Nathalie

Nathalie

Nathalie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Nathalie (entre Belgique et Mayenne). Elle a démarré un « pink trip » pour aller à la rencontre du cancer partout dans le monde.

Le cancer est une aventure qui est loin derrière moi. Quand je dis loin, c’est plutôt une question de temps. Il y a 18 ans, un premier cancer du sein, stade 4, agressif et deux sortes de cancer dans le même sein. J’ai droit au package de traitement VIP…
18 ans c’est un bail ! Tourne-t-on la page un jour après un cancer ? Y pense-t-on un jour comme un événement lointain, tel cette fois où nous avons eu une grosse frayeur en voiture, ou nous avons passé la meilleure soirée entre amies ?
Je réfléchis… Je repense à la naissance de mes enfants. Je suis devenue à chaque fois une maman, la maman de…, une aventure qui ne s’arrête jamais, qui m’a fait évoluer, qui m’émerveille souvent, m’a fait pleurer parfois, me remplit d’amour tout le temps.
Pourrais-je dire que le cancer, tout en étant un événement différent, c’est un peu pareil ? On le découvre un jour et plus rien ne sera jamais comme avant. C’est clair ce n’est pas un cadeau à priori… Mais, grâce à lui, je me suis découvert un caractère de battante. Je l’ai regardé bien en face… Qui c’est l’plus fort ici !
Et j’ai commencé à faire des « choses » que je ne faisais pas… Plonger mes yeux dans les violettes en fleurs, c’est fou ! 18 ans après, ce moment reste gravé dans ma tête. J’ai commencé à vraiment regarder ce qui m’entourait.
Je suis devenue contemplatrice, j’adore ça ! Un beau ciel : « les enfants, je gare la voiture et on admire » !
Puis, j’ai pris plaisir à prendre soin de moi. J’étais déjà coquette mais je ne goûtais pas au plaisir de me passer une crème sur le corps, sur le visage. Ces gestes depuis font partie de mon quotidien. C’est tout en subtilité que j’ai commencé à poser mes priorités, à vouloir profiter de la vie de plus en plus, à ressentir avec plus d’intensité !
J’ai commencé à m’autoriser à me poser pour écouter de la musique, lire un livre… Après, j’ai lu beaucoup de livres sur la remise en question de la vie, sur le développement personnel. J’avais envie d’être mieux respectée, d’être plus en phase avec moi-même. J’ai quitté mon compagnon de vie depuis 12 ans.
Par contre, j’ai recommencé à travailler autant, encore plus, pour faire bouillir la marmite… Trois enfants à gâter, ça n’est pas rien !
Enfin, les envies de voyages, d’escapades, que j’avais plus jeune, sont revenues toquer à la porte. D’abord de petites vacances en France avec les enfants. Puis en 2010, une autre aventure : le chemin de Compostelle du Puy-en-Velay jusqu’à Santiago.
J’avais un rêve : faire le tour du monde en camping-car. Il me trottait de plus en plus dans la tête et a commencé à se préciser.
Un jour, en plus, cette question : « Mais, comment cela se passe-t-il pour les autres femmes touchées par le cancer, ailleurs dans le monde ? L’influence de la culture ? La prévention ? L’accès aux soins ? ».
Ainsi est né le projet « The Pink Trip », le cancer du sein à travers le monde.
Je ne continuerai pas en camping-car, car trop coûteux et difficile pour moi seule. Les premières rencontres ont eu lieu en Espagne (Andalousie), que de merveilleux moments !
Mon projet avance doucement car j’ai tendance à en sous-estimer l’ampleur. J’aimerais mettre en place un vrai parcours et me mettre en route pour de bon !
Je me réjouis des contacts que j’ai au Japon, en Thaïlande… Si vous aussi êtes curieux/se de découvrir comment cela se passe ailleurs, en route !

www.thepinktrip.com
https://www.facebook.com/thepinktrip/

Laurie

Laurie

Laurie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Laurie (Lyon). En rémission, elle a deux beaux projets : une plateforme informative sur l’après-cancer… et un deuxième bébé !

