Virginie

Virginie

Virginie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Virginie (Ile de la réunion, Le Tampon). En rémission, elle va se marier dans quelques mois.

Ma vie bascule le lendemain de mes 32 ans, lorsqu’on m’annonce que l’énorme masse que j’ai sentie quinze jours avant en me palpant les seins, n’était autre qu’un vilain et méchant cancer qui allait changer ma vie à tout jamais.
Tout s’arrête… et finalement, il faut repartir de plus belle, vers un autre chemin, celui de la guérison.

J’enchaîne les rendez-vous : chirurgien, oncologue, échographie, mammographie, scanner, chimiothérapie, radiothérapie et j’en passe…. Cela devient finalement mon quotidien pendant un an.

Au tout début, les mauvaises nouvelles s’enchaînent : cancer primaire au sein gauche qui se transforme en cancer bilatéral, et finalement métastatique aux os.

Je suis le protocole que l’on m’impose sans trop poser de question, ni donner mon avis. J’encaisse que je n’aurais jamais plus le droit de porter un enfant, « non trop dangereux Mme Robert ». Cela me coûterait la vie…

Et, step by step, les nouvelles se font bonnes : les chimios fonctionnent, la radiothérapie également. Au bout de dix mois, je me fais arracher ces deux seins meurtris par ce foutu cancer, pour en avoir deux tout neufs, certes en plastique, mais au moins ceux-là seront sains.

Aujourd’hui, bientôt à un an de rémission, je remercie Dieu chaque jour d’être là, en vie, à côté de mon fils et de mon futur mari (c’est pour bientôt, 22 octobre 2021).

Ce cancer m’a fait beaucoup de mal mais m’a également appris et apporté beaucoup de choses. J’en viendrais presque à l’en remercier parfois de m’avoir « réveillée » (Oui, c’est compliqué à comprendre, mais je suis sûre que certaines comprendront).

Carpe diem.

Éric

Éric

Éric

Date de publication du témoignage :

RDV avec Eric (Paris). Chirurgien gynécologue-cancérologue à la Clinique Hartmann et à l’Hôpital Américain de Paris Neuilly, il témoigne de son parcours.

Après avoir réussi le concours très sélectif de l’internat des hôpitaux de Paris, j’ai immédiatement opté pour la filière chirurgie. J’ai cherché une spécialité chirurgicale qui me plaisait, médico-chirurgicale, et j’ai opté pour la gynécologie obstétrique.

Rapidement, je me suis rendu compte que l’obstétrique ne correspondait pas à mes attentes : tout se déroulait bien, dans la grande majorité des cas, et je n’avais pas l’impression de rendre service à mes patients.

J’ai fait ensuite de la chirurgie cancérologique à Gustave Roussy, où j’ai trouvé ma voie, car j’avais l’impression d’être utile. Bien que la chirurgie soit complexe, je réalisais que l’acte chirurgical contribuait souvent à la guérison de la patiente atteinte de cancer.

Le chirurgien cancérologue continue de plus à suivre sa patiente opérée et un lien unique se crée. Dans les autres spécialités chirurgicales, le chirurgien réalise son acte opératoire mais perd ensuite le contact avec le patient.
Dans la cancérologie, il y a un suivi tous les ans. C’est gratifiant de voir que le petit acte chirurgical a permis que ce patient soit toujours vivant et en bonne santé, et que vous avez contribué au salut d’une personne.

Une jolie histoire qui m‘a touché parmi d’autres est celle d’une femme jeune, atteinte d’un cancer du sein, qui a subi un protocole lourd (chirurgie, chimio et rayons). A un moment donné, elle m’a demandé l’autorisation d’arrêter le traitement pour faire un bébé. Elle a eu un petit garçon qu’elle a appelé comme moi, et dont je suis le parrain. C’est aussi pour ces moments-là que je fais ce métier, car les patients vous le rendent chacun à sa manière.

Pour contribuer au bien-être des patients dans leur suivi, je suis aussi co-fondateur de l’Institut Rafaël, situé à Levallois-Perret, centre de prise en charge et d’accompagnement pour les patients souffrants de cancer : une équipe paramédicale accompagne les patients pendant et après le cancer, les traitements et tous les soins sont dispensés gratuitement. Je suis fier et heureux de participer à cette histoire.

https://institut-rafael.fr/

https://www.facebook.com/InstitutRafael

https://www.docteur-eric-sebban.fr

https://www.chirurgiefemmeparis.fr

Benjamin

Benjamin

Benjamin

Date de publication du témoignage :

RDV avec Benjamin (Paris). Chirurgien Plasticien Oncologue, il nous partage son parcours.

Je suis Chirurgien Plasticien Oncologue. C’est un statut particulier car 50% de ma pratique concerne la chirurgie esthétique classique et l’autre 50% est dédié à la chirurgie du cancer du sein et à la reconstruction mammaire.

