Tina

Tina

Tina

Date de publication du témoignage :

RDV avec Tina (Canada). Sans seins et sans cheveux, elle a créé un compte Instagram pour partager tout ce qu’elle adore et qui la rend toujours aussi féminine. Différente, mais féminine.

My name is Tina Martel. I am an artist, an author and a full-time Fine Arts professor. I was thoroughly enjoying my life and my career when the bottom dropped out of my world. In 2011, I had my first breast cancer diagnosis. It was my right breast, stage 2B and required a lumpectomy with total removal of the lymph nodes in that arm, followed by extensive chemo and radiation. It took a year out of my life. I even wrote and illustrated a book about it called Not in the Pink, challenging the prevalent pink culture. I thought, well, that was awful, but I am done. Except I wasn’t.
In 2015, I had a second diagnosis in my left breast. It was an early stage but I decided to investigate a double mastectomy with reconstruction. In the end, I elected for another lumpectomy and more radiation.
In the ensuing several years I had countless mammograms, ultrasounds, biopsies and scans. After one too many scares I said “enough” I want them removed. My oncologist was completely on board. He could not figure out why the multiple diagnosis and he also saw what it was doing to my mental health. This time I seriously dived into my options. I wanted to know what real women were saying about their experiences, not just the medical opinions. I found several FaceBook groups where women were having frank discussions about the darker side of reconstruction. After seeing images and hearing stories I made the decision to move forward without. I apologized to my breasts and explained to them “you tried to kill me and you have to go”. I simply wanted to heal and be healthy. In December of 2019 I had a double mastectomy with an aesthetic flat closure.
My surgeon did tell me repeatedly I would change my mind as I would not be happy. Frankly, I wasn’t happy with any of this but I don’t remember being asked if I wished to have cancer. Interestingly, at my last follow up appointment he told me I had made a good choice as there were many problems associated with implants.
Unfortunately, I was one of those women whose hair did not return after chemo. It was patchy, thin and had little resemblance to what it was before. I buzzed it, thinking at least I could be edgy and make it seem like it was a choice. Now I had two strikes against me: no hair and no breasts. Not exactly a recipe for feeling feminine in a society that worships long hair and large breasts.
I did what anyone would do – I started an Instagram account. I love dresses, makeup, jewelry and SHOES. I really didn’t understand why I should change any of that. I kept being who I was and dressing like I did before. Do I feel less feminine? No. I feel different but not less. I also had the idea that if I could help even one woman feel better about her body I would have accomplished something. My account focuses on flat fashion, survivorship and living flat in general. I have made it my mission to be visible. We need to be seen. We need information regarding the choices available. You can choose whichever is right one for you but be sure you do it from a point of knowledge. You need all the facts.
One on eight…

Instagram: not_in_the_pink
https://notinthepink.ca

Tatiana

Tatiana

Tatiana

Date de publication du témoignage :

RDV avec Tatiana (Tunis / Paris). Marathonienne depuis quelques mois, elle s’est fixée de nouveaux objectifs pour devenir « la meilleure version d’elle-même ».

À l’annonce, pendant et après la maladie, le NOUS est essentiel c’est une équipe, une famille qui rentre sur le ring ! Nous avons radicalement changé notre vie. Nous avons changé notre régime alimentaire ; nous avons professionnalisé nos séances de sport en nous fixant des challenges.
Et nous nous sommes recentrés sur l’essentiel : nous, notre famille, notre couple, notre bien-être, notre bulle de bonheur et le sport qui occupe une bonne partie de notre vie.
J’ai eu la chance d’avoir un employeur, un patron, qui m’a soutenue, ce qui m’a permis de me consacrer à 100% à ma guérison et à ma famille.
J’ai appris à prendre du recul et de la hauteur ! Ayant un quotient émotionnel élevé, je suis extrêmement sensible et j’ai dû apprendre à composer avec mes émotions en les accueillant, mais en leur donnant la place qu’elles méritent, ni trop peu, ni exagérément, afin de me protéger… Mes différentes lectures m’y ont beaucoup aidée, l’écriture a été également un exutoire que je conseille vivement et enfin la pratique d’une activité sportive est essentielle.
Il faut profiter pleinement de l’instant présent, sans nous rappeler le passé et sans nous soucier du futur, ce n’est pas toujours simple, mais c’est un merveilleux moyen d’être en accord avec soi, avec le temps et les autres.
Je ne garde en tête que les succès, car après l’échec vient forcément le succès pour qui sait rebondir, donc même si le protocole n’est pas simple, il est là pour nous accompagner sur le chemin de la guérison. La perte de cheveux a été compliquée mais elle aura eu le mérite de m’apprendre à m’apprécier, à m’accepter sans artifice, et c’est un merveilleux cadeau que la vie m’a fait !
Je n’ai jamais cessé de croire en la vie, et j’ai continué à pratiquer de façon régulière du sport, spécifiquement la course à pied, en intégrant aussi une routine de renforcement, et je peux vous dire que cela a été l’un des meilleurs médicaments qu’il soit.
Le chemin parcouru est à la fois immense, et pourtant il me reste tant à faire !
Je me suis fait la promesse de me développer personnellement, car je mérite un chemin de vie lumineux, malgré les embûches, et je souhaite aussi élever mes enfants à avoir foi en la vie, et à ce qu’ils se battent pour leurs rêves !
Personnellement, je me suis fixé des objectifs que j’ai notés sur une feuille et agrémenté de couleurs de formes diverses et variées, puis que j’ai affiché dans mon bureau, afin de me rappeler régulièrement les engagements que j’ai pris avec moi-même.
D’ailleurs je suis fière d’avoir réalisé ce premier objectif avec ma moitié, mon autre, ma vie, mon mari, puisque nous sommes devenus Marathoniens en novembre 2021, avec un arrêt du protocole en avril 2021 et le démarrage de notre plan d’entraînement en juillet 2021, donc autant vous dire que nous n’avons pas chômé !
D’autres objectifs m’attendent ,et je travaille sur deux d’entre eux, ce qui me donne l’envie et la volonté de me dépasser, pour devenir une meilleure version de moi.


