tout s’est enchaîné très vite, de l’état de «cancéreuse », on m’a propulsé à celui de «bloggeuse/influenceuse ». Cela m’a permis de mettre en place un projet un peu fou qui me tenait à cœur : le salon des “k fighteuses”. Un projet qui a vu le jour grâce à une belle collaboration avec mon centre de soin, le centre Léon Bérard. L’objectif de ce salon était de réunir plusieurs k fighteuses, qui ont transformé l’épreuve de la maladie en un projet positif pour véhiculer une autre image du cancer, donner de l’espoir, permettre de se rencontrer. Au vu du succès des deux premières éditions du salon, le troisième, initialement prévu le 28 mai, est en préparation pour les mois de septembre 2020.

On me félicite souvent pour mon dynamisme, la joie de vivre et la force que je communique, mais tout n’est pas toujours tout « rose ». J’ai aussi parfois des moments de doute, des moments de lassitude, de fatigue, où j’ai envie de tout arrêter, de ne plus entendre parler de la maladie, de tout oublier. Puis un message bienveillant ou de remerciement va venir me rebooster et m’inciter à poursuivre mes actions et mon engagement.

Je n’oublierai jamais l’épreuve de la maladie, elle fait partie de moi, elle fait celle que je suis aujourd’hui.
Si je devais m’adresser au cancer aujourd’hui, je lui dirais « Cher cancer, tu m’as volé beaucoup de choses, mais je ne t’en veux plus, tu m’as poussé à me surpasser, tu ‘as permis de croiser le chemin d’autres k fighteuses inspirantes, et tu m’as donné des ailes pour avancer ».

https://www.lecoindeskfighteuses.com

Floriane

Floriane

Floriane

Date de publication du témoignage :

RDV avec Floriane (Oise), son rallye contre la maladie et son rallye bientôt dans les dunes du Maroc pour l’association @A chacun son Everest.

J’ai deux enfants de 6 et 8 ans et j’ai été diagnostiquée d’un cancer du sein en mai 2016. Fatiguée et affaiblie physiquement et psychologiquement après les traitements et une mastectomie, je pars faire un séjour « réparateur » à Chamonix dans l’Association @A chacun son Everest 🏔️.
J’y ai rencontré la fondatrice de l’association, Christine Janin, médecin, alpiniste, 1ère femme française à être parvenu au sommet de l’Everest. Une femme extraordinaire et pleine d’énergie qui confit au groupe de femme durant le séjour : « Le mot CANCER peut être vu sous une autre interprétation : QUAND SERT »
A quoi va bien pouvoir servir cette épreuve ?… Je cherchais, cherchais, et pendant une randonnée Christine me demande ce que j’ai envie de faire après, mes projets… je lui répond que j’aimerai faire le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Elle me propose alors de me donner son casque qu’elle a utilisé en 2012 pour réaliser ce même Rallye et de devenir la marraine : Ça y est je le tenais mon projet « après cancer » !!!… Comme pour se prouver à soi même que l’on est bien en vie !
Laura ma sœur ne tarde pas à me suivre dans cette aventure un peu folle😝. Nous partirons le 13 Mars de Compiègne (60) avec un 4*4 Nissan Patrol au nom de l’Association @A chacun son Everest🏔️ pour la porter avec nous jusque dans les dunes marocaines.
Plus qu’un rallye féminin, une aventure humaine, un challenge de dépassement de soi ! C’est un message d’ESPOIR, de VIE, pour toutes les personnes touchées par le cancer qui ont, elles aussi un rêve dans un coin de leur tête !!! Simplement transformer le négatif en positif !!
Ce projet est bien sûr très coûteux, nous travaillons dur depuis plus d’un an pour récolter les fonds, trouver des sponsors… Nous sommes encore loin du compte… Un vrai parcours du combattant entrecoupéscette année pour moi de 4 opérations de chirurgie plastique pour retrouver enfin ce joli sein perdu.
N’hésitez pas à nous soutenir, nous aider, ou peut-être activer votre réseau pour convaincre des partenaires de nous suivre dans l’aventure !

https://www.leetchi.com/c/projets-des-gazelles-foreverest

Sophie

Sophie

Sophie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sophie (Bruxelles) ou comment lutter contre la maladie en amenant le monde à elle grâce à une magnifique initiative de sa sœur.