J’ai une pratique mixte, d’une part hospitalière à Gustave Roussy et d’autre part libérale à la clinique Hartmann, au sein du l’Institut du Sein Henri Hartmann.

J’ai été formé à Gustave Roussy, le premier Centre de Lutte contre le Cancer en Europe. La chirurgie plastique reconstructrice s’est imposée progressivement à moi comme une évidence. Aujourd’hui, la chirurgie du cancer est intimement liée à la préservation de la qualité de vie des patientes. Les techniques ont évolué. Nous nous battons pour préserver un maximum de tissus, pour éviter l’ablation complète du sein quand c’est possible, pour pouvoir conserver l’aréole et le mamelon en cas de mastectomie et pouvoir proposer une reconstruction mammaire immédiate à une majorité de patientes. Préserver la féminité, ou permettre à une patiente de se reconstruire physiquement et psychologiquement, sont des missions qui font partie intégrante de la prise en charge du cancer du sein.

Je suis fondateur du Centre de Chirurgie de la Femme de Paris et membre de conseils scientifiques d’associations de patientes comme Europa Donna et BRCA France. Ces associations sont une aide essentielle pour nos patientes, un soutien indéfectible et leur travail est admirable.

L’évènement marquant de ma carrière a été le développement d’une nouvelle technique de chirurgie robotique du sein permettant une ablation du sein et une reconstruction par prothèse en dissimulant la cicatrice sous le bras, laissant ainsi le sein vierge de toute cicatrice. Des patientes sont venues de la France entière pour bénéficier de cette technique afin d’éviter une cicatrice définitive sur le sein.

Se lancer dans une nouvelle technique encore jamais réalisée dans le monde est un vrai challenge personnel et collectif. Je voudrais profiter de ce témoignage pour remercier les patientes qui m’ont fait confiance et qui ont accepté de bénéficier de cette technique. Grâce à elles, la technique a été diffusée dans le monde entier, et à l’heure où j’écris ces lignes, elle est en cours de validation par les autorités Européennes pour permettre à plus de patientes de bénéficier de ce nouveau type de chirurgie.

Ce fût une aventure humaine incroyable, je leur en serai éternellement reconnaissant.

Le métier que j’exerce est passionnant, souvent difficile mais je ne le changerais pour rien au monde. La relation de confiance qui s’installe entre un chirurgien et sa patiente est unique. Il faut se battre pour être à la hauteur, pour ne pas décevoir. Il faut mettre tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter les meilleurs soins possibles en accord avec les dernières avancées de la science.

www.docteursarfati.com

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Emmanuelle

Emmanuelle

Emmanuelle

Date de publication du témoignage :

RDV avec Emmanuelle (Toulouse). Elle a réalisé un livre de photos au profit de la Ligue Contre le Cancer.

​Première copine touchée, Ludivine, en sixième, leucémie. Elle me raconte ses soins à l’hôpital, me montre ses cathéters, se pointe chauve à l’école un jour… Première prise de conscience, cette saloperie n’a pas de scrupule. Elle s’en sort mais mon regard sera à jamais différent.

Quelques années plus tard je suis une ado et ma maman nous explique à ma sœur et moi qu’on peut « attraper » un cancer de l’utérus en ayant des rapports sexuels. Second choc. Seconde prise de conscience. On peut donc être tenu pour « responsable » de son cancer.

Ça se complique dans le temps : les amis de mes parents déclarent des cancers du foie, du pancréas, des poumons, du cerveau… Mon copain David décède à 33 ans d’une tumeur au cerveau qui s’était développée après la contraction d’un papillomavirus non soigné 15 ans plus tôt.

L’hécatombe dans mon entourage. En l’espace de 3 ans, 3 amies chères perdent leur papa d’un cancer. Troisième prise de conscience ; c’est formidable d’être en bonne santé, on devrait râler un peu moins quand on se porte bien…

Il y a beaucoup de causes qui nous touchent au cours de notre vie, il faut bien choisir où on veut investir son temps et son énergie…

Je défends ponctuellement d’autres très jolies causes, mais ce livre je le voulais au profit de la Ligue.

Tout a commencé après une énorme expo solo à Los Angeles, où je vivais à l’époque, je lance en 2014 un premier projet de livre-photo en faveur de l’équivalent de la Ligue contre le cancer aux Etats-Unis, mais mon retour en France ne me permet pas d’aller jusqu’au bout de ce projet. Pas grave, je le garde au chaud.

Toulouse début 2018, une amie m’aide à organiser une expo de nus californiens, déjà au profit de la Ligue contre le cancer. L’idée du livre re-trotte alors dans ma tête. C’est fin 2019 que le projet revient sous la lumière. Il s’appellera “WOMEN”, c’est ma seule certitude à ce stade.