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https://www.facebook.com/Tatinouchka​

Karine

Karine

Karine

Date de publication du témoignage :

RDV avec Karine (Toulouse). Touchée par le cancer, puis son papa, son mari, sa fille… Elle se lance dans un défi sportif pour récolter des fonds et faire avancer la recherche.

Moi c’est Karine avec un, même deux K : mon initiale et celui du cancer pour mes 41 ans. Un cancer du sein triple négatif découvert en décembre 2017. Pour y faire face, tumorectomie, chimiothérapie et radiothérapie. Mais surtout, un mari et trois enfants qui seront mon oxygène, ma joie, ma raison de vivre, mon soutien, mon meilleur traitement : l’amour face à la maladie. Neuf mois de traitements puis trois ans pour me relever sur tous les plans : psychologique, physique et professionnel.
Je n’ai jamais été une guerrière, ni forte, ni courageuse, ni en colère, ça n’a jamais été un combat… Je n’aime pas ce discours et ne m’y retrouve pas… J’ai fait face, c’est tout ! On peut aussi s’en sortir comme ça, sans être une warrior. Je ne suis pas plus forte qu’avant, au contraire j’ai révélé ma fragilité, mon hypersensibilité et je suis très bien comme ça.
J’avais peur de mourir, aujourd’hui je suis heureuse de vivre. J’étais timide, du genre à m’effacer, aujourd’hui j’ose. Je gérais, supportais et encaissais tout, aujourd’hui je sais me poser ou demander de l’aide. J’étais aide-soignante, je suis depuis quelques mois AESH dans une école. J’étais heureuse et comblée, aujourd’hui je lui suis encore plus, je sais la chance que j’ai d’être en vie, savoure les petits comme les grands moments, profite de chaque minute avec le sourire… Je vis pleinement, voilà tout.
Pour compléter notre histoire… Mon papa aura lui aussi deux K, mais les deux pour le cancer : la prostate en 2016, pour lequel il sera en rémission, puis l’estomac en 2020. Malgré son envie de vivre, le soutien de toute sa famille, son courage pour faire face, il nous quittera en août 2020. Il me manque tellement chaque jour. Il était le plus fort, le plus courageux, s’est accroché de toutes ses forces à la vie, un homme avec un cœur immense, gentil envers tous mais il n’a pas eu autant de chance que moi face au cancer.
«Le K et nous» aurait pu s’arrêter là, mais non ! Janvier 2021, mon mari, 43 ans, cancer très rare, de bas grade de la parotide (glande salivaire). Malgré de multiples examens rassurants pour savoir ce qu’était cette boule grossissante et douloureuse derrière son oreille, le verdict tombe après l’opération et l’analyse. Radiothérapie et malgré les difficultés et les effets secondaires, il fait face, et nous avec lui. Il est aujourd’hui sous surveillance et en rémission.
«Le K et nous» FIN? Non. Ma fille 20 ans à peine ! Elle aussi une petite boule derrière son oreille et ce cancer si rare qu’a eu mon mari…elle l’aura aussi ! Une chose inimaginable, un chirurgien ORL ne verra surement que deux fois ce cancer dans une carrière ! Pourtant les résultats d’examens étaient rassurants, comme l’analyse au bloc lors de la première opération mais l’ANAPAT révélera un cancer de bas grade. Deuxième opération pour lui enlever la totalité de la glande et après nouvelle analyse des tissus, pas besoin de traitement supplémentaire mais surveillance régulière, un soulagement même si c’est dur pour elle psychologiquement et pour nous.
En point final, nous voulons faire quelque chose ensemble, à notre niveau. Après réflexion, on se lance en avril prochain dans un défi sportif avec ma petite dernière pour récolter des fonds pour le cancer et le diabète (maladie déclarée par mon fils pendant cette période), pour continuer d’avancer, pour être actifs, pour en faire quelque chose, pour VIVRE.

