Alain

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Alain

Date de publication du témoignage :

RDV avec Alain (Levallois-Perret), cancérologue, radiothérapeute, président du conseil médical de l’Institut d’Oncologie des Hauts-de-Seine, directeur médical de l’Institut de cancérologie Hartmann et président de l’Institut Rafaël Maison de l’après cancer.

Vaincre le cancer est ce qui m’anime.
Au-delà de mon expérience scientifique, qui m’a permis de développer les plus hautes technologies de précision en radiothérapie et radiochirurgie par Cyberknife grâce au centre Hartmann, ma conviction profonde est d’être avant tout philosophe de la vie.

Témoigner aujourd’hui, c’est vous raconter l’histoire d’une femme dans son village qui faisait des gâteaux pour tout le voisinage ; c’était sa manière à elle d’exister, d’aider les autres, sa vie sociale.
Elle tomba malade et refusait de se faire soigner.
J’ai reçu de nombreux appels quotidiens de son entourage pour me demander de la prendre en charge, mais elle refusait toujours. A force de discussions, elle découvrit qu’elle connaissait ma grand-mère ; qu’elle accouchait les femmes du même village et a finalement accepté que je la soigne, en confiance.
La France, système de soin magnifique, prend alors tout en charge : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie. Après les traitements, cette femme restait enfermée chez elle, déprimait et ne faisait plus rien, plus de gâteaux. À ce moment j’ai décidé d’envoyer une équipe (psychologue, onco-esthétique, nutritionniste, hypnose…) pour l’accompagner. Et, en moins d’un mois, à moindre coût, elle récupéra, retrouva le goût de la vie et se remit à faire des gâteaux.

La France fait un effort extraordinaire ; on paie tous les brevets de la planète mais pourquoi ne pas financer quelques séances d’accompagnement pour aider les patients à aller mieux ?

C’est pour cela qu’avec mes associés, nous avons décidé d’ouvrir l’Institut Rafaël pour ne pas se contenter de travailler techniquement sur la maladie mais travailler aussi sur ses méfaits et effets secondaires. Il est important de s’occuper du patient dans sa globalité, de considérer l’Autre dans sa fragilité, son âme et son corps.

www.institut-rafael.fr
www.esthetique-cancer.com
https://sport-pour-vaincre-le-cancer.com
https://afac-cancerologie.fr

Sabrina

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Date de publication du témoignage :

RDV avec Sabrina (Metz). En rémission, le cancer ne lui a rien appris qu’elle je ne savais déjà : il faut prendre soin de soi, rester connecté à son corps, à ses besoins.

En aout 2019, après quatre mois d’errance médicale et d’erreur de diagnostic, j’apprends de la bouche du remplaçant de mon médecin traitant que j’ai un cancer du sein. Un carcinome canalaire infiltrant de grade 2. Le choc, la sidération, l’idée que je n’allais pas survivre, puis celle de vouloir me battre. Un mélange incroyable de sentiments qui ne me quittera plus.
Il a fallu choisir rapidement entre garder une partie du sein malade (tumorectomie) ou m’en séparer entièrement. A vrai dire, je n’ai pas eu besoin de trop y réfléchir. Mon choix était fait dès l’annonce de mon cancer. J’ai donc subi une mastectomie totale ainsi qu’un curage ganglionnaire. Sept de mes ganglions étaient touchés. Mon cancer est passé au stade 3, et ma trouille au stade 5000.

J’ai enclenché le pilote automatique après qu’on m’ait annoncé mon protocole de soins : 15 chimiotherapies, 25 séances de radiothérapie, et hormonothérapie sur sept longues années.
Pose du cathéter, cinq mois de chimio, perte des cheveux, effets secondaires, perte des cils et sourcils, malaises, globules aux abois, lymphœdème, kinésithérapie, prises de sang, injections.

Une nuit de février 2020, prise de douleurs intestinales incroyables, je perds connaissance et me fracture le nez. Ce jour-là, mes limites ont été atteintes, mon ras le bol et mon seuil de tolérance à la douleur au maximum. J’étais physiquement au bout de rouleau.

Mon entourage a été génial. Tout le monde a veillé sur moi, ma sœur qui était enceinte de son deuxième enfant à ce moment-là m’a été d’un très grand soutien. Toujours positive, à fêter la fin des effets secondaires de chacune de mes chimios, à m’attendre à l’hôpital après ma scintigraphie.

