Charlotte

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Charlotte

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RDV avec Charlotte (Strasbourg). Diagnostiquée du cancer avec un nouveau-né de 5 mois, elle est actuellement en rémission et profite de sa nouvelle vie.

J’ai été diagnostiquée d’un Lymphome de Hodgkin de stade 4 en novembre 2019, soit moins de cinq mois après la naissance de ma fille. J’ai été sous le choc, en colère et abattue ; ce n’est pas le genre de nouvelles à laquelle on s’attend lorsque l’on vient d’avoir un bébé !

Étant donné l’étendue du cancer lors de sa découverte, on m’a très vite mise sous chimiothérapie « BEACOPP », qui est très lourde, mais efficace.
J’ai malheureusement été très affectée et finissais hospitalisée à chaque aplasie (baisse des globules blancs). J’avoue en toute transparence avoir eu du mal à garder le moral, mais heureusement, ma famille était là pour moi ainsi que d’autres malades, avec plus de force morale que moi.

L’annonce de la rémission a été difficile à accepter. Je n’y croyais pas ! Mais petit à petit, je me suis mise à faire de l’exercice, et mieux je me sentais, mieux je comprenais que le cauchemar était bel et bien terminé.

Avant la maladie, je rêvais d’avoir une maison, et deux enfants. La chimio m’a laissée stérile et les prêts bancaires sont plus difficiles à obtenir après un cancer. J’ai donc dû « revoir ma vie ». Aujourd’hui mes rêves ont changé, tout comme ma façon d’aborder la vie, mais le tout me plaît, et ma nouvelle vie est presque plus appréciable maintenant, car je profite à chaque instant !

En dehors des périodes évidentes de stress à l’occasion des contrôles, ou de mélancolie comme cela peut arriver, j’ai l’impression de plus ressentir les choses : chaque sensation est décuplée, la vie est si belle !

Je ne me plains plus (ou presque), je chasse le négatif et je profite ! La crise sanitaire me bloque un peu certes, mais j’ai mille projets pour les temps à venir ! Le plus beau bien sûr : voir ma fille grandir.

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Sandrine

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Sandrine

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RDV avec Sandrine (Paris). Après un cancer du sein et une récidive, elle n’a qu’un conseil à donner : Marchez, nagez, courez, pédalez, dansez, … Faites ce que vous aimez, mais surtout bougez !

Mon grand-père (le papa de ma maman) et ma maman ont tous les deux étés atteints d’un cancer du sein. Mon grand-père en 1982 et ma maman en 2005. Tous les deux ont été soignés. Depuis, ma sœur et moi sommes suivies de près.

Pourtant, c’est complètement par hasard, en touchant mon sein un soir du mois de juin 2017, que je sens une boule dure sous mon sein droit. Compte tenu de mes antécédents familiaux, les examens se sont vite enchainés. Ils ont rapidement révélé un cancer du sein triple négatif inflammatoire. La tumeur mesurait 5,5cm… J’ai débuté les traitements par seize séances de chimio, pour diminuer la grosseur de la tumeur, puis une ablation de mon sein droit et de la chaine ganglionnaire et enfin vingt-cinq séances de radiothérapie.

J’ai relativement bien vécu cette épreuve, dans le sens où j’ai eu la chance de subir très peu d’effets secondaires. Le plus difficile pour moi a été la perte puis la repousse des cheveux. Je tenais à les refaire pousser « comme avant ». Mais ça ne marche pas comme ça…

J’ai finalement accepté de garder une coupe courte quand en juillet 2020, soit trois ans après mon premier cancer, et alors que je venais tout juste de changer de poste dans mon entreprise, je sens une boule dans mon sein gauche.

Je suis rapidement prise en charge. L’analyse de l’ablation de mon deuxième sein révèlera une toute petite tumeur triple négative. Dans ce cas, la chimio n’est pas recommandée. C’était complètement inespéré mais je suis libérée !

Pourtant un mois après, quelque chose me brûle sous mon aisselle, à l’endroit même où mon chirurgien a enlevé les trois premiers ganglions (ganglion sentinelle) un mois auparavant. Les médecins sont unanimes : il ne peut s’agir que d’une complication (inflammation ou d’un œdème) post opératoire. Ils réalisent une biopsie qui révèle : une tumeur dans un ganglion !!!

Je suis à nouveau opérée en novembre 2020 : curage axillaire. Cette fois, c’est sûr, je dois repasser par la case chimio et radiothérapie.

