Solenn

Solenn

Solenn

Date de publication du témoignage :

RDV avec Solenn (Nantes). Atteinte d’un cancer du sein à 24 ans, elle veut plus que jamais profiter de chaque instant et casser le cliché selon lequel « on est trop jeunes pour un cancer ». ​

J’ai 24 ans. Il y a un an, je découvrais un tuto expliquant l’autopalpation. Pour la première fois de ma vie, et sans trop de conviction, je palpais mes seins. Comme tombé du ciel, c’est ce tuto qui m’a permis de sentir une boule dans mon sein à temps. S’en sont suivis divers examens, jusqu’au diagnostic : contrairement à ce que tout le monde voulait croire, cette boule n’était pas un kyste mais un cancer du sein. Par chance, je l’ai découvert tôt et j’ai “juste” eu une tumorectomie, de la radiothérapie, et maintenant cinq ans d’hormonothérapie.
Le cancer m’a fait réaliser que tout ce qu’on pensait acquis peut disparaître du jour au lendemain. Un an après, accepter cette réalité est parfois encore difficile. J’ai perdu un équilibre et je dois en trouver un nouveau. Contrairement à ce que j’imaginais, la phase la plus difficile mentalement se trouve lorsque la maladie est partie. Je dois réapprendre à aimer mon corps, qui m’en a fait bavé et qui a changé, accepter les cicatrices et douleurs qui me rappellent quotidiennement que ma vie a brutalement failli basculer. Je dois apprendre à vivre avec la culpabilité d’avoir fait stresser mon entourage. Je dois apprendre à étouffer ma peur de la récidive, et à gérer mon stress lorsque quelque chose vient me rappeler le cancer à un moment où je ne m’y attends pas. Je sais que j’y arriverai, tout comme je sais que ma bonne étoile est là pour me guider. Je garde en tête que ma santé va bien, et c’est vraiment ce qui compte le plus pour moi maintenant.
Ce cancer, en me montrant ce que je suis capable d’endurer physiquement comme mentalement, a réveillé mon goût du challenge. Je me suis rendue compte que je suis capable de faire des choses qui me paraissaient impossible, comme trouver deux emplois en pleine crise du Covid et quelques semaines après avoir été diagnostiquée de mon cancer. J’ai, aujourd’hui plus que jamais, envie de profiter de chaque instant intensément, me dépasser, aller au-delà de ce que je pense être mes limites. Peut-être qu’inconsciemment, je ne veux pas être réduite à cette maladie et je veux montrer ce dont je suis capable. Je suis aussi convaincue que, d‘une certaine façon, le cancer m’a permis de renforcer certaines facettes de ma personnalité.
En m’obligeant à me concentrer sur moi, et seulement moi, le cancer m’a permis de me redécouvrir et de reprendre confiance en moi. Je ne dirais pas que c’était un mal pour un bien, mais ce cancer m’a, sous certains aspects, été bénéfique.
Pour avancer vers ce nouvel équilibre, j’ai décidé de tourner cette « expérience » en une chose positive et utile, et de me tourner vers les autres pour aider comme j’ai pu être aidée.
Aujourd’hui, trop de retards de diagnostics ont encore lieu sur des jeunes femmes et entraînent des traitements lourds. Je témoigne et m’engage car je ne veux pas faire figure d’exception, je veux que ma chance devienne la norme. Je veux que les femmes, peu importe leur âge, aient accès aux mêmes soins, que chaque médecin réagisse comme le mien a réagi, c’est-à-dire sans perdre de temps.
Enfin, je veux casser ce cliché selon lequel on peut être “trop jeune pour un cancer”.
https://www.instagram.com/monptitcancer/

Sandrine

Sandrine

Sandrine

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sandrine (Barbirey-sur-Ouche). Atteinte d’un cancer du rein métastasé, elle s’est lancé dans le croquinotes et publie des pages de sensibilisation.

Je suis mariée, j’ai 46 ans, et deux enfants.
Décembre 2020. Après 20 ans passés dans la même association, je viens de faire le grand saut vers un nouveau job ! Je viens de valider ma période d’essai.
Mais tout à coup, tout bascule : une masse de 10cm est découverte dans mon rein droit. L’engrenage médical se met en route et m’oblige à stopper net toute activité, à me centrer sur moi, et sur mes proches.
En un an, on m’a enlevé un rein, deux tiers de pancréas et la rate. Ça laisse des séquelles, qui s’ajoutent aux effets indésirables laissés par les mois de chimiothérapie… Actuellement, j’entame un programme de rééducation complet, dont j’attends beaucoup pour me refaire une santé !
« Mon » cancer est rare et agressif. Il est considéré comme une maladie chronique dès lors qu’il a métastasé… Lui et moi devons donc apprendre à cohabiter… « Mon » oncologue va faire partie de ma vie… à vie…
Le léïomyosarcome et moi avons les mêmes initiales : STM : Sarcome des Tissus Mous.
Coïncidence ? Aucune idée. Et, j’ai renoncé à chercher des explications…
Mais ce qui est sûr, c’est que c’est cela qui m’a poussé à m’initier au croquinote et à partager les planches inspirées de mon combat sur Instagram pour sensibiliser et partager avec celles et ceux qui vivent cette même aventure ! Cela me libère et me permet de belles rencontres!
Il me reste du chemin à parcourir. Jour après jour. Pas après pas. J’avance !
Tant que les bilans trimestriels ne m’annoncent pas de mauvaise nouvelle, c’est une bonne nouvelle !
https://www.instagram.com/stmsurinsta/?hl=fr
podcast.ausha.co/magali-roche…/nouvel-episode-du-10-12-18-36
https://www.instagram.com/p/CUx7Bs9pXGq/…

