Antoine

Antoine

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Date de publication du témoignage :

RDV avec Antoine (Aix en Provence). Après un cancer des testicules et une récidive, il se lance sur le GR20 en Corse, pour recueillir des fonds, en alliant le sport, la recherche médicale et l’écologie.

J’ai été atteint d’un cancer du testicule gauche en mars 2020, lorsque j’avais 21 ans. Ma première réaction fut d’abord de la peur. Heureusement, ma famille, mes amis et ma copine étaient là pour me soutenir. Après une orchidectomie et un bon pronostic des médecins, on a décidé de faire un suivi régulier, et de ne pas faire de traitement préventif. Malheureusement, trois mois plus tard, je me suis retrouvé avec une récidive. C’était parti pour trois cycles de chimiothérapie (BEP) avant la guérison.
J’avais décidé de ne pas me morfondre et de vivre la vie comme si tout était normal. Etant sportif depuis toujours, j’allais faire trois randonnées par semaine pendant mes traitements. Physiquement et mentalement, ça m’a beaucoup aidé. J’avais très peu d’effets secondaires à part de la fatigue et la tête qui tournait. A la fin de l’été, et donc de mon traitement, je pensais que tout était fini, et en fait non…
Des cellules cancéreuses appelées tératomes étaient bien encore présentes. Du coup, après un énorme coup de massue sur la tête, on m’annonce que je me ferais opérer en laparotomie pour un curage ganglionnaire en septembre. L’opération s’est super bien passée. J’étais enfin débarrassé de ce foutu cancer ! J’ai quand même eu une petite hospitalisation supplémentaire à faire à cause d’une occlusion intestinale qui m’a fait perdre 5kg…
Je suis considéré comme étant en « rémission » depuis la mi-août 2020, et mon premier scanner de contrôle en mars 2021 était normal ! Espérons que ça va continuer comme ça.
Depuis cette (més)aventure, j’ai décidé de vivre ma vie au maximum (bien que je le faisais déjà avant !). J’ai repris le sport à fond, j’ai commencé la photographie animalière, et je me suis lancé un projet : faire le GR20 (Grande Randonnée de Corse) en 5 jours, en mode trail. Ce projet est accompagné d’une cagnotte solidaire qui servira à financer la recherche sur le cancer et une association environnementale corse, deux sujets qui me concernent et qui me tiennent à cœur (en effet je suis étudiant en Master en Ecologie).
Je souhaite faire ce projet pour me dépasser physiquement et mentalement. Je veux aussi sensibiliser le plus de personnes sur ces deux sujets, et prouver à tout le monde qu’il est tout à fait possible de vaincre cette maladie et de reprendre une vie tout à fait normale après des traitements lourds comme la chimiothérapie.
Je mets en description le lien de la cagnotte si des personnes souhaitent participer à ce projet.

https://www.leetchi.com/c/gr20-en-5-jours…
https://www.facebook.com/GR20-en-5-jours-107016784864662/
https://www.facebook.com/GR20-en-5-jours-107016784864662/
https://www.instagram.com/antoine_fontanieu/?hl=fr

Marie

Marie

Marie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marie (Aix en Provence). Issue d’une famille largement touchée par les cancers, elle propose désormais des soins énergétiques et a créé un réseau de praticiens partenaires.

Je m’appelle Marie. J’ai 49 ans et je suis fondatrice de Merkaba Colors.

Je viens d’une famille où notre héritage se compte en cancers… Ma mère en est décédée à l’âge de 38 ans. Mon papa, après avoir survécu à un premier cancer, est parti à 69 ans, un cancer des poumons. Quant à moi, j’ai flirté avec la maladie : à 20 ans, on me donnait trois mois à vivre ; à 28 ans, j’étais en maison de fin de vie… à 40, j’ai eu un cancer. Un cancer du rectum, stade 3.

Et aujourd’hui, je suis en vie…

Je pourrais vous parler de maladie, de traitements, de douleur. Mais à quoi bon, vous savez tout cela… Je parlerais donc d’espoir !!! Je sais, il est difficile pour beaucoup d’entre vous de croire à ce jour en l’espoir. Et pourtant, il suffit parfois d’un regard nouveau pour que les choses changent.

Mon expérience m’a appris certaines choses. D’abord, il est primordial d’avoir confiance en son médecin et son traitement. Vous devez vous renseigner, mais ne passez pas votre temps à chercher, si quelqu’un connaît ce traitement ou comment il l’a supporté. Cela ne sert à rien. Vous êtes unique, votre corps est unique, et nous réagissons différemment face aux traitements. Prenez ce temps pour trouver le moyen d’aider votre corps et votre esprit à lutter, changez votre alimentation, expérimentez de nouvelles pratiques : yoga, méditation, sophrologie. Faites-vous plaisir, faites des choses que vous n’aviez pas le temps de faire avant, lire, dessiner, passer du temps avec vos proches. RESTEZ en vie… Vous êtes VOUS, vous n’êtes pas cette maladie.

