Magali

Magali

Magali

Date de publication du témoignage :

RDV avec Magali (Paris). En rémission, elle a créé un podcast de témoignages des survivants du cancer.

J’ai 46 ans. J’ai été touchée par un cancer du sein hormonodépendant de stade III à la suite de l’accouchement de mon troisième petit garçon, en décembre 2017 : tumeur de 12cm et 12 ganglions cancéreux.
À la suite de cette annonce terrifiante, le corps médical a émis des doutes sur ma survie à court terme, et j’ai dû trouver les ressources pour faire face à la maladie et à la chimiothérapie. J’ai utilisé beaucoup de thérapies parallèles : acupuncture, énergétique, naturopathie, méditation, médecine chinoise, tout était bon à prendre pour combler le sentiment d’impuissance que j’ai constaté dans les yeux de mes médecins.
En octobre 2018, j’ai été déclarée « en rémission » et je le suis toujours. Pendant cette année bouleversante, j’ai énormément réfléchi à ma vie telle qu’elle était et je me suis demandée s’il n’était pas opportun d’en changer quelques aspects vu l’endroit dramatique où elle m’avait conduite. Après moultes remises en cause et bilans de compétences, j’ai décidé de m’autoriser à vendre le cabinet paramédical que j’avais créé et de vivre mon rêve de radio (passion FIPradio). J’ai donc passé le concours de l’INA et me voilà animatrice radio pour mon plus grand bonheur, pas encore sur FIP mais on croise les doigts.
Par ailleurs je produis le podcast « À COUPS DE POUR QUOI » de témoignages forts et inspirants des survivants du cancer, outil d’espoir dont j’aurais eu tant besoin pendant la traversée de ma maladie.
Lorsque l’on passe par une épreuve de cette taille, on sait que rien n’est jamais gagné, mais on sait aussi reconnaitre la valeur de chaque moment, de chaque sourire, et de chaque célébration.

https://www.instagram.com/acoupsdepour.quoipodcast/
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Sandy

Sandy

Sandy

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sandy (Ile de France). Récemment diagnostiquée d’un cancer du côlon, elle a un projet en cours pour aider les gens dont la vie est soudainement bouleversée.

Je suis mariée et maman d’un petit garçon de 3 ans.
En juin dernier, un gonflement soudain au niveau de l’abdomen et du cou m’a alertée. Le diagnostic a tardé à se faire, car on a d’abord cru à une réaction allergique puis une infection.
Sauf que ce gonflement ne dégonflait pas… Juste avant la rentrée scolaire, j’ai passé un scanner qui a tout révélé : j’étais atteinte d’un cancer du côlon de stade IV avec métastases ganglionnaires. Je suis tombée des nues.
Passé le choc, j’ai essayé de retrouver mon équilibre. J’ai continué à vivre ma vie en pleine conscience, profitant de pouvoir emmener mon fils à l’école (ce que je n’aurais jamais pu faire, étant moi-même Professeur des écoles), continuant à faire du sport, appréciant chaque petit moment de bonheur. Tout cela en m’adaptant à mon protocole de chimiothérapie, qui me cloue au lit une semaine sur deux !
Même s’il est très difficile à endurer, j’essaye de toujours me répéter que cela va passer et que je suis en train de guérir. Et ma première évaluation a révélé que la tumeurs et les métastases avaient déjà régressé de 50% ! Je vais donc continuer mon chemin dans cet état d’esprit…
Cette expérience m’a ouvert les yeux sur ce que pouvaient traverser les gens dont l’équilibre se voit bouleversé et je réfléchis à un projet destiné à les aider, quelle que soit leur situation. C’est un projet qui me porte et que j’espère pouvoir mener à son terme…
https://www.instagram.com/petite_maman_pirate/

Eléonore

Eléonore

Eléonore

Date de publication du témoignage :

RDV avec Eléonore (Fontainebleau). Après deux cancers, elle s’est reconvertie dans le domaine de l’éducation thérapeutique et a créé Lymphosport.

J’ai eu un premier cancer gynécologique à 34 ans qui a bouleversé ma vie avec des surprises inattendues !
Une reconversion dans le domaine du sport thérapeutique en cancérologie.
Puis ensuite un deuxième cancer, un mélanome de la peau, qui m’a fait me repositionner en tant que Patiente Experte, m’emmenant jusqu’au Master 2 en éducation thérapeutique et un projet de doctorat.
J’interviens maintenant auprès de professionnels de santé, comme consultante sur des projets en éducation du patient.
Je suis créatrice est présidente de la structure Lymphosport et je suis aussi très engagée dans l’association Imagyn
Alors,
oui j’ai été très impactée par le cancer et ma famille aussi,
oui j’ai des séquelles de lymphoedeme
oui je suis plus fatiguée qu’avant
oui j’ai des douleurs
Mais qu’est-ce que je m’éclate dans ce que je fais maintenant à travers LYMPHOSPORT et IMAGYN !
https://www.instagram.com/lymphosport/
https://www.instagram.com/imagynasso/
www.imagyn.org
https://www.facebook.com/LymphoSport
https://www.facebook.com/association.imagyn

Muriel

Muriel

Muriel

Date de publication du témoignage :

RDV avec Muriel (région Toulousaine). Elle nous raconte sa reconversion professionnelle en tatoueuse spécialisée dans le tatouage réparateur.

