Marie-France

Marie-France

Marie-France

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marie-France (Saint Paul d’Espis – 82). Après avoir accompagné son mari et son frère, touchée elle-même par un cancer, elle s’investit à La Ligue Contre le Cancer.

Mon époux est décédé à l’âge de 50 ans d’un cancer du poumon. A l’annonce de la maladie, il y a eu des moments très difficiles. Il fallait faire face non seulement à ce cancer, mais il fallait aussi essayer d’assurer psychologiquement. Le quotidien n’était pas des plus simples!

À la suite de cela, je me suis donnée à cent pour cent dans le travail. Mais deux ans après son décès, on m’annonce que j’ai un sarcome. J’ai dû informer mes enfants, qui étaient déjà fragilisés par le départ de leur père. Et ce fut aussi pour moi un moment des plus difficiles : opération et attente des résultats… Je n’ai pas eu de chimio mais les visites et examens en Oncologie sont des moments encore difficiles. Encore maintenant, j’appréhende les examens.

Il y a deux ans, mon frère décède après deux mois seulement de combat contre un cancer du poumon avec métastases à la tête. Un effondrement chez moi. Mais aussi une prise de conscience : quelques temps après ce choc, je décide d’être moi-même bénévole à la Ligue contre le Cancer.

J’ai l’impression d’être non seulement utile, mais c’est une véritable thérapie ! Parallèlement à cela, j’ai une passion : la peinture. L’art me permet l’évasion, aller encore plus loin dans la réflexion et surtout ce besoin d’aider des personnes « en demande » !

J’anime donc des ateliers artistiques. Lorsque je vois ces personnes « malades », j’ai la chance de rencontrer des personnes formidables à la Ligue, elles ont une force et une énergie qui forcent l’admiration !

 

 

 

Véronique

Véronique

Véronique

Date de publication du témoignage :

RDV avec Véronique (Miramont de Guyenne (47). Esthéticienne, elle s’est spécialisée pour accompagner les personnes en traitement.

Esthéticienne à mon compte pendant plus de 10 ans, j’ai pu constater l’importance de l’accompagnement et le soutien dont mes clientes avaient besoin lorsqu’elles apprenaient qu’elles avaient un cancer du sein.

Touchée par tous les désagréments qu’ont subi mes clientes pendant leur chimio et les rayons (perte de cheveux, sourcils …), j’ ai souhaité me former pour aider ces femmes à se reconstruire.

Ces trois dernières années, je me suis donc spécialisée dans la dermopigmentation esthétique. Je réalise du maquillage permanent sourcils et me suis dernièrement formée sur Paris avec Maud Ravier pour la dermographie réparatrice 3D.
Je tatoue donc des aréoles mammaires, pigmente les cicatrices et atténue les taches brunes provoquées par les rayons, ainsi que la reconstruction mammaire suite à une mammectomie.

Je souhaiterais vraiment accompagner toutes ces femmes pour les voir sourire et avoir confiance en elles. Je me suis rapprochée du Comité Féminin 47, afin de pouvoir œuvrer pour la sensibilisation du dépistage du cancer du sein.

Aujourd’hui, je le dis : je ne me lève plus le matin pour travailler, mais pour réaliser ma passion et la partager avec ces femmes et ces hommes qui font appel à moi.

Michel

Michel

Michel

Date de publication du témoignage :

RDV avec Michel (La Garde – 83). Professeur de karaté, il s’est formé pour devenir éducateur médico-sportif en cancérologie.

J’ai 56 ans. Depuis cinq ans, je suis éducateur médico-sportif en Cancérologie. J’utilise le sport et l’activité physique à des fins thérapeutiques

Je suis professeur de Karaté. Il y a quelques années, j’ai découvert l’existence du Diplôme Universitaire Sport et Cancer de l’Université Paris 13. Passionnant et… une révélation !

Quelle révélation ? Au 16ème siècle, sur l’île d’Okinawa en mer de Chine, est née une méthode de défense à mains nues destinée à défendre sa vie et qui portera le nom de Karaté.
Voilà la révélation : le Karaté pour défendre sa vie aujourd’hui, au 21ème siècle, prend la forme d’une « thérapie ».

Alors, je temporise, et je me pose des questions. Je m’informe sur le cancer (lecture, reportages, entretien avec des amis soignants), afin de mesurer ce dans quoi je compte m’engager et si vraiment j’en ai envie. Et le moment venu, je me lance dans cette formation.

Ce fût une année extraordinaire avec des rencontres inoubliables : les autres stagiaires venant de différents horizons, les formateurs (professeurs de médecine, psychologues, infirmiers) et aussi beaucoup de remises en question!
Le gros « pavé » ce fût la cancérologie. Pas facile de s’approprier le discours médical. Le module psycho-oncologie, fût passionnant, parfois dérangeant, parfois inquiétant aussi. Il y a eu des moments de réflexion, et d’échanges autour de l’idée de mort. Il n’y a pas eu de « recette miracle » : juste une réflexion afin de nous permettre d’appréhender la relation que nous nous apprêtions à construire avec nos futurs patients.

Et le sport dans tout ça?
Ce fut une « révolution » Se déconstruire en tant qu’éducateur sportif pour se reconstruire en tant que praticien en thérapie sportive! L’objectif n’est plus d’apprendre ou de performer un geste sportif mais d’utiliser ce geste afin de : diminuer les effets secondaires des opérations et des traitements, diminuer la fatigue et les douleurs, faire en sorte que le patient se ré-approprie son corps meurtri par la maladie, agir sur certains facteurs qui favorisent le développement du cancer, diminuer le risque de récidive… et beaucoup d’autres choses !
Le Karaté présente ses limites et n’est pas toujours adapté, il faut dépasser ce cadre et utiliser d’autres méthodes, d’autres gestes, d’autres enchaînements !