Ensuite, réjouissez-vous !!! Réjouissez-vous d’avoir pu calmer la douleur le temps d’un après-midi, d’avoir mangé trois cuillères de plus qu’hier, d’avoir passé trois heures avec votre famille ou amis sans penser à la maladie. Et même s’il est difficile de sourire quand notre corps nous fait souffrir, souriez, aimez-vous, félicitez-vous, soyez indulgent avec vous, regardez le positif, il y en a…

Enfin, acceptez ! Acceptez que le corps vous réclame 17h de sommeil. Peut-être que demain, cela vous permettra d’être à table avec votre famille … Accepter, c’est lâcher prise sur des choses qui vous angoissent, et auxquelles vous ne pouvez rien dans l’instant présent…

Aujourd’hui, je me suis reconnectée à mes racines familiales de magnétiseur. J’ai créé mon entreprise, Merkaba Colors, dans laquelle je travaille avec les énergies. J’accompagne des personnes qui subissent des traitements lourds. J’ai un langage commun avec les personnes que je traite. Je peux les aider à mieux supporter la chimiothérapie et en tant que barreuse de feu, j’interviens aussi sur les brûlures de la radiothérapie.

Mon expérience m’a montré que les pratiques énergétiques et les médecines douces sont complémentaires à la médecine traditionnelle. La réussite d’un traitement est un tout, entre l’esprit, notre corps énergétique et le corps physique. Aussi, j’ai créé un réseau de praticiens partenaires qui prend le relais quand les soins énergétiques ne sont pas suffisants pour aider complétement la personne.

Grâce à cette maladie, j’ai pu révéler le meilleur de moi-même et comprendre que mon bonheur était dans l’aide aux autres…N’oubliez pas : vous êtes les meilleurs, vous êtes uniques, croyez-en vous.

https://www.facebook.com/merkabacolors/

https://www.merkabacolors.com/

 

Marie-Eve

Marie-Eve

Photo de Marie-Eve

Marie-Eve

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marie-Eve (Montréal – Canada). Elle est actuellement en traitement pour un cancer métastatique, après un premier cancer il y a quelques années. Entre combat, colère et tristesse, elle poursuit ses traitements.

Premier diagnostic. Je me rappellerais de cette date toute ma vie. 5 juillet 2017 (Braga, Portugal).

Et oui, j’étais censée passer un mois de détente au Portugal auprès de ma belle-famille, mais le destin en a décidé autrement. J’ai dit à ma belle-mère que mon mamelon gauche était inversé. Immédiatement, elle a demandé une consultation auprès d’un médecin de famille. Après une mammographie et une échographie, l’équipe médicale a conclu à un cancer du sein avancé, et ce, sans même effectuer une biopsie.

Rapidement, j’étais de retour à Montréal, au Canada. J’ai effectué une biopsie qui a confirmé l’inévitable : cancer du sein stade 3/grade 3. La tumeur était située dans le sein gauche et mesurait 7 cm. J’avais également deux ganglions lymphatiques touchés. Je ne pouvais pas y croire, je n’avais que 34 ans, deux jeunes enfants, aucun cas de cancer dans ma famille…un vrai cauchemar.

Pour me rassurer, les médecins me disaient que mon cancer était triple positif, c’est-à-dire à récepteurs d’œstrogènes positifs, à récepteurs de progestérone positifs et HER2 positif. Ainsi, je pouvais recevoir certains médicaments, en particulier l’herceptin (anticorps monoclonal recombinant spécifique des récepteurs HER2/neu).

Bref, lors de cette première aventure, j’ai reçu de la chimio, j’ai été opérée (mastectomie/reconstruction) et reçu 25 séances de radiothérapie. J’ai aussi continué de recevoir de l’herceptin quelques mois additionnels.

Au bout d’une année, l’équipe médicale m’a rassurée : mes chances de récidives étaient très faibles (moins de 20%). J’ai donc repris mes activités, m’accrochant à cette statistique.

Mon deuxième diagnostic (et dernier j’imagine) fut trois ans et quelques mois plus tard, soit en octobre 2020. Suite à une IRM, une lésion de quelques centimètres sein droit et deux ganglions légèrement enflés ont sonné l’alarme. Une biopsie a confirmé que c’était bien le cancer (stade 2). Mon oncologue m’a dit que tout allait bien aller, je devais simplement passer un TEP Scan pour confirmer que le cancer était localisé.

