Elodie

Elodie

Elodie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Elodie (Saint Léonard). Atteinte d’un cancer métastatique, elle a recouru aux médecines alternatives et mesure chaque jour la chance d’être en vie !

Il y a 7 ans, on m’annonçait délicatement qu’un véritable ennemi était entré dans ma vie, un ennemi sournois, vicieux, voulant emporter ma vie. J’apprenais que je souffrais d’un cancer métastatique.
À 33 ans, j’avais d’autres projets de vie que de devoir me battre pour ma propre survie. Avec le recul, malgré les traitements et leurs divers effets, les souffrances physiques et morales, je me dis que cela a peut-être été une « chance », comme un rappel à la vraie vie.
Jusque-là, je m’étais perdue en chemin, en m’oubliant… Penser à moi, prendre soin de moi. J’en ai payé cher le prix avec l’arrivée de mon coloc. Mais il m’aura au moins permis de remettre les priorités au bon endroit. De me retrouver, de savoir ce que je veux, qui je suis. Cela m’a permis aussi de me rappeler que l’on n’a qu’une santé, qu’un seul corps et qu’il est indispensable de l’avoir sans cesse à l’esprit et d’en prendre soin.
Au départ très sceptique sur les bienfaits que la médecine alternative (shiatsu, reiki, méditation aux bols sonores…) pouvait m’apporter, j’ai quand même décidé de tenter l’expérience pour essayer de contrer les effets indésirables dûs au traitement et je dois reconnaître que j’ai été bluffée dès la première séance! Et chose que j’ai découverte au fur et à mesure des séances, c’est que cela faisait du bien au corps mais aussi à l’âme. La chimio me maintient en vie et les soins en médecine alternative me redonne de la vie !
J’ai découvert que ce qui aurait pu me sembler intolérable avant, ne plus jamais vivre sans une chimio avec sa cohorte de petits bobos, finissait par être acceptable. Si je voulais continuer à vivre, je devais vivre dans cet état. Si j’arrêtais les traitements, je mourrai. Je me suis rendue compte qu’on s’habitue à tout, même au pire quand on n’a pas le choix et que le pire peut être encore pire en fonction de l’évolution de notre maladie, de la dégradation de notre état.
Je mesure la chance que j’ai d’être en vie chaque jour ! Il ne faut pas minimiser ce que l’on vit, mais essayer de le vivre du mieux que l’on peut…
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Salomé

Salomé

Salomé

Date de publication du témoignage :

RDV avec Salomé (Ambert). Après deux années de traitement, elle reprend son souffle.

Le cadeau de mes 30 ans : une boule logée dans ma poitrine qui s’est avérée être ce que tout le monde redoute le plus dans ces cas-là … un cancer du sein hormonodépendant.
Une vie qui s’en trouve délabrée. Un véritable chantier ou plus rien n’a de sens.
Je me suis laissée guider par les traitements les plus imposants et les plus lourds sans poser de questions, épaulée par les médecins (ablation, chimio, rayons…).
Je suis une tête brûlée, une de celle qui avance, tête dans le guidon. Je sais très peu d’informations sur ma maladie. Certainement pour me protéger. Moins je sais, mieux je me porte ! Tel est mon mantra, ma façon de survivre à tout ça.
Puis a suivi l’hormonothérapie … pour éviter, dit-on, la récidive.
J’ai tenu une année en serrant les dents du plus fort que je pouvais. Puis j’ai lâché, récemment.
Un choix personnel, qui ne regarde que moi. Je ne proclame pas haut et fort qu’il faut faire comme je l’ai fait. Je dis juste que la santé mentale est tout aussi importante. Et le besoin de passer à autre chose a été plus fort que tout .
Je suis une vivante, qui aime la vie, la dévore, la bouffe, l’entame et n’en laisse pas une miette ! Je me suis éteinte pendant deux années. Deux années de cancer du sein et de vie qui ne tourne qu’autour de ça !
Alors je l’ai laissé s’échapper un peu plus loin de moi. Pour renaître à nouveau. Revivre. Me sentir libre. Reprendre l’oxygène qui me manquait tant…
Un cancer c’est pour la vie. Qu’on le veuille ou non.
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Sophie

Sophie

Sophie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sophie (Saint-Ouen-l’Aumône). Après son cancer du sein, elle ne pense pas avoir trop changé, mais plutôt, être devenue plus elle-même.