https://www.facebook.com/deficandirathon
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Camille

Camille

Camille

Date de publication du témoignage :

RDV avec Camille (Paris). Après de lourds traitement pour un cancer du poumon, elle propose des ateliers créatifs pour exprimer son ressenti et se dire « Cancer, qu’en faire ? »​

J’ai reçu mon diagnostic de tumeur neuro-endocrine bronchique à l’été 2019, à l’âge de 28 ans. Alors que pendant tout le bilan d’extension on m’avait dit que l’on allait me retirer deux lobes pulmonaires, je me suis réveillée en Septembre 2019 avec un poumon en moins, à devoir tout réapprendre : marcher, respirer, tenir debout. C’était à la fois une claque gigantesque et une leçon d’humilité immense. Malgré tout, ce leitmotiv de « faire » quelque chose de cette expérience ne m’a jamais quittée.
Finalement, étant directrice artistique de métier, je me suis naturellement tournée vers l’art et la création pour m’accompagner et m’aider à aller mieux pendant ma convalescence. J’ai pris la décision de me spécialiser dans la santé et le bien-être et de proposer des ateliers créatifs à destination des personnes touchées par le cancer : c’est ainsi que « Cancer, qu’en faire ? » est né, mi-2021.
Ces ateliers sont une façon de « faire » de mon cancer quelque chose, en proposant à des femmes de renouer avec leur créativité et de leur faire découvrir des outils artistiques dont elles pourront à leur tour se saisir afin d’exprimer leurs ressentis, et raconter leur propre histoire.
Je propose des formules en visio, aussi bien que des ateliers en présentiel à Paris, sur des thématiques et avec des médiums artistiques variés. Il ne s’agit pas d’ateliers d’art-thérapie, car les productions n’ont pas vocation à servir de point de départ à une lecture psychologique, mais de véritables moments de création et de découverte artistique et de partage.
https://www.instagram.com/cancerquenfaire/
https://www.instagram.com/camilleesayan/​

Priscille

Priscille

Priscille

Date de publication du témoignage :

RDV avec Priscille (Lausanne). Elle nous parle de Leman hope et de tout ce que cette association apporte aux jeunes Suisses touchés par le cancer.

Après la maladie, les conséquences à long terme sont une réalité et le retour à une vie «normale» n’est pas aisé. De nombreuses personnes gardent en eux des séquelles émotionnelles importantes, des pertes de compétences physiques parfois, et pratiquement toujours, le sentiment d’être différents.
Léman hope est un jeune projet Suisse inspiré du EllenMacArthur Cancer Trust (GB) qui utilise les bienfaits de la voile comme outil thérapeutique pour aider des enfants et jeunes en rémission du cancer à reprendre confiance en eux, en participant à une croisière à bord d’un voilier pendant quatre jours et quatre nuits sur le lac Léman.
Durant les croisières les jeunes sont amenés à:
– Se sentir inclus, compris sans jugement, ni questions. Une connexion forte avec les autres survivors.
– Se sentir compétent et utile. Être actif physiquement, redécouvrir ce dont on est capable.
– Apprendre quelque chose de nouveau chaque jour
– Sortir du quotidien, vivre une expérience d’indépendance hors du cadre familial. Prendre conscience du moment présent, laisser les soucis à terre.
– Partager, s’encourager mutuellement, s’ouvrir aux autres.
Notre ambition est de proposer à tous les jeunes survivors de Suisse d’embarquer en croisière Léman hope, chaque été jusqu’à leurs 21 ans. Des croisières frères et sœurs seront aussi développées.
Les témoignages des jeunes et de leur famille illustrent un boost de confiance incroyable sur leurs jeunes vies. Je vous partage ceux d’Aurélien et Isabelle, 13 ans.
”Sur le bateau, on est tous pareil et on sait tous ce que ça fait d’être malade.”
« Mon meilleur moment était le 17 juillet quand on a gité. J’ai adoré cette sensation de voler au-dessus de l’eau. Je me sentais libre. J’avais l’impression de ne plus être connectée au reste du monde, on vivait exclusivement sur le voilier, c’était un peu hors du temps. Ça m’a aidée à apprendre de nouvelles choses en rapport avec la navigation, à essayer des nouvelles choses que je ne pensais pas savoir faire et avoir plus confiance en moi. J’ai beaucoup aimé rencontrer des gens ayant vécu des expériences similaires. Je me sentais moins gênée d’en parler, je me sentais bien. »
www.lemanhope.ch
https://www.facebook.com/lemanhopeproject/
https://www.instagram.com/leman_hope/