Marjorie

Marjorie

Marjorie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marjorie (Cessy). Actuellement en traitement pour un cancer Triple Négatif, elle est persuadée que tout finit par passer et qu’il faut vivre l’instant présent.

Le 22 février 2022, quelques jours après avoir fêté mes 32 ans, le diagnostic tombe, et moi avec. La boule dans mon sein gauche est un cancer du sein triple négatif.

Au début, ça fait juste peur, je suis sidérée. Je ne comprends pas ce que ça veut dire ni ce qu’il va se passer. Arrêt de travail à 100% pendant minimum six mois.

Examens complémentaires : échographie, mammographie, biopsie, IRM, PETscan,…

Je me demande “pourquoi…?”, “comment…?”, sachant que rien n’aurait pu m’alerter avant l’annonce du diagnostic.

Si. Une seule chose : ma boule. Elle était le seul symptôme présent dans mon corps. Cette fameuse boule que mon fils avait réveillée lors d’une bataille de polochon en me donnant un sacré coup dans le sein gauche. Je crois que je peux lui dire merci !

Après quelques semaines de doute insoutenable avec cette question terrible qui tournait en boucle : “est-ce que je vais mourir ?”, on m’informe qu’il y a de bons pronostics pour traiter ce type de cancer, même s’il s’agit d’un cancer du sein triple négatif, un carcinome infiltrant, grade III et agressif. Les ganglions sont sains et je n’ai pas de métastases. Ouf.

J’ai mis du temps à comprendre que j’étais une triplette, que le Triple Négatif est un cancer qui touche des femmes jeunes, et qui n’a pas de récepteurs hormonaux, ni à la protéine HER2. Pas de thérapie ciblée donc mais une bonne réponse à la chimiothérapie. Risque de rechute plus élevé. Ok. On y va.

A partir de là, on entre dans le protocole : chimiothérapie d’abord pour préserver un maximum le sein. Puis on programmera l’opération (tumorectomie ou mastectomie partielle/totale en fonction de la présence ou non d’une mutation génétique) et la radiothérapie par la suite.

La chimiothérapie a été difficile. Le protocole proposé me faisait commencer par les séances les plus fortes. Les nausées ont été le pire des effets secondaires pour moi. Au début, elles duraient 2-3 jours. Puis 3-4, puis 4-5, puis 5-6. Rien que l’idée d’avoir de l’eau dans la bouche te donne le mal de mer. La fatigue, les douleurs squelettiques, le cerveau sur OFF… On s’en fout.

Le deuxième protocole de chimiothérapie a commencé en mai 2022. Taxol. Principal effet secondaire ? Les pieds qui brûlent, comme un coup de soleil. Pour marcher, c’est compliqué. Et ça finit toujours par passer.

Je poursuis mes cures de chimiothérapie jusqu’à mi-août. Et la suite, on verra.

Je suis en arrêt de travail depuis fin février et je souhaite m’orienter vers une reprise en tant que psychologue spécialisée dans le suivi de patient.e.s ou de proche.s touchés de près ou de loin par le cancer du sein. Je témoigne sur les réseaux sociaux et je suis active dans ma région pour faire connaître le cancer du sein Triple Négatif.

J’ai appris à vivre l’instant présent en pleine conscience, à me recentrer sur moi. J’ai redéfini mes priorités en fonction de ce qui est le plus précieux dans ma vie : voir grandir mon fils, aimer et être aimée, chanter et voyager. Être curieuse, apprendre et apporter mon aide.

Se relever, toujours. Tout finit toujours par passer.

Le cancer change une vie. J’ai besoin de construire, de faire quelque chose de cette expérience. Je ne serai pas celle que j’étais : la tête dans le guidon, volontairement sacrifiée pour autrui au détriment de mes besoins et désirs. Je passe devant.

Je suis la personne la plus importante de ma vie.

https://www.instagram.com/ma_boule22/

Irina

Irina

Irina

Date de publication du témoignage :

RDV avec Irina (Bordeaux). En traitement pour un cancer de la thyroïde, elle apprend à prendre le temps et à se retrouver.