Et finalement, à l’issue, en 2015, j’ouvre 2 séances hebdomadaires, sous la tutelle de la CAMI sport et Cancer dans le Var.

Le moment essentiel est lorsque je rencontre la personne pour la première fois. Il s’agit d’une sorte de « consultation », ou bilan de situation, lors duquel nous évoquons son parcours : passé sportif, type de cancer, opérations, traitements, effets secondaires, fatigue, douleurs… S’ensuit une série de tests. Tout cela me permet de mettre en œuvre des séances collectives, en petit nombre, où chaque exercice est conçu en fonction des limites et des besoins des patients. Malgré les difficultés physiques et psychologiques, l’ambiance est conviviale, détendue, et joyeuse. Un des objectifs, c’est aussi la resocialisation !

Bien sûr il arrive que certains nous quittent définitivement. Mais beaucoup d’autres continuent jusqu’à la rémission complète, et à ce qu’ils se décident à pratiquer dans une autre structure sportive. Le cancer est terminé. Mon job aussi.

L’approche individuelle, à domicile ou à distance en visio, présente une méthodologie semblable, mais la relation avec le patient est évidemment beaucoup plus proche et individualisée
Que ce soit en collectif ou individuel, en présence ou à distance, je rencontre des personnes formidables !

Tia

Tia

Tia

Date de publication du témoignage :

RDV avec Tia (Moissac). Étudiante et passionnée de parachutisme, elle « fait sauter » les malades du cancer !

Je suis la fondatrice et présidente de l’association Maladie en Chute libre. J’ai 18 ans. Étudiante en hypokhâgne, je suis passionnée de parachutisme, de théâtre mais pas seulement !
Faire sauter en parachute les personnes atteintes du cancer ou en rémission… Une idée peu commune, chose que l’on ne cesse de me faire remarquer. Certes. Mais tellement plaisant.
Je suis parachutiste depuis l’âge de 15 ans. Mon premier saut, effectué le jour de mes 10 ans, m’a permis de comprendre la véritable définition de la liberté. Depuis ce jour, je n’avais qu’une idée en tête : le faire partager à des personnes ne pensant pas à la joie que ce pourrait être, et en particulier aux personnes en traitement pour un cancer.
Preuve que tout cliché existe réellement, c’est en me réveillant en sursaut au milieu de la nuit que j’ai eu cette idée. Papiers, recherches, documentation… Un mois après j’avais envoyé mon projet à la préfecture. Soutenue par Aude (merveilleuse trésorière !), ma mère pour les transports, quelques amies… Tout a pris forme en peu de temps.
La première sautante fut Sophie. Fous-rires après fous-rires, sauts après sauts, dossier après dossiers (parce qu’il en faut) nous voici à 12 sauts, et pleins d’autres de prévus !
Sauter en parachute c’est tout lâcher, tout laisser à 4000 mètres et lâcher prise. S’envoler vers ce que l’on aime. Et redescendre pour continuer ses batailles de tous les jours mais avec une force, une hargne, une joie presque. Véritable moment de suspension dans le vie’de.

https://www.leetchi.com/c/des-dons-pour-permettre-a-des-per…
https://www.facebook.com/maladieenchutelibre/

Georgia

Georgia

Georgia

Date de publication du témoignage :

RDV avec Georgia (Castelsarrasin). Photographe, elle organise des séances de sensibilisation au cancer du sein.

Je suis photographe. J’ai la chance, aujourd’hui, de n’avoir jamais été touchée par un cancer quel qu’il soit… Mais il parait que certains peuvent être héréditaires…
Ma grand-mère maternelle, Mamie Odette, décédée il y a maintenant plus de 2 ans avait eu deux cancers : celui des reins et celui des seins… Ce n’est pas ça qui l’a emportée ; mais elle a gardé des séquelles du cancer de la poitrine : elle a subi une mastectomie totale de l’un de ses seins… Et elle en était très complexée…
Je me rappelle lui avoir dit une fois : « Mamie, n’en aie pas honte ! Tu es en vie ! »… Mais j’imagine que c’est plus facile à dire qu’à faire…
Ma Mamie est décédée en mars 2017 des suites de la maladie d’Alzheimer… La seule « chance » que lui aura procurée cette maladie, c’est de ne pas se rendre compte que sa fille, Nicole, ma Tatie Nicole, soit morte 2 mois plus tôt des suites du cancer du sein…
Elle se l’ait traîné pendant des décennies ce foutu crabe !
Je ne sais plus le nombre d’années exactes mais pendant peut-être 20 ans : elle s’est battue pendant des années puis il y a eu rémission… On l’a oublié… Et il est revenu et a emporté Nicole…
Je pense à elles deux quand j’organise mes séances Octobre Rose…
Je les organise pour quatre raisons principales :
• sensibiliser le public sur ce que ça représente,
• 15 % des bénéfices sont reversés à l’association « Le cancer du sein, parlons-en ! »,
• j’avais envie de faire des photos glamour de femmes : nues, en lingerie fine, avec des « séquelles » de ce maudit cancer du sein… Les hommes peuvent aussi, s’ils se sentent solidaires, venir poser,
• j’ai toujours aidé… Aimé aider ! Quand je me suis lancée dans la photographie, j’avais déjà plein d’idées en tête de séances concernant des associations auxquelles je pourrais reverser un peu de mes bénéfices.
Je pense à toutes ces femmes qui se battent… À toutes ces femmes fortes ! Ces combattantes !
Battez-vous ! La vie, même si parfois est injuste, vaut la peine d’être vécue !

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https://www.facebook.com/georgiacapsphotographe/