Aurélie

Aurélie

Aurélie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Aurélie (Saint Malo). Atteinte d’un cancer, elle trouve du réconfort en aidant les autres, en les accompagnant et en s’investissant en permanence dans de nouveaux projets.

 

L’annonce de mon cancer fin 2021, c’était un coup de massue !  Je vis également avec de l’endométriose neuropathique et des intolérances alimentaires.

Je me suis beaucoup questionnée sur le sens de la vie et ses épreuves. J’ai décidé d’affronter cela avec résilience, bonne humeur et prévention mêlées.

Informer les autres est devenu essentiel, pour ne pas être dans l’errance médicale et vivre les retards de diagnostic qui peuvent être fatals.

Aider les autres via mon compte Instagram et montrer la réalité au quotidien, sans aucun tabou, font partie intégrante de ma vie aujourd’hui. Cela a également été une thérapie tout au long de mon parcours à rebondissements. Je devais « seulement » avoir une tumorectomie et des rayons. Finalement, j’ai terminé avec la chimiothérapie, et plusieurs opérations dont la mastectomie.

Je souhaitais proposer également un groupe Facebook pour les personnes atteintes du cancer et de l’endométriose, car j’ai parfois été désemparée face aux douleurs, et me suis sentie seule face aux médecins qui ne savaient pas comment m’aider à gérer les différentes pathologies.

Aujourd’hui, je souhaite devenir « patiente ressource » auprès de la Ligue contre le Cancer et continuer à m’engager auprès des patients et des aidants qui me contactent quotidiennement. Je suis toujours derrière mon écran pour répondre à tout type d’interrogation, en m’appuyant sur mes expériences de vie et beaucoup de lectures. Être acteur de sa maladie est primordial pour avoir toutes les clés en main.

J’ai eu la chance de participer à beaucoup de jolis projets ces deux dernières années et je compte bien continuer à collaborer, toujours dans le but de faire de la prévention autour du cancer et de l’endométriose.

Je ne sais pas encore ce que je souhaite pour le futur mais l’entraide est devenue un moteur dans mon quotidien. Il faut se donner du temps et cheminer sur ses choix de vie après un cancer. Ça prend du temps alors, je laisse le temps au temps et je vis l’instant présent.

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Caroline

Caroline

Caroline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Caroline (Strasbourg). Atteinte d’un cancer métastatique, elle apprend à vivre avec « lui » au quotidien.

Pas « d’après » cancer ici…il m’aura fallu apprendre à vivre « avec lui ».
Comme de nombreuses personnes que j’ai pu rencontrer sur les réseaux, des personnes qui m’ont inspirée, motivée quand je ne savais pas comment continuer « avec lui ».
J’ai appris que j’avais un cancer du sein bilatéral, hormonodépendant et métastatique d’emblée en août 2022 à 42 ans.
Coup dur…. très dur.
Nous sommes pris dans un tel tourbillon d’informations, de sentiments ; tout cela au milieu des opérations, des rendez-vous médicaux, des traitements. Les montagnes russes en nettement moins fun.
Je suis passée par plusieurs biopsie et une double mastectomie avec reconstruction partielle immédiate par prothèses.
Il m’aura fallu 4 mois pour vraiment prendre conscience de ce qu’allait être ma vie dorénavant. Prise de conscience qui s’est soldée par une dépression dont j’ai très vite (heureusement) su me sortir.
Je serai sous traitement d’hormonothérapie et thérapie ciblée à vie. A moins bien sûr, et c’est à espérer, que la science nous offre une véritable guérison.
Lors de mon diagnostic, j’ai eu la chance d’avoir de très bons professionnels de santé, qui ont toujours pris les bonnes décisions. Pourquoi ?
1. Ma tumeur primitive n’était pas visible à la mammographie et pas inquiétante à la radiographie.
Par mesure de précaution, c’est le médecin qui me conseille tout de même de faire une biopsie, fort heureusement !
2. Analyses des ganglions sentinelles suite à la mastectomie : pas d’atteinte. On aurait pu s’arrêter là.
Sur les images du scanner, une masse était visible au foie. Pas d’inquiétude me disait-on, il ne peut pas il y avoir de rapport… Le professeur qui me suit programme tout de même une biopsie afin de savoir ce qui se cache ici : métastase du cancer du sein !
Le médecin ne s’y attendait, je suis son premier cas, quelle chance…
Que ce soit lors d’une autopalpation ou lors de votre parcours de soin, ne laissez pas le doute s’installer, cherchez des réponses, cela peut vous sauver la vie !
Ma vie a changé, mais vous savez quoi ? Je suis heureuse, peut-être même plus » qu’avant lui » et non je ne suis pas folle, bien au contraire.
Ce cancer me permet de vivre, vivre pour moi, pour les gens que j’aime, faire des choses qui me procurent du bien-être, qui ont un sens pour moi.
Il m’a permis de prendre conscience de ce qui est vraiment essentiel et important, je passe plus de temps avec mes amis, ma famille.
Je me suis lancée dans le bénévolat à la SPA, à la Ligue de Protection des Oiseaux, dans la protection de l’environnement et je suis en train de faire des démarches pour rejoindre une association de soutien aux femmes atteintes d’un cancer du sein.
Tout cela me tient à cœur, donne un sens à ce changement d’existence et me procure un tel plaisir !
J’ai la chance de bien supporter mes traitements. Je me dois de vivre et d’en profiter, pour moi et pour tous ceux qui n’ont pas eu cette chance.
J’ai appris à danser sous la pluie.
 

