Kévin

Kévin

Kévin

Date de publication du témoignage :

RDV avec Kévin (Pau – 64). Il tient la promesse faite à sa Maman, emportée par le cancer : il a écrit un livre et créé une association d’aide aux personnes en traitement.

Je traversais une vie paisible, faite d’insouciance et de loisirs comme beaucoup d’étudiants de 19 ans. En plus d’être fils unique, j’avais la chance d’être couvert de cadeaux et de beaucoup d’amour. Mon avenir était tracé, joyeux et serein, et je n’étais nullement préparé à ce qui allait m’arriver, nous arriver, à ma famille et moi.

Malheureusement, un accident dramatique nous a touché de plein fouet : une simple erreur médicale a entraîné le décès de ma grand-mère. J’étais bien loin d’imaginer que cette perte allait entraîner une bataille impitoyable, le combat d’une vie, notre vie, ma vie…
Voilà comment tout a commencé… une perte tragique a entraîné un second combat : celui de ma maman.

Aujourd’hui cela fait presque quatre ans qu’elle nous a quittés et cela va faire bientôt deux ans que j’ai décidé d’écrire notre histoire dans un livre : « Amour Maternel ». Celui-ci est un hommage destiné à ma Maman, emportée bien trop tôt par un cancer, et à toutes les personnes touchées par cette maladie.
Vous vous en doutez, son départ a été un véritable choc mais son combat, une véritable révélation.

L’écriture s’est présentée à moi comme étant une nécessité, un moyen d’extérioriser mon chagrin.
Avec le temps et grâce aux ventes de ce livre, j’ai pu créer une association portant le même nom : « Amour Maternel ».

Celle-ci a pour objectif de financer de la socio-esthétique aux femmes et enfants atteints du cancer. Nous leurs offrons, via des ateliers, des turbans, des franges, et des produits cosmétiques entièrement adaptés à leur traitement.

Si je fais tout ça, c’est par ce que j’ai fait une promesse à ma Maman : celle de continuer son combat contre le cancer.
Alors aujourd’hui, je suis fier de porter et de défendre ce projet. J’espère que l’association ne cessera de grandir. Cela permettra de financer toujours plus de produits de bien être aux personnes passant par cette parenthèse désenchantée qu’est le cancer… Personne ne devrait avoir à avancer de l’argent pour garder cette confiance en soi qui peut être affaiblie par la maladie. Personne !

👉 https://www.facebook.com/Amour.Maternel.officiel/
👉 https://www.instagram.com/amour.maternel.officiel/
👉https://www.amour-maternel.fr/

 

Fabienne

Fabienne

Fabienne

Date de publication du témoignage :

RDV avec Fabienne (Bois d’Arcy – 78). Greffée il y a quelques mois, elle souhaite partager sa « boite à outils » pour traverser au mieux les « parenthèses de vie ».

Des maux de tête pendant trois semaines, des médecins qui pensent que c’est le stress et ma bio-énergéticienne (thérapeute qui travaille sur la fluidité de l’énergie dans le corps) qui me dit qu’il se passe quelque chose de plus grave, que je dois faire des examens…

26 novembre 2018, le jour où tout a basculé : l’annonce de la leucémie aigüe myéloblastique avec un pronostic défavorable. Les enfants que nous laissons seuls le soir à la maison. Le médecin qui explique avec des mots parfois incompréhensibles et la sentence qui tombe ! Je suis en aplasie. Un petit virus peut m’être fatal donc hospitalisation au minimum 5 semaines sans sortir de la chambre et une chimio intensive 7 jours sur 7 et 24h sur 24. J’ai alors 67% de blastes (cellules cancéreuses dans le sang).

Mon protocole est très personnalisé. Il y a eu une première chimiothérapie très forte dite d’induction (qui doit ramener les blastes à 5%), et deux autres plus légères dites de consolidation. Chaque chimiothérapie a engendré une période d’aplasie pendant laquelle je suis restée en chambre stérile sans pouvoir sortir car en aplasie, nous n’avons plus assez de globules blancs pour nous défendre des virus, infections, champignons. Chaque jour est rythmé par les nombreuses transfusions de globules rouges et de plaquettes. Puis, il y a eu la greffe. Six semaines d’hospitalisation en chambre stérile dans des conditions très strictes. Une chance sur un million de trouver un donneur compatible car je suis fille unique. C’est un anglais qui ne me connait pas qui va donner sa moelle osseuse pour que j’ai la chance de vivre et de voir grandir mes enfants.
Aujourd’hui, je suis greffée depuis un peu plus de dix mois. Je suis en rémission même si le risque de rechute est réel et grand car ma leucémie est agressive et très récidivante.
J’ai décidé que je voulais que mon expérience serve aux autres malades et j’ai donc rédigé un document de dix-sept pages. C’est le récit de ma propre expérience, de tout le travail que j’ai effectué sur moi et qui m’a permis de traverser ce tsunami sans colère, sans angoisse et dans la compréhension de ce qui m’arrive. Ce sont des pistes de réflexion qui peut-être vous parleront.
J’y explique au fur et à mesure comment j’ai utilisé ma boite à outils pour traverser au mieux cette parenthèse de vie. Nous avons tous notre boite à outils, parfois même sans le savoir. Elle évolue au fil du temps, nous découvrons un nouvel outil et en jetons un autre…
Parfois, la vie en étant clémente nous a fait oublier qu’on avait cette boite. Comme un album photo, elle reste au fond de l’armoire.