Le premier rendez-vous suite au TEP Scan était auprès de mon chirurgien-oncologue. Je m’attendais à ce qu’il me présente le protocole pour une opération, mais non…. Derrière son masque, les yeux sombres, il m’a annoncé que j’avais des métastases aux hanches, aux fémurs et aux fesses. Mon diagnostic : cancer du sein métastatique (le fameux stade 4). Je lui ai demandé qu’elle était mon espérance de vie (à ne pas faire) et il m’a dit 3-5 ans, mais qu’il avait des gens avec le même diagnostic qui étaient en vie après 10 ans.

Quelques jours plus tard, j’ai rencontré mon oncologue. Il avait l’air dépassé par ce diagnostic. Il m’a dit que je sortais du cadre, à savoir que lors de mon premier diagnostic j’étais triple positive (HER2+, etc.), que les traitements s’étaient bien passés…. A ce moment, je lui ai en voulu de m’avoir fait croire que j’étais à l’abri. Une tristesse, une douleur et une colère inimaginable m’ont envahie que seules les personnes ayant eu un même diagnostic peuvent comprendre.

Depuis, j’essaie tant bien que mal de vivre avec celui-ci. Somme toute, le plan de match depuis octobre est le retour de la chimio, ainsi que deux anticorps herceptin et pertuzumab par intraveineuse. Moi qui pensais ne plus jamais m’assoir dans une salle de chimio…

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Sarah

Sarah

Photo de Sarah

Sarah

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sarah (Paris). Après son cancer du sein, elle a, entre autre, écrit le spectacle « K Surprise » et profite du bonheur d’être Maman après la maladie.

Je suis comédienne, humoriste et auteur.
J’ai eu mon cancer du sein à 30 ans. J’allais chez ma gynéco pour renouveler mon ordonnance de pilules quand elle a découvert un kyste dans mon sein droit. Je sais que l’on est nombreuses à s’être faite « dépannée » à la pharmacie d’une boîte de pilules, mais si j’avais fait cela cette fois-ci, je ne serai peut-être pas là aujourd’hui. Le diagnostic tombe à la veille de Noël : cancer du sein. Elle me propose du Lexomil. Si, si.. Et puis ensuite, tumorectomie puis rayons et hormonothérapie.

Il y a aussi les mini combats dans la bataille. Celui que je suis la plus heureuse d’avoir mené était pour la préservation de ma fertilité. Parce qu’à 30 ans, c’est un vrai sujet. Ne pouvant pas avoir d’enfants pendant les cinq ans d’hormonothérapie, cela m’a permis d’être un peu plus sereine sur mon rêve d’être maman un jour.
Je n’ai pas changé de vie après mon cancer mais il m’a permis d’assumer enfin pleinement ma voi(e)x. J’avais démissionné à peine deux ans plus tôt d’une agence de communication dans laquelle je travaillais depuis quatre ans pour enfin revenir à mes premiers amours : le théâtre et le cinéma. Je trouve que cette expérience nous fait gagner du temps. Beaucoup de temps. On se pose moins de questions, et on va naturellement vers ce qui peut nous rendre heureuse. Je fais le métier que j’aime et je m’entoure de personnes positives. J’étais déjà bonne vivante mais je profite encore plus de la vie aujourd’hui, ayant plus conscience que jamais que l’on ne sait pas de quoi demain sera fait.
Pendant le traitement je n’ai parlé qu’à mon cercle très proche de ce que je traversais. Et puis un an après la fin de la radiothérapie, j’ai ressenti le besoin de témoigner, de partager mon histoire – en espérant que cela pourrait aider d’autres personnes qui passeraient par la même épreuve.

J’ai d’abord écrit un livre « Sarah 30 ans mon cancer même pas peur ! » puis un spectacle « K Surprise » mis en scène par Elise Mc Leod que je joue depuis plus de trois ans au théâtre et pour des associations, des entreprises, des mairies et des hôpitaux. J’y raconte mon histoire avec mon humour, car il m’a beaucoup aidée dans le combat et qu’il permet de parler de la maladie autrement. Et puis j’étais déjà humoriste quand je suis tombée malade, je jouais un one woman show sur la loose de l’amour. Mais dans « K Surprise », je partage aussi les autres émotions ressenties, la vulnérabilité, la colère, pour tout dire du combat mais sans pathos et surtout avec beaucoup d’espoir – c’est une ode la vie !
Grâce au spectacle et au livre, j’ai fait de très belles rencontres avec des kfigteuses et kfighteurs réalisant à quel point nous nous comprenions et qu’il y avait tant de similitudes dans nos parcours. On fait de si belles rencontres et on crée des liens très forts – c’est une des plus belles choses grâce à ce combat.