Ma vie a basculé dans les ténèbres le 16 mars 2018 quand j’ai entendu un sinistre crac dans mon bras droit en enlevant ma veste. Après une semaine à passer une batterie d’examens, le verdict fut dévastateur : cancer du poumon au stade 4 avec métastases au bras, au foie et à la hanche. Le début du combat s’annonce rude : radiothérapie, chimio avec ses effets secondaires, infection nécessitant une hospitalisation, rééducation du bras cassé… et surtout l’obligation de demander assistance pour accomplir les actes les plus simples : s’habiller, se laver, cuisiner… être dans la dépendance.
Mais des bonheurs aussi… Quelques jours après mon hospitalisation, ma sœur Astrid a lancé un appel en ma faveur sur Facebook : « Afin de lui donner du courage et l’envie de se battre, je me dis que vous pouvez lui envoyer une carte postale de la ville où vous vivez ou du petit coin de paradis où vous êtes en ce moment et de partager avec elle des endroits que vous avez découverts. Je pense que cela pourrait être un des meilleurs moyens pour qu’elle se batte et garde l’envie d’avancer. »
Cela a merveilleusement fonctionné ! J’ai reçu plus de 300 cartes, des coups de téléphone, des messages de soutien me parviennent chaque jour. Mes murs sont tapissés de tous ces beaux paysages du bout du monde. Merci de me faire continuer à voyager, de tout cet amour, de cette générosité.
Car après plusieurs traitements, transfusions, de nouveaux tests, on m’annonce le 1 er octobre que le cancer s’est encore propagé. Que faire ? C’est quoi les options ? Il n’est pas de mots pour décrire la situation. On essaye alors de prendre du recul, de recharger ses batteries, entourée des siens et de ces amis qu’on a tant de chance d’avoir.
On reçoit des visites surprises des États-Unis, de Dubaï, de Barcelone… des contacts du monde entier. Et puis on continue finalement, jour après jour, on profite de la vie. Après 8 mois de traitements, je suis toujours là. Je me suis mise à la peinture, à l’art thérapie, essayé la micro kiné, les soins énergétiques, l’ostéopathie, les tisanes, le nutritionniste… et on continue tous les examens : IRM, scanner, pet scan, fibroscopie, chimio… J’en passe et des meilleures.
Quand on est en danger, on veut juste se battre encore et encore et n’être entourée que de personnes — ma sœur, ma maman, ma bande de potes — et de choses positives. On apprend à vivre différemment.
Ma vie est précieuse et j’ai encore beaucoup de projets à accomplir ! Mon but est de VIVRE, RIRE, PROFITER de la vie avec ceux que j’aime, je ne veux pas en perdre une miette.

https://www.facebook.com/sistersistersolidarity

Valérie

Valérie

Valérie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Valérie (Drôme) dont le slogan est  » Ne laissons pas le cancer nous rattraper, courons plus vite que lui ! ». Aidons « Agir Contre le Cancer 26 » !