Je suis actuellement en cours de chimiothérapie.
Je vie cette deuxième épreuve plus difficilement que la première fois. La fatigue, le moral, les globules blancs/rouges… c’est un peu la fête. Mais heureusement, le traitement ne me rend pas « malade ».

Par contre, je suis confiante. Je sais que mon corps est costaud et qu’il est capable de supporter les traitements. J’ai fait beaucoup de course à pied en compétition avant de tomber malade. J’ai l’esprit de compétition. Aujourd’hui je ne cours plus, car les traitements sollicitent le cœur et me fatiguent, mais je marche beaucoup et tous les jours. Le fait d’avoir été sportive dans le passé m’aide aujourd’hui à combattre la maladie et à contrer les effets secondaires. J’en ai la certitude.

Alors, si j’ai un conseil à donner, en plus de REGULIEREMENT palper vos seins pour bien les connaître, faites du sport ! Marchez, nagez, courez, pédalez, dansez, … Faites ce que vous aimez, mais surtout bougez !

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Garance

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Garance

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RDV avec Garance (Serris). Sa vie a beaucoup changé depuis son cancer, mais elle est heureuse d’être la personne qu’elle est aujourd’hui !

J’ai été diagnostiquée d’un cancer à l’âge de 33 ans, pour être plus précise un mélanome métastatique. Les métastases étaient situées au foie et aux poumons.

Pour commencer à parler de mon parcours, je veux parler de la chance que j’ai eue de rentrer dans un protocole de recherche en immunothérapie. Ce protocole m’a sauvé la vie !

Les effets secondaires ont été nombreux, très pénibles, invivables même parfois !
J’ai dû m’adapter lorsque je ne pouvais plus marcher, lorsque je ne pouvais plus dormir pendant des mois, lorsque je n’arrivais plus à respirer correctement, lorsque mon cœur s’emballait beaucoup trop vite, lorsque ma peau était couverte de boutons, lorsque je perdais du poids ou lorsque j’en prenais beaucoup, lorsque je pleurais de douleur….
Aujourd’hui, j’ai toujours de nombreuses douleurs, des soucis avec ma thyroïde mais dans l’ensemble, j’arrive à gérer !Ce cancer m’a obligée à ouvrir les yeux sur moi-même… ma vie… mes envies ! Il était plus que temps que je commence à m’écouter !

Ma vie entière a changé. J’étais en couple depuis de nombreuses années avec le père de ma fille, je travaillais dans le recrutement pendant de nombreuses années également… Je suis aujourd’hui maman célibataire d’une pépite qui s’appelle Ava et je travaille à côté de chez moi. Je reprends petit à petit des responsabilités professionnelles et ça fait un bien fou. Il faut savoir qu’auparavant je travaillais à 1h30 de route de chez moi, soit trois heures de transport par jour, un poste hyper stressant et des week-ends beaucoup trop courts !

Dans quelques jours nous serons le 6 mars… Date de mon rémission-versaire ! Bientôt trois ans !

L’après cancer est quelque chose dont peu de personnes parlent… Mais il est très difficile ! Tout du moins pour moi il l’a été!
En effet, lorsqu’on est face à l’ennemi, on fait tout pour le combattre. Mais une fois au bout de ce combat…, on se demande un peu quel est notre but !

Il faut se réapproprier son corps, se retrouver… On cherche souvent à revenir à une vie normale… Mais après un tel combat, peut-on vraiment ? Pour ma part, j’ai dû partir à la recherche de moi-même… Essayer d’apprendre à connaître cette nouvelle version de moi !

Je ne suis plus tout à fait comme avant, mais je ne suis pas totalement différente non plus…
Ce combat a été difficile à mener, mais m’a amené à être la personne que je suis aujourd’hui !
Je remercie la vie, mes amis, ma famille, et tous les membres de la K- family !

Je finis sur cette citation qui est dans le film « Mange, prie, aime » :
« La ruine est un cadeau,
La ruine c’est la voix de la transformation »

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Aurélie

Aurélie

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Aurélie

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RDV avec Aurélie (Amiens). Entourée de sa famille et de ses amis, elle pense au futur et à toutes les nouvelles aventures à venir !

J’ai 32 ans.
Ma vie a été percutée par le cancer en septembre 2019. A l’époque j’allais commencer un nouvel emploi dans une crèche, étant éducatrice de jeunes enfants. Je reviens de vacances, je profite de la vie, de ma famille et de mes amis. Complètement insouciante et à mille lieux d’imaginer la suite.