J’ai 45 ans et suis tatoueuse spécialisée en tatouage réparateur suite à une chirurgie mammaire. Je crée notamment des mamelons-aréoles en trompe-l’œil.
En 2017, par un de ces hasards que la vie réserve, j’ai ressenti le besoin d’acheter un magazine duquel je m’étais désabonnée. La lecture d’un article parlant d’un certain type de tatouage a de suite fait sens et a bouleversé ma vie. Je n’ai pas été touchée par le cancer à titre personnel ou bien dans mon entourage proche…mais il est des évidences comme celle de cet article.
Je ne me satisfaisais pas de mon emploi, n’y trouvant pas de sens, déconnectée de l’humain (après avoir été professeur de français, je travaillais alors dans une banque), n’étant qu’un maillon d’une chaîne… Plusieurs idées de reconversion m’avaient tentée mais sans jamais franchir le pas car il y avait toujours un frein. Je peux vous assurer qu’après avoir découvert cet article, il n’y a plus eu aucun doute !
Et pourtant, j’ai dû apprendre totalement un métier, le métier de tatoueur avec lequel mon seul lien était d’être tatouée… C’est peu. Mais j’ai foncé, car c’était une évidence, un signe, un besoin, une envie, c’était ce que je devais faire !
J’ai commencé par prendre des cours de dessin pour travailler les notions de volume, d’ombres et lumière : j’ai dessiné des poires, des pommes, des seins bien sûr. Puis, grâce aux nombreuses belles personnes rencontrées sur le chemin de cette reconversion (encore une fois merci le hasard, les synchronicités, peu importe le nom ou la valeur qu’on accorde aux signes), j’ai appris à tatouer. Mon premier mamelon-aréole, je l’ai tatoué sur un buste d’homme, à l’identique du sien pour m’entraîner; le sein du tatoueur qui m’a appris les bases, qui a cru en mon projet de reconversion. Il s’est rasé et m’a jetée dans le bain.
Puis, c’est ma jambe qui a servi de support ! Cela a été un long temps d’apprentissage des techniques et du matériel mais aussi de la colorimétrie, discipline tellement importante, puisque dans ce type de tatouage il s’agit (sauf dans les cas de double mastectomie) de venir reproduire la couleur de l’autre mamelon-aréole, la recréer au goutte à goutte et ainsi tendre vers le plus de réalisme possible.
L’art du tatouage est complexe et demande expertise et compétences; c’est une combinaison de qualités artistiques, de connaissance de l’anatomie de la peau, d’une hygiène stricte mais aussi et surtout, dans ce travail particulier de réparation du corps, de beaucoup d’écoute, d’empathie… sans pour autant tomber dans le pathos!
Nous passons beaucoup de temps ensemble avec les femmes, ce sont des moments d’échanges au-delà de la maladie et des informations nécessaires à mon travail (délai après la dernière opération, radiothérapie, type de reconstruction…).
Je suis là pour les accompagner et les aider à tourner la page. Je ne rends pas ce qui a été pris le long du chemin de la maladie, je reconstruis du mieux que je peux… Je les aide à continuer leur route, j’espère de façon plus sereine, plus « complète ».
J’ai soif d’en apprendre toujours plus, pour comprendre ce qu’elles ont traversé, les soins… à ce titre je suis membre de l’Institut du Sein Grand Toulouse, participe à des conférences, ai présenté mon travail à des soignants dans le cadre d’un DU plaies et cicatrisation, ai créé avec une amie une association qui a vocation à fédérer un réseau de tatoueuses spécialisées comme moi de manière à ce que les femmes n’aient pas à traverser toute la France pour enfin tourner la page.
https://www.lestatouagesdemuriel.com/
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Elodie

Elodie

Elodie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Elodie (Saint Léonard). Atteinte d’un cancer métastatique, elle a recouru aux médecines alternatives et mesure chaque jour la chance d’être en vie !

Il y a 7 ans, on m’annonçait délicatement qu’un véritable ennemi était entré dans ma vie, un ennemi sournois, vicieux, voulant emporter ma vie. J’apprenais que je souffrais d’un cancer métastatique.
À 33 ans, j’avais d’autres projets de vie que de devoir me battre pour ma propre survie. Avec le recul, malgré les traitements et leurs divers effets, les souffrances physiques et morales, je me dis que cela a peut-être été une « chance », comme un rappel à la vraie vie.
Jusque-là, je m’étais perdue en chemin, en m’oubliant… Penser à moi, prendre soin de moi. J’en ai payé cher le prix avec l’arrivée de mon coloc. Mais il m’aura au moins permis de remettre les priorités au bon endroit. De me retrouver, de savoir ce que je veux, qui je suis. Cela m’a permis aussi de me rappeler que l’on n’a qu’une santé, qu’un seul corps et qu’il est indispensable de l’avoir sans cesse à l’esprit et d’en prendre soin.
Au départ très sceptique sur les bienfaits que la médecine alternative (shiatsu, reiki, méditation aux bols sonores…) pouvait m’apporter, j’ai quand même décidé de tenter l’expérience pour essayer de contrer les effets indésirables dûs au traitement et je dois reconnaître que j’ai été bluffée dès la première séance! Et chose que j’ai découverte au fur et à mesure des séances, c’est que cela faisait du bien au corps mais aussi à l’âme. La chimio me maintient en vie et les soins en médecine alternative me redonne de la vie !
J’ai découvert que ce qui aurait pu me sembler intolérable avant, ne plus jamais vivre sans une chimio avec sa cohorte de petits bobos, finissait par être acceptable. Si je voulais continuer à vivre, je devais vivre dans cet état. Si j’arrêtais les traitements, je mourrai. Je me suis rendue compte qu’on s’habitue à tout, même au pire quand on n’a pas le choix et que le pire peut être encore pire en fonction de l’évolution de notre maladie, de la dégradation de notre état.
Je mesure la chance que j’ai d’être en vie chaque jour ! Il ne faut pas minimiser ce que l’on vit, mais essayer de le vivre du mieux que l’on peut…
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