Les obstacles dans ma maladie n’ont été que physiques. Mon moral n’a jamais flanché. Je me suis battue tous les jours, m’accrochant à mon quotidien, à ma famille, mes enfants. Un semblant de normalité dans mes mardis de chimio.
A vrai dire, je voulais retrouver ma vie d’avant, mon travail, je ne voulais tirer aucune autre leçon de ce cancer que celle de vivre encore plus fort, encore mieux qu’avant. Parce que je connaissais le prix d’un quotidien, de repères, tout ce qui vous manque quand vous passez 15h allongée, avec le cerveau retourné et le corps dévitalisé.

Ce quotidien, j’ai pu le reprendre en septembre 2020. Avec l’aide de mon médecin traitant, j’ai remis les pieds dans le monde professionnel à mi-temps. Ça fait un bien fou de travailler, de se prendre la tête sur des problèmes professionnels, d’oublier la maladie. De redevenir une personne « normale ». Avec juste une coupe très courte et des cheveux gris. Une prothèse a la place de mon sein droit.

Mais là, debout, en vie, à rire, à parler de tout et de rien.
Ce cancer ne m’aura rien appris que je ne savais déjà. Il faut prendre soin de soi, rester connecté à son corps, à ses besoins.
Je suis en rémission complète depuis décembre 2020. Je vais bien.

https://www.instagram.com/sab_et_son_ancien_cancer/

Mathilde

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RDV avec Mathilde (Toulouse). Touchée par le cancer alors qu’elle vient d’accoucher, elle a changé de travail et déménagé. Elle se bat pour retrouver une vie « normale ».

J’ai 25 ans, en Septembre 2019, j’accouche d’une petite fille. Alors que je pensais profiter de mon tout nouveau rôle de maman, ma vie a pris un tournant complètement différent.

Un mois et demi plus tard, je suis diagnostiquée d’un cancer du sein triple négatif.

Et alors tout s’enchaîne : six mois de chimiothérapie, une tumorectomie et des séances de radiothérapie. C’était assez dur de gérer la maladie avec un nouveau-né, je n’arrivais pas à m’en occuper pleinement. C’est très frustrant pour moi, mais je me rattrape aujourd’hui.

Pendant mes traitements, je n’ai rien lâché. Je ne me posais aucune question. J’ai foncé, tête baissée, avec l’envie de combattre ce crabe dans ma poitrine.
Le parcours a été long, difficile et parfois presque insurmontable. Mais j’ai gagné la bataille.

Suite à mon cancer, j’ai totalement modifié mon style de vie. J’ai arrêté de travailler en tant que vendeuse pour une reconversion professionnelle dans le monde funéraire. Avec mon conjoint et ma fille, nous avons déménagé.

Je suis plus à l’écoute de mon corps, je prends le temps de me poser les bonnes questions, je profite de chaque petit moment, j’essaie de me prendre moins la tête et surtout, j’évite les disputes inutiles.

Aujourd’hui, je suis en rémission, mais malgré tous, le chemin reste encore difficile. Je ne suis pas la même qu’avant, et ça, je dois encore travailler sur moi-même pour l’accepter. Le cancer m’a changée physiquement, mais surtout mentalement. Maintenant je me bats pour retrouver une vie « normale ».

https://www.instagram.com/mathilde_triplette/?hl=en

Pauline

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RDV avec Pauline (Le Vernet – 31). Avec ses amies, elle a créé une association de fabrication de bonnets-turbans réalisés à partir de tissus de récupération. Ou comment allier environnement, entraide et bienveillance.

Originaire de la campagne carcassonnaise, j’ai migré vers la ville pour débuter ma carrière professionnelle. J’ai vécu pendant des années au centre-ville de Toulouse, une ville que j’aime beaucoup. Puis j’ai eu envie de renouer avec la nature, prendre le temps, faire pousser mes légumes dans mon jardin, voir grandir mon enfant dans un environnement plus calme et serein…

J’ai déménagé à la campagne, avec mon mari et ma fille de 5 ans. À notre arrivée, nous avons très rapidement fait la connaissance d’une petite voisine de 8 ans qui n’allait jamais à l’école et qui est devenue notre invitée quasi quotidienne. Une petite Constance, qui rêvait de voyager dans l’espace, atteinte d’une leucémie et qui est partie rejoindre les étoiles deux ans plus tard. L’apparente tranquillité de la campagne n’est pas épargnée par ces drames.

Après avoir rejoint, en tant que membre du bureau, l’association de soutien « Constance, la petite guerrière astronaute » pour l’accompagner, elle et sa famille, jusqu’au bout, j’ai eu envie par la suite de me lancer dans un nouveau projet qui aille dans le sens de mes convictions : respect de l’environnement, entraide, bienveillance.