Arrive le jour où, une situation particulièrement difficile à vivre, s’invite dans notre vie. Ce peut être une maladie, un décès, une séparation, la perte de son travail, un rythme de vie inapproprié… Ce jour-là, nous avons besoin de notre boite.
Une boite est personnelle, la mienne ne sera jamais la vôtre mais l’objectif de mon témoignage est de vous donner l’envie de repartir à la recherche de votre boite et de l’enrichir en même temps.

Selon moi, pour bien lutter contre un cancer, il faut envisager la guérison sous plusieurs angles : physique, psychologique et énergétique. C’est autour de ces trois points que s’articule mon document. Si vous souhaitez l’obtenir, contactez-moi sur Instagram ou via Facebook.

Une chose est sûre, aujourd’hui je peux l’affirmer : je n’ai pas guéri de mon cancer c’est lui qui m’a guérie !

👉 Instagram : @pissaps
👉 https://www.facebook.com/profile.php?id=1265614001

Marie-France

Marie-France

Marie-France

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marie-France (Saint Paul d’Espis – 82). Après avoir accompagné son mari et son frère, touchée elle-même par un cancer, elle s’investit à La Ligue Contre le Cancer.

Mon époux est décédé à l’âge de 50 ans d’un cancer du poumon. A l’annonce de la maladie, il y a eu des moments très difficiles. Il fallait faire face non seulement à ce cancer, mais il fallait aussi essayer d’assurer psychologiquement. Le quotidien n’était pas des plus simples!

À la suite de cela, je me suis donnée à cent pour cent dans le travail. Mais deux ans après son décès, on m’annonce que j’ai un sarcome. J’ai dû informer mes enfants, qui étaient déjà fragilisés par le départ de leur père. Et ce fut aussi pour moi un moment des plus difficiles : opération et attente des résultats… Je n’ai pas eu de chimio mais les visites et examens en Oncologie sont des moments encore difficiles. Encore maintenant, j’appréhende les examens.

Il y a deux ans, mon frère décède après deux mois seulement de combat contre un cancer du poumon avec métastases à la tête. Un effondrement chez moi. Mais aussi une prise de conscience : quelques temps après ce choc, je décide d’être moi-même bénévole à la Ligue contre le Cancer.

J’ai l’impression d’être non seulement utile, mais c’est une véritable thérapie ! Parallèlement à cela, j’ai une passion : la peinture. L’art me permet l’évasion, aller encore plus loin dans la réflexion et surtout ce besoin d’aider des personnes « en demande » !

J’anime donc des ateliers artistiques. Lorsque je vois ces personnes « malades », j’ai la chance de rencontrer des personnes formidables à la Ligue, elles ont une force et une énergie qui forcent l’admiration !

 

 

 

Corinne

Corinne

Corinne

Date de publication du témoignage :

RDV avec Corinne (Herblay – 95). Après deux cancers, elle a décidé de créer une association pour les malades et leurs aidants, un lieu d’écoute, de prévention et information.

Le tsunami en 2014. J’ai un cancer du sein. La vie bascule.
L’attente du diagnostic, la spirale des examens. Le flash-back de toute ta vie t’arrive en pleine face. Tu penses à la mort. C’est inévitable…

Je relève mes manches. Mon protocole de soin est là : chimiothérapie, l’intervention, puis la radiothérapie. Le parcours est difficile mais j’arrive au bout.

Puis de nouveau, à l’auto-palpation, je sens quelque chose. Je ne peux croire que… De nouveau, un deuxième cancer. La deuxième annonce est plus violente. C’est reparti. Récidive. Chimiothérapie. On m’annonce qu’il faut faire l’ablation de mon sein. Ma féminité. Mon sein qui a allaité. Et comment vais-je vivre sans sein ? Et mon mari ne va plus m’aimer…Toutes ces questions …
Je décide qu’il faut prendre les choses une à une. Repartie dans le parcours et le tourbillon des traitements : opération, chimiothérapie, mastectomie, quelques complications d’infection, hospitalisations à répétition, … Je sors enfin de ce long tunnel .

La surveillance se met en place. Difficile de ne plus être médicalisée. Sentiment d’isolement, d’abandon. Mais je ne vais pas me laisser abattre.