Après une auto-palpation sous la douche, la découverte d’une minuscule boule et les examens de contrôle, le verdict tombe : cancer du sein HER2. Le programme : opération, préservation des ovocytes, chimio, radiothérapie et injection d’Herceptin. Tout cela sur un an et demi. Il faut aller vite.

Toutes les étapes de ce combat sont des obstacles. Elles bouleversent et bousculent. Je pense que la perte de mes cheveux, et donc l’envol d’une partie de ma féminité, a été le plus douloureux moralement. Ensuite, il a fallu accepter que la maternité ne sera sûrement jamais naturelle et simple si je veux devenir mère.

Mais je me suis rendue compte que ma force était dans mon entourage et mon envie de vivre. La douleur et les effets indésirables ne sont supportables qu’avec des objectifs et un travail sur soi. Le sport a été un bel espace de décompression et de maitrise de mon corps. Encore aujourd’hui, il me permet de garder un équilibre moral et un corps que j’apprends à aimer.
Je n’aurai jamais penser pouvoir supporter les traitements. J’ai découvert que j’étais forte, déterminée et courageuse. Avec une rage de vivre que je ne me soupçonnais pas !
J’aimais la vie avant ce parcours mais je ne vivais pas comme si je vivais ma dernière journée. Aujourd’hui, c’est mon état d’esprit.

En mars, j’entamerai officiellement ma rémission. Et je refuse de vivre rythmée par mes contrôles malgré le poids de ces derniers. Qu’importent le parcours et le futur, c’est l’instant présent qui a toute son importance.
Entourée de mes amis et de ma famille, je compte bien continuer mon métier passionnant, les voyages, les apéros, le sport tout en souriant et en vivant des aventures que je n’aurai jamais vécues si le cancer ne m’avait pas bousculée !

Catherine

Catherine

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Catherine

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RDV avec Catherine (Charente Maritime). Amputée des 2 jambes et touchée par un cancer du sein, elle s’est lancée le défi fou de rallier La Rochelle à Royan avec son fauteuil roulant attachée à une trotinette.

Je suis une heureuse maman de deux grands enfants : Roxane qui a 32 ans, et Steven qui en a 27. Je suis mariée avec Pascal depuis 30 ans et nous avons reformulé nos vœux, en repassant devant le maire, en août dernier. Mais mon histoire n’est pas que celle-ci. Je suis diabétique de naissance. J’ai eu ma première piqûre à l’âge de 3 ans.

À cause d’un diabète très mal équilibré, j’ai été amputée du gros orteil gauche en septembre 2003. Puis en juin 2004, on a dû m amputer du tibia gauche. Mais pour moi, la vie ne s’arrêtait pas. Mais les soucis de santé non plus, car en septembre 2004, amputation du gros orteil droit, puis le tibia en mars 2005. J’ai trouvé la force de me relever grâce à mes enfants, mon mari, mon entourage.

J’ai repris le chemin de la natation en 2009 et mon mari est toujours resté à mes côtés. Il n’a jamais rien lâché, je lui en serais toujours reconnaissante. La vie a suivi son cours, puis en juillet dernier je passe une mammographie et une échographie du sein gauche. On découvre une petite tâche, donc biopsie le mardi. On se remarie le samedi avec l’attente du résultat, résultat qui tombe le mardi d’après : tumeur au sein gauche. Pour moi, le monde s’écroule.

Opération du sein gauche puis séances de rayons pendant six semaines. Après la découverte de ma tumeur, l’association ISCM (Institut du Sein de la Charente Maritime) me prend en charge, seulement 3 jours après le résultat. Les nuits sont courtes pendant la période des séances de rayons. Et puis j’ai une idée folle, encore une fois : parcourir la Charente Maritime (piste cyclable bien sûr) en trottinette et mon fauteuil roulant.

Un système d’attache existe. C’est la société Omni Community qui a fabriqué celui que j’ai utilisé, qui s’appelle le globe-trotteur.

Tous les fonds récoltés avant, pendant et après mon défi seront reversés à l’association Partage ta différence, qui me soutient à 100% et réalise des choses extraordinaires pour mon défi, à l’association ISCM et à la Ligue contre le cancer.
Même avec un handicap, tout est possible !

https://www.facebook.com/partagetadifference/
https://www.facebook.com/watch/?v=1916008605203627
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/catherine-lafitte-veut-traverser-charente-maritime-globe-trotteur-lutter-contre-cancer-du-sein-1908490.html