Ce même mois, j’apprends que mon amie Christelle de Los Angeles est diagnostiquée avec un cancer du sein triple négatif, agressif. Elle pourrait mourir à 32 ans, enceinte de son second enfant. Un train dans la gueule. Jambes arrachées sans mise en demeure.

Les 9000km qui nous séparent ne changent rien au choc à digérer, à ma peine, à mes cauchemars. Elle attaque la chimio enceinte de son second enfant, bien entourée, et moi je suis loin et très seule finalement. Alors je me dis que « ce “WOMEN” va être encore plus beau, plus fort, je veux le message plus tonitruant, et je veux aussi que la Ligue s’exprime dedans.

Lorsque je rencontre mon éditrice Stéphanie Chaulot (Yucca éditions), grâce à un comparse photographe (Olivier Veyret), la maquette initiale comportait 32 pages. En juillet 2020 nous étions sur 72 pages, incluant deux photo d’une superbe séance avec l’actrice qui allait devenir la marraine du projet, la formidable Laetitia Eido. Laetitia préface l’ouvrage qui devient à mes yeux, vraiment, un vrai petit bijou… Un écrin de sensualité, une ôde à la féminité, à la fois doux et sauvage, sexy et élégant. Avec la sublime Ilona Smet (petite fille de Johnny) en tenue de soirée Dior vintage (prêtée par sa grand-mère) sur la couverture pour les fêtes, c’est parti.

Nous nous lançons, ready pour Octobre Rose !

Un très chaleureux merci, à mes partenaires, pour leur implication à mes côtés dans tous ces combats

Merci aussi à vous tous pour votre soutien : relais sur vos réseaux sociaux, articles, interviews, partages, commandes du livre, recommandations…

https://emmanuellechoussy.com/fine-art-projects/

https://www.instagram.com/emmachoussy/

https://www.youtube.com/channel/UCXs0yQ0pMqjOxBHgqvmuJew…

Sabine

Sabine

Sabine

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sabine (Heimersdorf – Alsace). Suite au décès de son mari d’un cancer de l’œsophage, elle a écrit un livre pour partager son histoire.

Mon mari a contracté un adénocarcinome de l’œsophage en 2011.
Malgré la terreur que nous inspirait son cancer, nous avons décidé, d’un commun accord, de ne pas nous laisser abattre et de tout mettre en œuvre pour sortir vainqueurs de ce combat. Après deux récidives, et non sans avoir résisté vaillamment aux effets dévastateurs causés, non seulement par la maladie, mais également par les nombreux traitements, mon mari est décédé en 2016, au bout de six années, alors que son oncologue avait prédit qu’il ne tiendrait pas plus de deux ans.

Nous n’étions pas satisfaits de sa prise en charge et il m’avait demandé de témoigner en écrivant un livre pour dénoncer certaines dérives. J’avais commencé à remplir quelques pages, mais les différents coups de théâtre, qui ont jalonné son parcours, ont requis toute mon énergie.
Trois années m’ont été nécessaires pour exaucer son vœu, témoigner du vécu du malade, mettre en garde les patients par rapport à certaines lacunes de notre système de santé, insister sur le droit aux traitements et surtout délivrer ce message : ne jamais abandonner…
Mais ce livre dévoile également à quel point notre manière de vivre, le stress, certaines blessures profondes peuvent intervenir cruellement sur notre corps. C’est pourquoi je parle également de notre vie personnelle. De plus, les sentiments intenses que nous partagions nous ont permis de résister moralement à cette menace de mort qui planait au-dessus de lui.

Au moment où j’ai décidé de terminer mon manuscrit, j’ai également ouvert une page Facebook sur laquelle je publiais des textes en rapport avec notre parcours contre le cancer et sur mes émotions face à ce terrible tsunami qui avait bouleversé nos vies.

Ecrire m’a permis, dans un premier temps, de poser des mots sur la douleur, de me servir de mes sentiments afin qu’ils deviennent ma force, mais aussi d’échanger avec des malades et des proches, ayant vécu le même type de parcours. Ils m’ont soutenue dans mon projet et je les ai écoutés, moi aussi.

Nous avons partagé nos expériences, je suis restée à leur écoute pour tenter, si besoin, de les réconforter et les conseiller dans la mesure de mes moyens. Je n’aurais jamais pensé que ce projet soit aussi enrichissant et que je fasse de si belles rencontres. Et je peux déclarer que j’apprécie, aujourd’hui, mêmesi mon mari me manque toujours, d’être en vie et que j’ai gagné en assurance et optimisme. Une belle aventure que je compte bien prolonger…

Je souhaitais également remercier mes éditeurs de cœur, sans lesquels mon projet n’aurait pas abouti. Merci également à CMyNewMe de m’avoir permis de témoigner.

https://www.facebook.com/60sabineschilling

Extraits disponibles sur http://ma-derniere-rivale-le-cancer.fr/