Cela fait un peu plus que six mois que je vis avec le cancer papillaire de la thyroïde. En réalité j’étais suivie pour une tumeur bénigne depuis deux ans déjà. Mais elle a changé ses plans…
Le jour de l’annonce des résultats de ma biopsie était un des plus compliqués de ma vie. J’ai crié. J’ai eu peur. J’étais dans tous mes états. Mais grâce à mes enfants, j’ai pu tenir. La peur est passée. On apprend à vivre avec.
Je considère avoir eu de la chance d’apprendre ma maladie tôt. Je suis de tout mon cœur avec ceux qui se battent contre les stades plus avancés, de tous types de cancers.
La solitude… Je me suis sentie très seule parfois car ma famille proche est en Russie. C’est le point le plus dur dans mon parcours.
J’ai quelques amis chers à mon cœur ici à Bordeaux, et mes enfants. De toutes façons, quand tu n’as pas de choix, tu tiens bon. J’ai lu, j’ai écrit, j’ai créé mon blog où j’ai pu rencontrer les femmes comme moi (car ce type de cancer nous touche plus les filles que les garçons). On continue d’échanger et cela nous motive mutuellement, vraiment.
Je dois suivre un traitement jusqu’en juillet, après avoir vécu deux opérations. J’ai changé ma vision sur la vie, l’amour, le stress et le temps. Surtout le temps… Je le prends avec une grande soif de vie. Je reprends le sport, beaucoup de sport, le yoga. J’ai l’Impression de ne plus être étouffée. Le papillon s’est envolé !
J’apprends la méditation: je voudrais me retrouver (mon âme, mon calme) car depuis plusieurs années je me bats seule pour réussir, ouvrir mon magasin, m’occuper de mes deux enfants, liquider mon commerce, retrouver un CDI, etc…
Je reste motivée pour ma petite famille et la vie…
Aujourd’hui… je prends le plaisir d’écouter les vagues de l’océan et marcher sur la plage. Et juste vivre. Et c’est déjà beaucoup !

https://www.instagram.com/thyroid_diary_/

Véronique

Véronique

Véronique

Date de publication du témoignage :

RDV avec Véronique (Marseille). Elle est en pleine création de vêtements adaptés aux personnes en traitement. Et cherche des co-créatrices !

Après mon cancer, j’ai modifié plein de choses : j’ai téléchargé une application d’analyse de cosmétiques, et j’ai jeté tout ce qui n’était pas vert.
Ensuite, côté alimentation, j’ai basculé dans les aliments à Index Glycémique bas (mon médecin m’ayant expliqué que le cancer se nourrit du sucre). Ciao le sucre !
Malgré ça, j’ai quand même pris 20kg en deux mois au début du tamoxifène. J’en ai perdu 12 depuis, mais quand même… Un sein en moins, 20kg en plus, la fatigue… Ça ne fait pas rêver..
Avec chaque nouvel effet secondaire, j’essaie de trouver une solution qui m’aide à passer le cap.
Un soir, après le travail, j’ai passé un tee-shirt ample pour être à l’aise (en retirant le soutien-gorge et la prothèse), … jusqu’au moment où je me suis penchée en avant. Mon fils était face à moi et il a vu sous le tee-shirt… Difficile moment qui m’a fait prendre conscience que j’avais envie d’être bien, et j’avais aussi besoin que la personne en face de moi soit bien aussi. C’est cela qui m’a donné l’idée de « bricoler » mes vêtements. C’est ce qui m’a amenée à créer « Les minettes en goguette », des vêtements adaptés aux effets secondaires, avec des matières douces pour la peau, les cicatrices et l’environnement.
Mon souhait, c’est de co-créer avec des femmes qui ont envie de partager leurs besoins et leurs envies pour qu’on développe les bons vêtements. Contactez- moi !

www.lesminettesengoguette.com
https://www.facebook.com/Lesminettesengoguette/
https://www.instagram.com/les_minettes_en_goguette/

Anne-Angélique

Anne-Angélique

Anne-Angélique

Date de publication du témoignage :

RDV avec Anne-Angélique (Lyon). Challengeuse et fonceuse, elle reprend doucement son activité professionnelle après un cancer du sein.​

