Julie

Date de publication du témoignage :

9 Juil. 2019

RDV avec Julie (Nantes). En traitement pour un cancer métastatique, elle avance et espère ouvrir bientôt une boutique dédiée.

J’ai 40 ans et je suis atteinte d’un cancer du sein depuis 2014.
Apres l’annonce, les traitements ont commencé fin d’année, dans le tourbillon de la vie. Et la « galette complète » a commencé (je suis bretonne) : chimio, ablation, radiothérapie…
Je suis une jeune femme avec 2 enfants et un mari, et une vie professionnelle assez speed. Je suis commerciale dans la prestation de santé à domicile. Au bout de dix mois, j’ai voulu reprendre mon travail car je m’embêtais un peu quand même… Je suis très active. J’allais seule à mes chimios car je ne supporte pas de dépendre des autres.
J’ai repris mon travail, mes résultats sont bons, allez hop…
Au bout de 2 ans : récidive. Je repars au combat. Je repars en chimio. Avec la peur de perdre mes cheveux, que je n’avais pas perdus la première fois.
Et puis, encore 2 ans passent et je fais une crise d’épilepsie chez mon vétérinaire. Pompiers et transfert hôpital. Je me réveille au centre de cancérologie où le radiothérapeute m’annonce que j’ai des métastases dans le cerveau et que c’est diffus. Il va falloir attaquer la radiothérapie au plus vite.
Aujourd’hui, je commence à comprendre pourquoi cette maladie ne me lâche pas encore. Mes résultats sont encourageants. Je me bagarre pour mes enfants et mon conjoint, mais surtout pour moi.
Je me bagarre pour monter mon projet, qui est actuellement un peu en standby. J’ai l’envie d’ouvrir sur Nantes un espace dédié pour les femmes malades, où nous pourrions donner des conseils, des astuces beauté mais aussi nutrition. Ce serait une sorte d’espace cocooning avec des ateliers de toutes sortes.
Ce projet me tient à cœur. La vie m’a fait rencontrer celle qui d’ici quelques mois sera mon acolyte dans cette aventure.
J’écris aussi. Je ne sais pas si mon livre se terminera un jour. On verra.
J’ai envie aussi de faire quelques tutos sur les soins ou les sourcils.
En fait, j’ai une envie d’aider les autres et de faire avancer la maladie, de la voir autrement. Je fais mon petit bonhomme de chemin.
Si je me décide à témoigner, c’est pour aider les personnes malades à avancer. Ce n’est pas forcément facile tous les jours mais il faut profiter et savourer, et surtout ne pas regretter.