Le 23 décembre 2015, tout a basculé lorsque ma gynécologue m’a annoncé par téléphone que j’avais un cancer du sein canalaire infiltrant de grade 3, non hormono-dépendant, mais HER++.
À 33 ans, sans antécédents familiaux, mariée et avec un loulou de 3 ans… Peu banal…
Nous habitions alors en région parisienne avec pour objectif depuis plusieurs mois de quitter la capitale pour rejoindre une ville tout aussi dynamique : Lyon. Et tout semblait s’éclairer à l’horizon : juste avant le diagnostic, un poste correspondant à mes compétences allait s’ouvrir, justement à Lyon !
Accompagnée d’un management bienveillant et très à l’écoute, j’ai décidé de continuer à travailler durant la chimiothérapie. Hors de question de manquer la mobilité du siècle… J’ai donc fait du télétravail avec uniquement un petit groupe de collègues informés de ma maladie. Je l’avoue aujourd’hui, j’avais honte et je n’assumais pas la maladie…
J’ai fait preuve de pugnacité et de détermination qui ont finalement payé car le 1er septembre 2016, après ma mastectomie, j’ai pu prendre mes nouvelles fonctions à Lyon. Une journée très chargée entre la rentrée d’école, le déménagement, mon premier jour de radiothérapie et ma prise de poste 🙂
Nouvelle vie, nouveau départ !
Un mois plus tard, un plan de départ est annoncé dans ma société : mon équipe et moi-même sommes impactées à 100 %… Au même moment, je termine la radiothérapie et découvre l’après-cancer. C’est ce moment où ton entourage souhaite reprendre une vie normale mais que cette vie n’existe plus pour toi : un sein en moins, une coupe de cheveux qui ne ressemble à pas grand-chose, des cicatrices, une fatigue installée… Non, la vie normale ce n’est pas pour maintenant.
Je me suis effondrée, j’ai pleuré des jours sans savoir ce que je recherchais vraiment. J’ai cherché sur internet des réponses ou des associations pouvant me venir en aide et sur le moment, je n’ai rien trouvé…
J’ai quitté mon poste en Août 2017, j’ai fait un mastère en Stratégie Digitale et j’ai réfléchi à ce qui allait apporter du sens à ma vie professionnelle : l’après-cancer.
« Le Premier Jour Du Reste De Votre Vie » est né : comme une évidence, j’ai souhaité aider les associations, les actions et les soins de support post-traitement à avoir davantage de visibilité. J’ai souhaité aider les patients sortant du cursus de la maladie à être davantage informés sur cet après-cancer et à faciliter leur mise en relation avec ces associations.
Mon objectif est donc, pour septembre 2019, de mettre en ligne cette plateforme dédiée à la région Rhône Alpes dans un premier temps, pour mettre en lumière toutes ces actions qui ont un sens évident vers la reconstruction de soi après la maladie.
En parallèle, j’ai eu l’autorisation, deux années après la rémission, d’envisager une nouvelle grossesse. Ce n’était pourtant pas gagné mais contre toute attente, rapidement après cette autorisation et de façon tout à fait naturelle, un petit frère ou une petite sœur pour notre fils est attendu pour début novembre 2019…
J’ai souhaité témoigner pour montrer qu’il existe de la vie et des événements positifs après la maladie, comme retrouver une activité qui a du sens et envisager la construction d’une famille.
Chaque cas est différent, je le conçois.
Alors, je vous encourage vivement à aller au bout de vos envies et ne pas uniquement les rêver.

Julie

Julie

Julie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Julie (Nantes). En traitement pour un cancer métastatique, elle avance et espère ouvrir bientôt une boutique dédiée.