Le fil rouge de mon parcours, c’est l’accompagnement des personnes, en individuel et en collectif. Mon parcours est fait d’envie d’apprendre, de choix, de rencontres, de recommencements, d’accidents de la vie, d’honnêteté avec moi-même et surtout d’une grande capacité d’adaptation.
Je suis reconnue pour mon sens de l’écoute et pour mes capacités d’analyse de situations complexes, mais aussi pour mon ouverture d’esprit. On dit de moi que je crée du lien et que je permets aux autres d’être pleinement eux-mêmes.
En quête de sens, j’ai démarré par des études en philosophie, puis j’ai enchainé par une spécialité en documentation. Mon premier CDI est un poste de documentaliste-formatrice dans un centre de recherche en éducation. Licenciée économique, je m’inscris en troisième cycle de Gestion des Ressources Humaines. J’adore reprendre des études après avoir travaillé, et je soutiens mon mémoire de DESS une semaine avant d’accoucher de mon deuxième enfant ! Je choisis de prendre un congé parental, mais comme je ne suis pas vraiment faite pour rester tout le temps à la maison, je m’investis pendant trois ans bénévolement dans une association de cadres en recherche d’emploi. Mon stage de DESS dans un cabinet RH m’a fait découvrir l’accompagnement et je me forme aux bilans de compétences.
Je reprends le travail en enchainant plusieurs CDD dans des cabinets RH : bilans de compétences, outplacement, reclassement, recrutement…. En 2011, on me propose un challenge: prendre un double poste de responsable du service formation et de consultante en management. Je n’aime pas trop la routine et une de mes sources de motivation c’est de faire des choses que je ne sais pas encore faire, sortir de ma zone de confort même si parfois je dis oui avant de savoir comment faire !
En 2014, j’arrête de fumer et je me forme au coaching individuel et d’équipe ce qui transforme profondément ma posture professionnelle. Pendant neuf ans, je travaille énormément, je suis responsable de plusieurs projets, je développe, je coache des dirigeants et des équipes, je m’investis toujours à fond, avec un haut niveau d’exigence. A titre personnel, je me forme à l’accompagnement de fin de vie et je suis bénévole en soins palliatifs jusqu’au premier confinement.
J’ai découvert l’hypnose et je me spécialise pour intégrer ce formidable moyen d’accès à nos ressources inconscientes à ma boîte à outils de coach. La cohérence est capitale pour moi, alors quand il y a une trop grande dissonance, je décide qu’il est temps de m’en aller et de voler de mes propres ailes.
En février 2020, je démissionne pour créer mon activité d’hypno-coaching avec un double public : entreprises et particuliers pour l’accompagnement de transformations, juste avant le premier confinement. Toujours en mouvement, j’ai été brutalement confrontée à un stop provisoire en mars 2021 : diagnostic et traitement d’un cancer du sein. Je suis officiellement en rémission depuis juillet 2021 et il m’a fallu parcourir un chemin très escarpé pour me reconstruire après cette crise identitaire et accepter les effets secondaires des traitements.
J’ai eu la chance d’être très bien prise en charge et soutenue et j’ai choisi d’être dans la coopération plutôt que dans le combat. Depuis quelques mois, je relance tranquillement mon activité, j’accompagne des personnes en individuel, j’anime des groupes de codéveloppement en entreprise et je mets en place des partenariats…
Je me vois plus comme une facilitatrice que comme une sachante, je sais écouter, questionner, encourager, faire avancer et je crois que pour apprendre il faut expérimenter. Aujourd’hui, il me parait cohérent de m’investir dans l’accompagnement de personnes confrontées à la maladie et à l’après dans leurs trajectoires de vie. Avoir connu la maladie ne me rend pas plus compétente pour accompagner les personnes qui traversent cette épreuve, mais le travail que j’ai mené et les outils dont je dispose me permettent une vraie prise de recul.

https://olala-coaching.fr/olala-pour-vous-cest-quoi/
https://www.facebook.com/anneangelique.fauvet.90/

Marie-Paul

Marie-Paul

Marie-Paul

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marie-Paul (Metz). Actuellement en rémission, elle a publié un livre « Mon cancer du sein ».​

C’est en Mai 2020 que je découvre à mon réveil une masse dans mon sein gauche. Après divers examens, on m’informe que je suis atteinte d’un cancer HER2+++. Le protocole tombe : chimiothérapie néo-adjuvante, immunothérapie, opération, radiothérapie et hormonothérapie. C’est un séisme intérieur.
La perte de mes cheveux a été un choc mais il fallait foncer. J’ai mis quelques jours à digérer la nouvelle et ensuite j’ai réussi à positiver tout le long de ce parcours. Pourtant, je ne suis pas du genre optimiste mais j’ai trouvé en moi cette force qui m’a permis d’avancer.
Ne perdez jamais espoir… Je suis actuellement en rémission. Mes prochains examens approchent mais je ne m’inquiète pas. On verra bien à ce moment-là. Il faut savoir savourer chaque instant que la vie nous offre. Un seul mot : positiver.

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