Emilie

Emilie

Emilie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Emilie (Périgueux). Atteinte d’un lymphome d’Hodgkin, elle nous raconte le mélange de sentiments qu’elle éprouve pendant la période de l’après-cancer.

J’ai 27 ans.

On m’a annoncé un lymphome d’Hodgkin, un cancer lymphatique. Le jour de l’annonce, on m’a dit que c’était un des « meilleurs » cancer, car il fait partie de ceux qui se guérissent le mieux. Sauf que moi j’ai entendu « chimiothérapie », « radiothérapie », « arrêt maladie », « perte de cheveux ». Mon cerveau s’est donc déconnecté à ce moment-là… Heureusement que mon compagnon était présent pour retenir toutes les informations.
 
Je suis immédiatement retournée travailler pour l’annoncer à un maximum de personnes. J’ai pleuré toute une journée et puis j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes. Je me suis mise en mode combattante et j’étais déterminée à passer cette mauvaise période de la meilleure des manières. J’ai trouvé une force intérieure que chacun possède au fond de lui. J’ai mal vécu la maladie pour mes proches. Pour le mal et l’inquiétude que ça leur a créés. C’est ce qui était le plus douloureux pour moi.
On est jeté dans un bain médical qu’on ne contrôle pas et qu’on ne comprend pas, mais qui finit par être rassurant. L’après cancer est tout autant difficile. Les soins s’arrêtent mais des mois passent sans savoir si on est en rémission ou non. L’épée de Damoclès est au-dessus de ma tête…
 
J’attends. J’attends de savoir si je suis guérie, si je suis en rémission ou si je suis en récidive et si je dois repartir en soins. Et pourtant, la plupart de l’entourage dit « t’as fini ? Super ! Quand est-ce que tu reprends le travail ? ». La fameuse question qui énerve. Car non, rien n’est fini et il faudra ensuite attendre 5 ans avant de parler guérison.
Et la culpabilité intervient. « Pas boire de l’alcool, éviter le stress, éviter de manger gras » de peur de la récidive. Et en même temps, l’envie de vivre sans se poser de questions. C’est aussi se réapproprier l’image de soi. Le regard des autres. C’est tout un travail sur soi-même qui mène à la résilience. La fameuse remarque « T’es forte, tu as du courage ». Sauf que je n’ai pas le choix et tu ferais pareil si tu étais à ma place je t’assure. Le plus important a été le soutien de l’entourage. Les proches sont indispensables. Et je ne les remercierai jamais assez. Je vis davantage dans l’instant présent sans me préoccuper de l’avant ou de l’après.
Je croque la vie à pleine dent aujourd’hui et je prends ça comme une expérience. Comme un rappel de l’univers, qui a voulu me rappeler les choses essentielles. Merci la vie.
 

Sandrine

Sandrine

Sandrine

Date de publication du témoignage :

RDV avec Sandrine (Martigues). Après une reconstruction « ratée », elle a créé une association. 

Mon truc en plus … un sein en moins

Le cancer m’a pris mon sein .
On a dû lui couper la tête et j’ai bien cru perdre la mienne.
Vous êtes-vous demandé ce que vous feriez avec un sein ?
Le reconstruire ?
Le remplacer ?
Ou l’assumer ?
Parce qu’on m’a imposé une reconstruction,, parce que j’ai cédé à la pression sociale, aujourd’hui je suis handicapée.
La reconstruction m’a saccagée, je suis en invalidité.
Il a fallu se relever , se réinventer, trouver un sens à ma vie.
Après une dépression, le temps d’accepter, le temps pour m’apprécier, j’ai décidé de créer mon association, l’amie zone en Amazone.
J’aide les femmes touchées par le cancer à se reconstruire.
J’offre des shootings photos , des journées bien-être pour leur permettre de s’accepter, avec ou sans cheveux, avec ou sans sein .
Leur donner de l’espoir d’une vie après la maladie .
Parce qu’unique est tellement mieux que parfaite.
 

Céline

Céline

Céline

Date de publication du témoignage :

RDV avec Céline (Vendée). Elle a découvert son cancer lors des examens de PMA. Elle nous partage son histoire.

J’ai 39 ans.

Et voilà qu’aujourd’hui ça recommence, 18 ans après.
J’ai appris le 31 mars 2023 que j’avais un nouveau cancer du sein, au sein gauche cette fois. Je ne suis qu’au début de la maladie. C’est un cancer du sein hormonodépendant, stade 2 cette fois.
On me l’a découvert en faisant des examens pour la PMA : IRM mammaire, mammographie TEP scan. J’ai envie de dire « bien malheureusement » ou finalement « heureusement ».
J’avais mon examen annuel de suivi seulement au mois d’août, donc je me dis que la PMA m’a sûrement « sauvée » car il l’aurait probablement été trop tard et ou bien trop avancé…
Je n’aurai pas d’enfant. Mais je me dis que cet enfant que je n’aurai pas m’a quand-même sauvé la vie.
Aujourd’hui je veux continuer à me battre. La tumeur à était éliminée en deux mois car la chimiothérapie a très bien marché.
 
Alors Mesdames ne perdez pas espoir.
Les traitements sont durs, on passe par toutes les émotions, mais il faut continuer à se battre pour nous et toutes celles qui ne sont plus là.