Je suis maman de deux ados. Lorsque la maladie est arrivée, je n’ai pas eu d’autre choix que de l’affronter.
Avant le diagnostic, je faisais beaucoup de sport. Dans la salle d’attente de l’oncologue, une affichette m’a attirée : activité physique adaptée… Quel bonheur lorsque j’ai reçu l’accord du médecin pour reprendre le sport en douceur. Car pour moi, le sport est un véritable allié qui m’aide à conserver le moral et la santé. J’ai pris un premier cours avec Sylvain, professeur d’Activité Physique Adaptée de l’ACC26 Agir contre le cancer et je ne l’ai plus quitté.
Comme cette association répond vraiment aux besoins des malades et de leurs familles et offre une multitude de soins aux personnes atteintes de cette maladie et à leurs proches, je m’y suis investie. Dès ma rémission, en fonction de mes aptitudes, j’ai mis en place une action sportive et solidaire.
Depuis 3 ans, j’ai fondé le Trail rose dans les vignes de Chanos Curson et, pour l’an prochain, je veux me lancer un défi personnel en participant au Raid Cœur d’Argan au Maroc, porter haut les couleurs de mon association puisqu’en son temps elle m’a aidé à traverser ma maladie.
Ma motivation est de dépasser mes limites et ainsi de porter un message de prévention auprès des femmes, et aussi de récolter des fonds pour développer notre structure locale afin d’apporter encore plus de soins et de supports oncologiques aux femmes touchées par la maladie et aussi soutenir leurs aidants.
Mon slogan : « ne laissons pas le cancer nous rattraper, courons plus vite que lui ! »
J’ai besoin de 7860 € pour participer à ce raid, au-delà les bénéfices iront intégralement à l’association ACC26. Je compte sur le soutien de tous et de toutes !

www.facebook.com/AgirContreLeCancer26 et http://acc26.free.fr

 

Faby

Faby

Photo de faby Perrier

Faby

Date de publication du témoignage :

RDV avec Faby (Clichy), une femme qui, malgré les obstacles, s’est frayée sa voie et nous offre sa voix.

Ma vie est jalonnée de ce que la plupart des gens appelle des « malheurs », mais j’ai appris dès mon plus jeune âge à renverser des situations compliquées : abandonnée à 2 mois, adoptée par une famille de mélomanes à 4 ans, de 8 à 14 ans, je faisais quatre heures de musique par jour, piano et violoncelle.

Je travaillais dur mais ma mère ne voyait qu’incompétence. A 18 ans, j’ai dû partir. Années de galère et puis un jour, dans un piano-bar, j’ai rencontré un musicien qui me demande de chanter. Ce fut une révélation. Pendant des années, j’ai chanté les chansons des autres et puis l’envie d’écrire a pris le dessus avec pour sources d’inspiration mon enfance, les repères qu’on doit construire soi-même, mes enfants, l’amour, l’intolérance, la liberté, le droit des femmes …

Et le cancer contre lequel je me bats depuis 2008.

En 2009, ma chanson « Ce matin-là » a marqué un tournant dans ma carrière et m’a valu des témoignages d’amour, de compréhension, d’échanges. Je suis devenue la marraine de l‘association « Au Nom de Celles » et je me suis investie dans la sensibilisation à la lutte contre le cancer du sein, tout en continuant à écrire.

Je rechute en 2014 et, portée par le formidable soutien des internautes, j’écris « Octobre Rose » qui sera chanté par un collectif d’artistes. Je me bats, je me dis que finalement tout est possible. Début 2017, un nouveau projet se met en place mais, quelques jours plus tard, je rechute à nouveau.

Ce dernier enregistrement « La Renverse », je l’ai vécu comme un testament. Du ciselé, une manière de graver de la plus belle des manières mes mots pour « l’après ». Les prises de voix se sont faites au rythme des traitements. Et nous y sommes arrivés. Depuis qu’il est fait, tout a changé. Je ne l’appelle plus « le dernier ». J’ai envie de continuer, de monter sur scène, d’écrire de nouvelles chansons, de rencontrer des gens, de vivre, même si c’est vivre avec. Je prépare pour 2020 un nouvel album intitulé « Entre ciel et terre » et mon livre La Renverse va être publié chez Fauves Éditions, dans le courant de cette année.

Pour les marins, la renverse est le moment est le moment entre deux marées ; Il en est des hautes et il en est des basses. Une alternance continuelle comme celle qui rythme ma vie depuis toujours. La renverse, c’est aussi le début d’une histoire. Celle qui commence aujourd’hui. Pour moi, Pour elles, Pour eux, Pour vous, peut-être.

www.fabyofficiel.com