J’ai 40 ans et je suis atteinte d’un cancer du sein depuis 2014.
Apres l’annonce, les traitements ont commencé fin d’année, dans le tourbillon de la vie. Et la « galette complète » a commencé (je suis bretonne) : chimio, ablation, radiothérapie…
Je suis une jeune femme avec 2 enfants et un mari, et une vie professionnelle assez speed. Je suis commerciale dans la prestation de santé à domicile. Au bout de dix mois, j’ai voulu reprendre mon travail car je m’embêtais un peu quand même… Je suis très active. J’allais seule à mes chimios car je ne supporte pas de dépendre des autres.
J’ai repris mon travail, mes résultats sont bons, allez hop…
Au bout de 2 ans : récidive. Je repars au combat. Je repars en chimio. Avec la peur de perdre mes cheveux, que je n’avais pas perdus la première fois.
Et puis, encore 2 ans passent et je fais une crise d’épilepsie chez mon vétérinaire. Pompiers et transfert hôpital. Je me réveille au centre de cancérologie où le radiothérapeute m’annonce que j’ai des métastases dans le cerveau et que c’est diffus. Il va falloir attaquer la radiothérapie au plus vite.
Aujourd’hui, je commence à comprendre pourquoi cette maladie ne me lâche pas encore. Mes résultats sont encourageants. Je me bagarre pour mes enfants et mon conjoint, mais surtout pour moi.
Je me bagarre pour monter mon projet, qui est actuellement un peu en standby. J’ai l’envie d’ouvrir sur Nantes un espace dédié pour les femmes malades, où nous pourrions donner des conseils, des astuces beauté mais aussi nutrition. Ce serait une sorte d’espace cocooning avec des ateliers de toutes sortes.
Ce projet me tient à cœur. La vie m’a fait rencontrer celle qui d’ici quelques mois sera mon acolyte dans cette aventure.
J’écris aussi. Je ne sais pas si mon livre se terminera un jour. On verra.
J’ai envie aussi de faire quelques tutos sur les soins ou les sourcils.
En fait, j’ai une envie d’aider les autres et de faire avancer la maladie, de la voir autrement. Je fais mon petit bonhomme de chemin.
Si je me décide à témoigner, c’est pour aider les personnes malades à avancer. Ce n’est pas forcément facile tous les jours mais il faut profiter et savourer, et surtout ne pas regretter.

Carole

Carole

Carole

Date de publication du témoignage :

RDV avec Carole (Nice). Elle a eu une petite fille après les traitements, la magie de la vie.

À l’âge de 32 ans, en mai 2012, j’ai découvert quasiment par moi-même que j’avais un cancer du sein de grade 3. Je dis par moi-même car je me suis alarmée lorsque j’ai constaté que cette petite boule, que j’avais l’habitude de sentir, avait bien grossi. J’ai donc décidé de prendre les choses en main et de me faire contrôler, tout en sachant ce qui m’attendait.
Je le sentais… malheureusement.
Le verdict est tombé. La biopsie a révélé l’inattendu attendu : un vilain cancer du sein. Ont donc suivi traitements par chimio, herceptin et rayons, avec deux opérations. Avant d’entamer les traitements, on m’a appris qu’il était possible de préserver ma fécondité en préservant des ovocytes. C’était incroyable à entendre.
C’est donc ce que j’ai fait, afin de pouvoir penser à l’avenir, car oui, il y a bien un avenir après et nul ne doit en douter.
En 2016, après accord de mon oncologue, j’ai pu utiliser mes ovocytes. J’en avais 6. Le protocole était nouveau et nous n’avions pas vraiment de recul, alors j’ai croisé les doigts pour que cela marche. À ma grande joie, je suis tombée enceinte et j’ai eu une petite fille en 2017.
Le protocole a fonctionné, ça a été incroyable. J’ai donc deux enfants aujourd’hui, ma première fille était née en 2007.
La maladie a eu un gros impact sur ma vie. Plus de légèreté, meilleure gestion des priorités, oui, ça a vraiment tout changé. Je me fais plaisir, j’écris beaucoup, pour moi, pour les autres à travers mes comptes instagram : @lesentreprisesnicoises, où je mets en avant ma région niçoise, région qui m’a sauvée ; et mon compte @maman_sans_notice. J’ai déposé ma marque de tee-shirts dans le but de travailler à mon compte. Le site internet est en construction.
C’est mon ambition aujourd’hui. J’ai besoin de créer quelque chose pour que mes enfants soient fiers de moi, pour laisser une trace, une empreinte, et pour que tout cela ne serve pas à rien. Je souhaite reverser une partie des bénéfices à une association de lutte contre le cancer. C’est ma petite contribution pour aider toutes celles qui souffrent.
J’ai aussi créé un modèle de tee-shirt avec un message encourageant le dépistage du cancer du sein. Pour que chacune puisse penser à se faire dépister au plus vite, sans attendre, et pour ne pas rester dans le doute et l’incertitude.
Je crois fermement que l’on peut tirer du positif de la maladie, et aider les autres. Et puis, j’ai la chance d’avoir vécu une belle histoire à travers cela : une naissance, la magie de la vie. On peut vaincre la maladie, on peut avancer, créer, vivre heureux tout simplement.
Merci à CMyNewMe de m’avoir donné l’opportunité de témoigner, j’espère que ma petite histoire donnera de l’espoir.

