Emilie

Emilie

Emilie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Emilie (Région Parisienne). Pour faire avancer la recherche sur le gioblastome, et soutenir les malades et leurs familles, elle a fondé Glihope pour Salomé.

Cette année-là… 2020.
Cette année-là, nous avons perdu tellement de choses mais nous en avons tellement gagné aussi.
Cette année-là nous a arraché l’une des plus belles fleurs de notre jardin, parce qu’elle manquait au jardin d’Eden.
Notre lutte effrénée n’a eu de cesse pour la garder, en vain.
Mais notre histoire, malgré les douleurs et les questionnements, nous avons décidé de la continuer. Parce qu’en cette année 2020, d autres belles âmes nous ont quittés, d’autres livres merveilleux resteront inachevés.
Salomé, Aron, Aaron, Rina, Bella, Yair, Gabriel, Fred et tant d’autres que je ne connais pas… Vous nous avez donné, par votre courage, votre détermination, et votre grandeur d’âme, la volonté de nous battre encore et encore pour que votre départ, certainement pour un monde meilleur, soit vecteur de vie pour d’autres.
Nous avons fédéré les plus grands spécialistes du cerveau et de la moelle épinière à travers le monde, nous avons déjà en charge une dizaine de patients.
Vous allez me dire alors : « Mais Madame le glioblastome est une maladie incurable » et vous aurez raison.
Mon challenge est là justement.
Outre prendre en charge psychologiquement et émotionnellement les patients et leurs familles, ce qui en soi n’est pas une mince affaire, nous avons décidé de faire avancer la science, afin que la vie remplace le sursis.
Glihope a vu le jour le 2 juillet 2020, date à laquelle ma princesse devait fêter son premier anniversaire de mariage.
Ensemble nous irons loin, ensemble nous vaincrons la maladie pour que de belles fleurs continuent à embellir ce monde.

https://gli-hope.com/
https://www.facebook.com/chanmilie
https://www.linkedin.com/company/glihope-pour-salom%C3%A9/

Aurélie

Aurélie

Aurélie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Aurélie (Lausanne). Elle nous explique le rôle de son association les Marraines, qui propose écoute, conseils, formation, aux femmes Suisses touchées par le cancer.​

En 1999, un projet participatif réunissant 55 femmes atteintes d’un cancer du sein de toute la Suisse romande a été organisé pour mettre en évidence les besoins auxquels les professionnels/lles de santé ne pouvaient pas répondre.
Cette démarche se poursuit en 2002 par des échanges avec les soignants/es et lors de forums en lien avec la santé.
De là, est née notre association qui a permis de mettre en valeur l’expertise des femmes concernant leur propre maladie. Ces premiers retours poussent quelques femmes vaudoises à élargir le mouvement de Genève à Lausanne. Un groupe de Marraines se constitue et une ligne téléphonique est mise en fonction. L’association est officiellement créée en mars 2006.
Les Marraines offrent un moment d’écoute, de partage, un soutien aux femmes confrontées à la maladie par des femmes ayant vécu le même parcours. Elles peuvent nous contacter à n’importe quelle étape de leur maladie, au moment du diagnostic, au cours ou après les traitements. Une réponse téléphonique est assurée 365 jours par année le jour même au 021.623.11.30.
Notre association est vaudoise, néanmoins nous sommes à l’écoute de toute personne ayant besoin de communiquer autour de son vécu du cancer du sein.
L’association offre aux Marraines des journées de formation et de supervision animées par des professionnels/lles de la santé et de l’écoute.
Nous sommes présentes toute l’année lors de manifestions et tout particulièrement lors du mois d’octobre. Nous présentons notre association chaque année aux étudiants/es de technique en radiologie médicale de Lausanne afin de les sensibiliser au vécu des patientes. Nous échangeons et rencontrons des associations, des professionnels/lles de la santé afin de faire connaître l’association. De plus, nous envoyons régulièrement des dépliants aux médecins gynécologues et oncologues de la région.
Pour créer ses dépliants, se former et participer à des manifestations, nous fonctionnons grâce à des dons de particuliers ou d’autres associations. Vous trouverez plus d’informations sur le site et si vous avez des questions n’hésitez pas, c’est avec plaisir que nous vous répondrons.