Une de mes citations préférées de ma grand-mère est que « sans pluie, il n’y a pas d’arc en ciel ». J’ai eu mon arc en ciel, un bébé l’an dernier. Et je me dis que si un bébé après un cancer est possible, alors tout est possible. Croyez en vos rêves, les plus fous. Rêvez grand. Et si vous êtes en plein dans le combat, je vous envoie tout plein de force pour mettre KO ce K – et mon mantra préféré « Never Give up » – N’abandonnez jamais. Prenez soin de vous. Et profitez de la vie.

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https://www.facebook.com/PebSarah/
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Lisa

Lisa

Photo de Lisa

Lisa

Date de publication du témoignage :

RDV avec Lisa (Montpellier). En rémission, elle a écrit un livre sur son histoire « Blue mood » et est la présidente de l’association « Le Jour d’Après », qui accompagne les malades sur leur retour et maintien dans l’emploi.

Vivre est la chose la plus rare. La plupart des gens se contentent d’exister.
Le 6 janvier 2016, on m’a diagnostiqué un cancer du sein. J’avais 29 ans et la nouvelle m’est tombée dessus comme un sacré coup de massue… Tout au long de cette traversée du désert, cette citation d’Oscar Wilde a pris tout son sens.
Je vivais à Montpellier, au soleil et près de la mer, mon rêve de gosse ! Je bossais dans une agence d’événementiel dans laquelle j’avais la casquette de décoratrice, régisseur et chargée de production. En coloc avec un pote, j’avais un amoureux, des potes et un chat. Bref, j’étais loin d’imaginer qu’un cancer allait faire son entrée fracassante !

Tout a commencé par une petite boule dans mon sein droit. Une tripotée d’examens pour finalement être rassurée par le chirurgien : « A votre âge, vous auriez une chance sur un million d’avoir un cancer, ce n’est qu’un fibroadénome ». Ouf !
Deux mois plus tard, une chirurgie programmée car ce petit rien du tout est douloureux, je sens qu’il faut qu’il quitte mon corps.

A mon réveil, le chirurgien s’assoit au bord du lit. Il m’explique que ce petit rien est en fait un cancer du sein triple négatif bien avancé et qu’on attaque immédiatement la chimiothérapie. Je ne sais pas si je suis encore anesthésiée ou bel et bien réveillée… Mais j’ai gagné à ce foutu loto du cancer !
Chimio, chirurgie, radiothérapie… Un an plus tard, je vais bien. Enfin j’ai vaincu ce foutu crabe mais j’ai du mal à me relever. Je rentre dans  » l’après cancer  » que j’ai du mal à accepter.
Alors je commence à écrire…

Pour que la maladie ne soit plus un tabou, notamment chez les plus jeunes, j’ai choisi de partager mon expérience. J’ai commencé timidement par écrire des articles sur un blog et puis, grâce aux encouragements de mon chirurgien, la rencontre des fondateurs de l’association “ Le Jour d’Après ”, j’ai publié un livre, mon histoire. “ Blue Mood”, ma période bleue, un clin d’œil à ma perruque turquoise qui m’a accompagnée ces nombreux mois …
A la fois thérapie et libération pour moi, j’espère qu’il apporte aux malades et à ceux qui les entourent, des réponses, du réconfort, et de l’espoir.

Aujourd’hui j’ai 34 ans. Je continue d’avancer sur un autre chemin et avec de nouveaux projets.
Cela passe par un nouveau job, bien moins fun mais qui me permet de VIVRE pour autre chose que mon travail et mon investissement auprès de l’association “ Le Jour d’Après ” dont je suis la présidente depuis deux ans. Après avoir participé à leurs ateliers, j’ai voulu m’engager auprès d’eux, pour aider les autres, pour donner un peu plus de sens à mon existence. “ Le Jour d’Après “ propose d’accompagner les personnes atteintes d’un cancer sur leur reconstruction identitaire et sur leur retour et maintien dans l’emploi. A ce jour nous avons accompagné une centaine de personnes pour un taux de réussite de 98 % !

Et surtout, mon plus bel espoir, depuis décembre 2019, je suis maman solo d’une petite fille.
J’ai mis du temps à comprendre qu’il n’y a rien d’anodin à avoir un cancer. C’est parfois un vrai signal d’alarme. Avec du temps, j’ai changé beaucoup de choses dans ma vie : je me suis éloignée de ce qui était toxique et, chaque jour, j’essaie de me concentrer sur ce qui est essentiel.

 

J’ai vécu beaucoup d’épreuves difficiles et ce ne sont certainement pas les dernières, mais tout cela donne du sens au mot VIE. Aujourd’hui, je sais que c’est précieux. J’essaie de rester résiliente.

 

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témoignage…