Durant ces années de combat, j’ai constaté des manquements à bien des niveaux dans le parcours cancer. Nous sommes des personnes vulnérables, et n’avons pas toujours les réponses à nos interrogations. Il faut se battre contre ce cancer, contre le système qui nous range dans des cases, mais aussi pour les démarches administratives, pour le retour à l’emploi. Il faut continuer d’être femme, épouse, mère. Pas simple. Énorme complexité. Avec le sentiment que tout peut basculer.
Il faut aussi accepter la nouvelle femme que l’on voit dans le miroir. Oui, après le cancer, il y a bien une nouvelle personne. La maladie change un être.

Petite subtilité que je n’ai pas évoquée : je suis infirmière. Je me suis battue comme une lionne pour revenir auprès de mes patients et de mes collègues. Mon entreprise en a décidé autrement. Après ces trois ans de combat, on me propose un poste de reclassement, un poste de nuit… que je refuse. En réponse, on me licencie.
Pour moi, ce licenciement est le résultat de mon absence et de ma maladie. J’accuse le coup. Je réfléchis à ce que je veux faire de cette nouvelle vie. Je postule au conseil Éthique et Cancer et ma candidature est retenue. Me voilà élue pour quatre ans pour participer aux travaux de réflexions éthique. Je suis fière et heureuse d’y mettre ma modeste participation qu’elle soit de par mon expérience de patiente, mais également en qualité de professionnelle de santé.

En parallèle je décide de créer une association pour les femmes atteintes de cancer et leurs aidants. Ils ont une place essentielle dans le parcours d’une personne malade. Mon projet est de créer un lieu d’écoute, un lien social. Briser les tabous de la maladie. Organiser des ateliers sociaux, créatifs et sportifs. Faire des conférences médicales ou non. Faire de la prévention, de l’information. Ce projet est en cours de réalisation .
Je démarche coiffeurs, esthéticiennes, médecins, spécialistes, assistantes sociales, etc…

Je veux transmettre des messages d’espoir même si je sais que le parcours est difficile.
La maladie a été pour moi une révélation. J’ai pu découvrir le comportement des personnes face au cancer. J’ai appris à connaître parfaitement mes limites, mes faiblesses mais surtout mes qualités de combattante et ma détermination .
Et croire à l’après…

Je vais bien aujourd’hui et j’ai hâte de pouvoir transmettre ces valeurs à travers mon association.

Christel

Christel

Christel

Date de publication du témoignage :

RDV avec Christel (Noisy le Grand), touchée par deux cancers, elle a complètement revu sa carrière et ses choix professionnels.

Après un cancer de la thyroïde à 33 ans et un cancer du sein à 39 ans, je peux dire aujourd’hui, je suis totalement différente, différente mais moi-même !

Le cancer de la thyroïde, je l’ai vécu alors que j’étais en poste dans une grande entreprise de mobilier et décoration. J’étais manager d’une grosse équipe, et en pleine évolution professionnelle. Je n’ai pas su parler de ma maladie et mon employeur n’a pas su me parler. Je n’ai pris qu’un mois d’arrêt et 6 mois de mi-temps thérapeutique. Au fil du temps, la confiance s’est émoussée entre nous et cela s’est fini par un licenciement, au bout de 15 ans. Cela a été dur mais j’ai vite rebondi et j’ai intégré une enseigne de loisirs créatifs et culturels.
Je n’ai pas mesuré les conséquences post-cancer et j’ai forcé… A tel point que j’ai fini par faire un burn-out.

C’est là que je me suis demandée ce que je voulais faire du reste de ma vie. Ce que je retiens de tout ça ? Il faut en parler, simplement, mais en parler. Il faut exprimer ce dont on a besoin.

Cette année j’ai décidé d’accepter ce qui m’est arrivé et de tourner tout cela en quelque chose de positif. Tout cela ne doit pas servir à rien, je dois aider.

J’avais entamé une reconversion dans les Ressources Humaines avant le cancer du sein. Les traitements ont stoppé net ma formation : trop de fatigue, d’effets secondaires et le regard des gens trop difficile à gérer. Mais mon centre de formation IFOCOP a été super : ils m’ont accompagnée durant cette période et c’est grâce à eux si j’ai pu reprendre, sans rien perdre, en mai 2019. Depuis je suis en stage chez Cancer@Work et chaque jour, j’ai le sentiment de faire quelque chose de positif.

Je suis dans une association qui fait tout pour concilier maladie et travail, et mes horaires ont été aménagés afin que je puisse ne pas être trop fatiguée et que je reprenne en douceur. Je suis aussi très engagée auprès de mes sœurs de combat sur Instagram, mes Kopines comme je dis…

Bien sûr, je me serais bien passée de ces cancers, mais aujourd’hui, je peux dire que je suis la meilleure version de moi-même.

👉Instagram : @titelthepooh