Alexandra

Alexandra

Alexandra

Date de publication du témoignage :

RDV avec Alexandra (Torcy). Porteuse d’une mutation génétique rare, elle est ambassadrice pour Geneticancer et a créé une page de partage de témoignages.​

Depuis janvier 2020, je suis en rémission d’un cancer du sein triple négatif. J’ai la grande particularité d’être porteuse d’une mutation génétique sur PTEN, encore moins connu et moins répandu que le BRCA. Si j’ai subi une ablation du sein droit à cause de la maladie, j’ai choisi une ablation préventive du sein gauche en février 2021.
Mon parcours a été à la fois simple et compliqué. Simple, car j’ai été très bien prise en charge dès le moment où j’ai été diagnostiquée. Compliqué, car quand on a un cancer du sein, on croise les doigts pour ne pas avoir un triple négatif et il n’est pas courant que ce soit dû à une mutation génétique, encore moins sur un gène inconnu.
J’aurais préféré gagner au loto. La présence de ma mère, mon mari, ma famille et mes amis fait que j’étais armée pour gagner ce combat.
Aujourd’hui, être ambassadrice de Geneticancer, avoir créé Allons y prévention, participer à de nombreux projets, c’est ce qui m’a permis de donner un peu de sens à la maladie. Maintenant que j’ai un peu de distance avec la maladie, je sais que je veux continuer à fédérer cette communauté, parce que nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres.
Ces projets me rendent plus forte aujourd’hui, mais ce sont aussi ces petites choses du quotidien qui ont changé et participent à ma reconstruction. Un peu de sport, une nouvelle manière de prendre soin de moi et de l’apprécier contribuent à la nouvelle moi. Mon prochain challenge 2022-2023 c’est de terminer la reconstruction de ma poitrine. Mais ça va aller, j’en suis sûre !
https://www.instagram.com/allons_y_prevention/

Abdallah

Abdallah

Abdallah

Date de publication du témoignage :

RDV avec Abdallah (Guebwiller). Pour lui, la solidarité, c’est aider chacun à porter le poids de la vie et à la rendre plus facile.​

Je suis Abdallah, alias Marathonien solidaire.
Ancien militaire de la BA132 Colmar / Meyenheim et commercial à ce jour en reconversion vers le métier de formateur.
J’ai malheureusement perdu mes parents du cancer : ma maman lors de mes 20 ans et mon papa en Mars 2021…
Je réalise des défis sportifs depuis 7 ans : on a la chance d’être en bonne santé, de pouvoir vivre pleinement, mais personne n’est à l’abri du cancer. L’union fait la force et chaque petite pierre compte.
J’ai rencontré beaucoup d’enfants et adultes atteints de cancer. Certains sont guéris, d’autres en rémission et j’ai malheureusement aussi vu des enfants qui ont rejoint les étoiles…
Mon objectif est de :
– rendre hommage aux enfants et adultes emportés par le cancer
– sensibiliser au don du sang à travers les Associations des donneurs de sang et EFS
– aider la Fédération Leucémie Espoir, en tant qu’ambassadeur sportif depuis 7 ans, à recueillir les fonds nécessaires à la poursuite de son activité d’aide aux malades et à leurs familles.
Les actions solidaires me permettent de leur faire vivre une parenthèse enchantée le temps d’un instant.
Ma plus belle médaille reste « le sourire d’un enfant malade », et cela n’a pas de prix.
https://www.facebook.com/DAHNOUCHEA/
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Carole

Carole

Carole

Date de publication du témoignage :

RDV avec Carole (Vanves). Avec son cancer du sein, elle a appris à vivre dans le présent, sans regarder en arrière et toujours devant.

Lorsqu’on m’a informée que j’avais un cancer du sein après avoir senti une boule et fait tous les examens requis, je n’ai pas réalisé immédiatement.
Et puis, j’ai trouvé la force de ne pas me laisser aller et j’ai été très combattive ! Déterminée à vaincre cette maladie et à profiter de chaque moment que nous offre la vie.
J’ai enfin compris l’essentiel et je me suis débarrassée de toutes mes barrières. Je me suis assumée sans cheveux et sans fards. Et quelle délivrance !
Je reprends aujourd’hui le travail et je me sens extrêmement motivée car j’ai découvert une force incroyable en moi. La vie est belle !!! Merci à l’Institut Curie qui a été formidable, ainsi qu’à la Maison des Patients. Je recommande l’art thérapie.

Ne laissez pas le Covid vous faire oublier l’essentiel. Profitez de chaque instant et prenez soin de vous en respectant les gestes barrières, et ne reportez pas les examens que vous avez à faire car cela peut vous sauver la vie.

J’ai plein de projets et j’ai appris à vivre dans le présent, sans regarder en arrière et toujours devant.

https://www.linkedin.com/…/caroleanoufa_chers-coll%C3%A8gu…/
https://www.instagram.com/mdimaginaire/