https://www.marrainescancerdusein.ch/

https://instagram.com/marrainescancerduseinvaud/

https://www.facebook.com/Marraines-cancer-du-sein-Vaud-104587428827389

Lucie

Lucie

Lucie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Lucie (Auvergne Rhône-Alpes). Elle fait partie d’un collectif qui a créé une page d’échanges et d’informations autour du cancer.​

Nous abordons différentes thématiques dans le domaine de la cancérologie : nouveaux traitements, avancées thérapeutiques, amélioration du parcours de soin, partage d’expériences, etc…
Les grandes actualités en France sont relayées sous forme de stories ou de posts.
Nous sommes basés en Auvergne Rhône-Alpes donc nous faisons un focus sur les événements autour de la cancérologie planifiés dans cette région. Cela peut être des conférences : en présentiel comme distanciel, des événements sportifs, des ateliers, etc…
L’ensemble des informations sont disponibles sur notre page Instagram. Un onglet « événement » permet de retracer tous les événements relayés depuis le début de l’année 2022.
Nous adaptons aussi notre contenu à la demande : les personnes qui nous suivent proposent des thématiques qu’ils souhaitent que nous abordons : données clefs, nouveautés en recherche clinique et avancées, chiffres et statistiques, etc…
Il s’agit d’une page d’échange qui évolue selon les retours des abonnés. N’hésitez pas à venir y faire un tout et à contribuer à son enrichissement !

https://instagram.com/onco_info_aura?utm_medium=copy_link

Sandrine

Sandrine

Sandrine

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sandrine (Cornebarrieu). Sa jumelle ayant eu un cancer du sein, elle se découvre porteuse du gène BRCA 2 et cela change complètement sa vie.

A 33 ans, je suis enceinte de mon fils, qui naitra en septembre 2012. Au même moment, ma sœur jumelle apprend qu’elle a le cancer du sein. Le choc ! Une année où je dois apprendre à être mère, mon fils demande beaucoup d’attention, ma sœur de l’écoute… Je me sens démunie face à ces deux expériences simultanées. La reprise du travail ne m’épanouit pas… La dépression pointe son nez.
En 2014, j’apprends que je suis porteuse du gène BRCA 2 .Je me sens seule : « je ne suis pas malade », aucun suivi médical. Et pourtant, si ce cancer se développait en moi, à quoi aura-t-il servi que je fasse le choix de savoir si j’étais porteuse ?
En 2016, je décide de partir marcher dans le désert. Dans ce retour à l’essentiel, je puise la force et le courage de subir une double mastectomie préventive, avec pose de prothèses. Apprendre à vivre avec des « seins » qui ne sont, malgré le super résultat, pas des vrais seins. Le regard des hommes, mon regard sur moi… J’apprends finalement à vivre avec, les adoptent, et oublie très vite cette opération, qui pour moi « me sauve la vie ».
Ce choix de vie difficile m’a finalement permis de puiser en moi une force que je sous-estimais : j’ai pris ma vie de femme, de mère en main. En 2019, pour mes 40 ans, je m’offre le chômage et un trek de dix jours au Népal, « Trek, yoga et sonothérapie ». Ces « voyages sonores » ou « bain sonore » apportaient une réelle détente corporelle mais également cérébrale. Je comprends alors que ce que je recherche depuis toujours, le sens de ma vie, est d’aider les gens, leur apporter du bien-être, les soutenir dans la vie de tous les jours ou dans la maladie.
De retour de ce voyage, je me forme à la sonothérapie, fait un stage de méditation de dix jours (Vipassana), crée ma page Facebook. Je me sens animée d’une énergie pour aider les autres à trouver leur « cheminement ». J’anime depuis régulièrement des séances de soins, en groupes ou en individuel.
En 2020, je dois changer les prothèses car il y a un épanchement : le gène est finalement toujours présent en moi, malgré ma décision. Mes expériences de méditation et sonothérapie m’aident à rester positive : les prothèses ont un rendu beaucoup plus beau, j’ai pu prendre un bonnet plus gros, et les anciennes prothèses faisaient partie d’une liste de prothèses à risque !
Depuis novembre 2021, je suis un Diplôme Education thérapeutique en tant que patient partenaire. C’est un nouveau programme que les centres de santé, d’hôpitaux intègrent de plus en plus dans leur service, pour mieux accompagner les patients : les aider à prendre leur maladie en main, mieux la comprendre, mieux comprendre son traitement, pour ainsi mieux guérir. Dans le cadre de mon stage, j’ai pu proposer mes ateliers de sonothérapie aux patients, ainsi qu’aux soignants, d’un service d’addictologie et de maladies respiratoires. Les retours ont été au-delà de mes attentes !
Dans quelques mois, je vais proposer des ateliers réguliers au sein du service d’ETP des Thermes de Capvern, dans les services d’obésité et problèmes de poids, diabète.
Depuis ce gène, j’ai pu enfin réaliser que l’on ne peut rien prévoir dans la vie, que le temps de la vie sur terre est court, qu’il est donc important de changer ce qui ne nous va pas… La peur du changement est présente, c’est sûr… mais comme le disait Senéque « La vie ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, mais d’apprendre à danser sous la pluie » !