On m’a diagnostiqué un cancer du sein à 34 ans. Porteuse de la mutation génétique BRCA1, j’étais suivie de près… et heureusement !
Les traitements ont duré neuf mois et ma reconstruction n’est pas terminée.
Durant mon traitement, on m’a dit que je « changerais ». Sauf que c’est la dernière chose que je souhaitais, changer ! Être vue différemment… merci, mais non merci !
J’ai compris cependant que oui, après une telle épreuve, on change. Mais pour le mieux je pense. En étant plus « soi-même ». Désencombrée de certaines choses.
Aujourd’hui, j’ai l’impression de moins « m’excuser ». D’être plus sûre de moi dans certaines situations. Je ne dirai pas que je n’ai peur de rien (loin de là… !) mais parfois je me dis « Heuuuu attends, t’as fait 16 CHIMIOS ! Subis 2 opérations ! Encaissé 25 séances de radiothérapie ! » et je compare le stress ressenti à la situation que j’appréhende. Et peut-être que j’ose plus. Que j’assume plus ce que je veux. Et ce que je ne veux pas aussi.
Côté obstacles rencontrés, je trouve que beaucoup ne savent pas comment réagir face à une personne qui soigne un cancer. L’écho à ses propres angoisses très certainement.
Je pense que l’on devrait plus dire que le cancer est, on est d’accord, bien bien relou mais malgré tout, quelque chose qui fait partie de la VIE. Il faut informer, parler, transmettre, expliquer, montrer, pour lever les tabous autour du cancer et des personnes qui le vivent.
C’est en tout cas ma conviction et j’espère, avec mon podcast « My Boob story- journal optimiste de mon cancer du sein », apporter ma petite pierre à l’édifice !
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Elodie

Elodie

Elodie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Elodie (Nice). En traitement pour une récidive de cancer du sein pendant le confinement, elle a pour devise de rester elle-même et de se concentrer sur son bien-être.

Je suis Elodie, j’ai 46 ans et trois merveilleux enfants. Je vis sur la côte d’Azur.
En 2016, on m’a découvert un cancer du sein, traité par mastectomie et hormonothérapie. Début 2020, j’ai fait une récidive et nous avons commencé des traitements plus lourds : mastectomie, chimiothérapie, radiothérapie et 5 ans d’hormonothérapie.
Je suis aujourd’hui en train de terminer la reconstruction du sein par prothèse d’expansion.
J’ai passé l’année 2020 en traitement mais comme nous étions confinés à cause de la pandémie de la Covid19, j’ai été très entourée par ma famille. Nous étions tous les cinq à la maison et ma vie était presque normale, à part les allers retours à l’hôpital. J’ai continué à m’occuper de ma famille comme si de rien n’était. Cela m’a permis de ne pas trop penser à la maladie.
J’ai énormément marché pour me vider la tête et éliminer les traitements. J’ai aussi ouvert un compte sur Instagram, qui m’a permis de tenir un genre de journal de bord, et d’aider d’autres femmes dans la même situation que moi (le_teton_tetu).
J’ai aussi intégré une association : SOS cancer du sein, ce qui m’a permis de partager des activités adaptées à ma santé.
Depuis l’annonce de la maladie, ma vie a peu changé. Par contre, je profite bien plus des bons moments et les savoure. Rester soi-même et se concentrer sur son bien-être, telle est ma devise !
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Déborah

Déborah

Déborah

Date de publication du témoignage :

RDV avec Déborah (Metz). Elle nous parle de la difficulté d’avoir un cancer, puis un deuxième. Mais « la vie l’emporte », comme elle nous le raconte.

Je m’appelle Deborah et je suis à l’aube de mes 47 ans.
Depuis mon plus jeune âge, j’ai été confrontée à la maladie. Soucis neurologiques. Le temps est passé et j’ai eu 2 enfants. Un vrai parcours de combattante aussi, mais la vie a été plus forte.

Autant dire qu’en 2017, lorsque j’ai fait ma mammo de contrôle, je n’ai pas été surprise par le diagnostic. Je vous épargne les traitements et autres réjouissances. Le plus important pour moi était de faire le test génétique car plusieurs cancers étaient déclarés dans ma famille et j’espérais que mes nièces et mes enfants seraient épargnés. Je n’ai pu faire ce test qu’à la fin des traitements et les résultats sont tombés au lendemain de l’annonce de mon deuxième cancer, en octobre 2018.

Autre cancer = nouveau traitement. Et comme ce n’était pas assez d’épreuves, mes problèmes neurologiques sont revenus.
Mais la vie continue.

Aujourd’hui, je ne travaille plus car mes longs arrêts de travail ont entraîné une rupture de contrat, d’un commun accord. Je n’en ai plus la force. Mais je m’accorde du temps et profite de chaque jour. Je découvre la vie telle que je ne l’avais jamais perçue. Bien sûr, mes cancers ont été des tsunamis et ont coupé les liens que je pouvais avoir avec ma famille, mais la vie l’emporte et chaque jour vécu est un jour gagné.

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