Autour de nous, j’ai vu combien chaque famille pouvait être touchée par le cancer. Comme je m’adonnais de plus en plus à la couture pour faire moi-même mes vêtements, j’ai pensé que je pourrais apporter mon aide à travers mon humble savoir-faire et en faire profiter des personnes qui pourraient en avoir vraiment besoin pour se sentir mieux dans leur lutte contre la maladie.

J’ai donc créé l’association « Les bonnes étoiles » (comprenez aussi bonnets en toiles). Le but : fournir gratuitement aux personnes en traitement de chimiothérapie des bonnets-turbans réalisés à partir de tissus de récupération. Ou comment allier mon envie d’aider avec mes convictions sur l’écologie. J’ai demandé à certaines de mes connaissances proches/amies si elles voulaient me rejoindre dans l’aventure. Et c’est avec quatre super nanas habitées par les mêmes valeurs, que nous avons lancé l’association en septembre 2020, prêtes à agir, telles les 5 doigts de la main, ou les 5 branches de l’étoile.

Chacune apporte un vrai plus, on se complète : couture, communication, démarches, gestion. L’association nous a permis, au passage, de mieux profiter les unes des autres, parce que dans le quotidien on n’a pas toujours le temps de prendre des nouvelles ou de se voir. Grâce à l’association, on n’a jamais été aussi proches, et pourtant l’une d’entre nous vit à Bordeaux et l’autre à Lavaur dans le Tarn. Donc une belle aventure sur le plan humain également. Sans compter toutes les rencontres qu’on a pu faire jusqu’à présent et les personnes qui nous soutiennent !

On espère apporter une toute petite pierre à l’édifice dans cette cause qui nous tient à cœur. L’une des bonnes étoiles a vu son père emporté par un cancer l’an dernier. Moi-même j’ai vécu l’annonce soudaine du cancer de mon mari ces derniers mois. Un coup du sort on ne peut plus à propos, mais qui finit par étonner de moins en moins malheureusement. Nous sommes toutes et tous concernés par ce mal potentiel qu’il faut combattre ensemble.

L’association a noué des partenariats avec la Clinique d’Occitanie à Muret et Beauté Santé du Cheveu, l’institut capillaire de l’Oncopole de Toulouse. Nous travaillons à nous faire connaître, car si nous sommes basées au Vernet, dans la campagne toulousaine, nous envoyons nos modèles partout en France. Et nous souhaiterions que toute personne qui aurait envie de nos bonnets gratuits puisse en profiter.

Nous vous invitons à nous suivre et à relayer autour de vous, afin que vos sœurs, mères, filles, tantes, cousines, voisines, collègues qui sont touchées puissent nous connaître et faire appel à nous si elles le souhaitent.

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Caroline

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Caroline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Caroline (Lisieux – Normandie). Infirmière, elle découvre son cancer alors qu’elle allaite encore son bébé. Elle ne prendra plus en charge ses patients de la même façon désormais.

Juillet 2020, cela fait quelques semaines que je sens une boule à mon sein droit. Je viens d’arrêter l’allaitement, dû à la reprise du travail.Je pense à un engorgement, cela va passer. Mais cela ne passe pas et continue de grossir.

J’ai la chance d’être infirmière et de travailler avec un gynécologue, à qui je demande conseil : sûrement un adénome lactant, rien de grave, mais il me prescrit une échographie pour vérifier. C’est là que tout s’enchaîne. On me fait une biopsie et les résultats tombent : cancer canalaire infiltrant.
Je tombe de mon petit nuage de jeune maman…

Le début d’un vrai marathon : deux semaines après l’annonce, je commençais ma première chimiothérapie. Des hauts et des bas, mais aujourd’hui cela fait sept mois, la chimiothérapie est terminée, la tumeur a complètement fondu, j’ai donc pu bénéficier d’une chirurgie conservatrice.

Place à la radiothérapie et l’hormonothérapie, ainsi que la poursuite de la thérapie ciblée, mais je suis en vie et c’est tout ce qu’il faut retenir.

Je suis infirmière, et pourtant j’étais loin de penser à un cancer du sein quand j’ai senti cette boule alors la seule chose que je peux vous dire, c’est de consulter au moindre doute, même en contexte d’allaitement.
Cette épreuve a été dure mais il y a toujours du positif. Je comprends maintenant la chance que j’ai d’être en vie. Et je ne prendrai plus jamais en charge mes patients de la même façon maintenant que je suis passée de l’autre côté de la barrière.
Grosse pensée à tous les #kfighters qui ont lutté et luttent encore.

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