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Angélique

Angélique

Angélique

Date de publication du témoignage :

RDV avec Angélique (Lyon). Ambassadrice de Jeune&Rose, elle a cœur de sensibiliser sur l’oncofertilité.

J’ai 36 ans et j’ai été touchée par un cancer du sein à l’âge de 33 ans.
À l’annonce, j’ai été face à l’appréhension des soins qui allaient arriver : l’opération, la chimio, les rayons puis l’hormonothérapie… qui ne me permettraient pas d’avoir d’enfants pendant les 5 ans du traitement.
Du coup, ce fut un peu comme une double peine. Nous n’avions pas de projet d’enfants pressé, mais le fait de me dire que cela serait peut-être difficile m’a fait me rendre compte qu’il fallait agir très vite. Heureusement, j’ai bien été accompagnée pour la préservation de ma fertilité, avant de démarrer la chimio.
Aujourd’hui, même si c’est le cancer qui décide de quand je pourrais faire un enfant, je suis beaucoup moins anxieuse à l’idée de savoir que, avec mon mari, nous avons des embryons de côté.
Depuis, j’aime pouvoir, dès que je le peux, sensibiliser au sujet de l’oncofertilité, à travers des témoignages, afin que les jeunes femmes touchées par un cancer ne passent pas à côté lorsque cela leur est possible. Je me suis également investie dans d’autres actions de bénévolat, comme l’écoute et soutien à des femmes qui viennent d’apprendre l’annonce de leur cancer du sein, et cela en lien avec l’infirmière de ma chirurgienne.
Je suis ambassadrice en région Rhône Alpes de l’association Jeune&Rose, qui œuvre pour la sensibilisation du cancer du sein chez la jeune femme auprès du grand public et des professionnels de santé.
J’ai créé une vidéo sur l’hormonothérapie. Vous pourrez retrouver ses différentes actions ainsi que mon tout nouveau site qui s’appelle « Sein Rose », où j’essaie de regrouper les initiatives autour du cancer du sein.
Il y en a beaucoup et on les trouve sur les réseaux, mais j’ai voulu essayer de les regrouper en un seul site, afin qu’une femme qui vient d’apprendre qu’elle est touchée par la maladie puisse s’y retrouver plus rapidement.
Il n’y a pas encore tout, mais je l’actualise et le complète petit à petit. Vous y trouverez aussi l’ensemble de mes actions.
Parce qu’ensemble, on est toujours plus fort…

www.sein-rose.fr
www.jeuneetrose.com
https://www.facebook.com/seinrose.duprey.1