https://www.facebook.com/profile.php?id=100074820844138

Alexis

Alexis

Alexis

Date de publication du témoignage :

RDV avec Alexis (Rhinau). Touché par une leucémie pendant son adolescence, il multiplie depuis les défis à vélo et a écrit un livre pour partager son histoire.

J’ai 28 ans. En 2010, un peu après mes 17 ans, ma vie a basculé. J’ai appris que je souffrais d’une leucémie aiguë lymphoblastique de Type T. J’ai passé 398 jours à lutter contre la maladie au service onco-hématologie pédiatrique de l’hôpital de Strasbourg-Hautepierre. J’ai subi un traitement intensif de 100 chimiothérapies par voie intraveineuse. J’ai donné tout ce que j’avais pour m’en sortir, je n’ai jamais abandonné, malgré la difficulté de l’épreuve.
Après cette période très difficile, j’ai trouvé les ressources nécessaires pour commencer le cyclisme sur route. J’ai ensuite exploré les plus beaux endroits en Europe, avec mon vélo de route. J’ai lancé ma page Instagram en 2017 en partageant les photos les plus impressionnantes prises lors de mes sorties à vélo. Grâce à la notoriété acquise au fil du temps, j’ai commencé à collaborer avec de grandes marques du cyclisme. J’ai également été invité par la FDJ pour assister à différents événements.
En 2020, j’ai organisé un voyage caritatif pour l’ARAME, l’association qui contribue à améliorer le quotidien des enfants et des adolescents atteints de cancer et de maladies du sang au service onco-hématologie pédiatrique de l’hôpital de Strasbourg-Hautepierre, là où j’étais hospitalisé quelques années auparavant. L’idée était d’explorer la Norvège à vélo, mais avec les restrictions sanitaires, impossible de s’y rendre en été 2020. J’ai décidé à la place d’aller grimper les cols les plus mythiques des Alpes lors de deux voyages dans les Alpes françaises et italiennes. (Galibier, Iseran, Stelvio…) Une centaine de personnes ont soutenu mon projet et 2100€ ont été remis à l’ARAME.
Dans la continuité de ce voyage, j’ai publié mi-février 2022 un livre sur mon histoire. Le livre s’intitule  » 398 Jours en enfer, 100 Chimiothérapies par voie intraveineuse « . Je raconte jour après jour mon histoire à la première personne, qui s’étend entre octobre 2010 et novembre 2011. L’idée est d’aider ceux qui aujourd’hui subissent le sort que j’ai connu, ceux qui traversent une période difficile, en leur montrant qu’avec de la volonté, tout est possible et qu’il ne faut jamais abandonner dans la vie. Sur la quatrième de couverture j’ai également mentionné  » Comment faire pour rester positif et survivre ? Quelle est la bonne stratégie à mettre en place ? « 
Les premiers retours sont très positifs. Des parents d’enfants malades m’ont contacté pour me dire qu’après avoir lu mon livre, ils se sentent un peu plus rassurés. Je leur ai également donné un peu de force pour poursuivre le combat et garder l’espoir que tout ira bien ensuite.

https://www.amazon.fr/dp/B09RX14X2S/
https://www.instagram.com/alexisschneidercycling/