Isabel

Isabel

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Isabel

Date de publication du témoignage :

RDV avec Isabel (Singapour). Après avoir accompagné sa maman malade, elle a été elle-même touchée par un cancer du sein. Forte de ces expériences, elle est devenue « Cancer Coach ».

In 2006 my life changed dramatically with these three words : You have cancer. I was in the happiest moment of my life. I had just come back from my honeymoon and we were planning on starting a family. I was 32 years old. I thought cancer would no longer be a part of my life. I truly was convinced that the happy and “worry-free” part of my life was just starting because five years before my diagnosis, my mother had passed away from cancer at the age of 53. I was at her side throughout her battle. I knew all too well the scary and painful journey ahead… and now it was my turn.… Multiple surgeries, chemotherapy, radiotherapy, all the things from my mother’s past were coming to my future.
My doctor told me that because of my young age the cancer was particularly aggressive. I prepared myself for what was to come.
After the shock, almost instantly, my survival instincts kicked in. Every cell in my body screamed, “You are strong, you will get through this!”
I was determined to heal. I started my quest to thrive and to put my body and mind in the best possible position to heal — and to remain healthy. I knew that in addition to medical treatments, I had to address many other aspects of health. Which, after many starts and stops and research, I found my way.

In 2010, I was declared cancer free. Upon my diagnosis, my motivation was to heal myself, but once I was cancer free I felt the need to make sense of all this. I wanted to turn my mother’s experience and my personal experience into something constructive and positive. I set myself on a mission to find ways to empower people so that those affected by cancer could take an active role in their healing journey.

Ten years have passed. I have learned about the mind-body connection by diving into yoga, breathing techniques, meditation, visualisation techniques and Reiki. I have settled happily in my new home country, Singapore. I was blessed with the miracle of giving birth to two children ; have made invaluable friendships ; have found inspiration and support through mentors, teachers and dedicated colleagues and have found my passion. All of this has led me to a careerier change where I’ve spent ten years continuously educating myself about health and wellbeing — specifically health coaching, functional medicine, naturopathy, yoga therapy, stress management, healthy sleep habits, emotional wellbeing and nutrition in the context of cancer.

I am truly passionate about absorbing all this knowledge, but more importantly, to put it into practice as a coach. My biggest inspiration comes from my everyday interactions with cancer patients and their families. I am humbled by their stories, drive and motivation. Every person, every journey is unique and together we work on achieving a higher level of health, quality of life, and emotional and physical wellbeing. In becoming a Cancer Coach, I found my passion, my purpose, my calling.

https://isabelgaliano.com/

Émilie

Émilie

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Émilie

Date de publication du témoignage :

RDV avec Émilie (Castelsarrasin – 82). Avec ses amies, elle a fait don de ses cheveux pour la réalisation de perruques.

Mais pourquoi ?

Il y a plus de quatre ans, j’étais enceinte, et en discutant avec mon amie Amélie, elle me dit qu’elle va faire un don de cheveux pour la fabrication de perruques pour des femmes atteintes d’un cancer. Je trouve l’idée vraiment géniale. Ayant déjà les cheveux longs, je les laisse pousser.

Et puis j’accouche, je deviens maman. Les mois, les années, passent à toute allure et je m’habitue à ces cheveux toujours plus longs et toujours plus beaux, et je ne m’en sépare pas finalement …

Et puis… Il y a un an, mon amie Sophie m’annonce que sa sœur vient d’apprendre qu’elle a un cancer du sein. J’ai forcément le souffle coupé, je me sens impuissante face à cette maladie, mais quoi faire ? … Puis … je me rappelle pourquoi, à la base, j’ai laissé pousser mes cheveux aussi longs, pour justement les donner pour fabriquer de jolies perruques en cheveux naturels, mais à un prix plus accessible, pour les femmes dans l’obligation de se séparer de leurs cheveux. Il est donc temps …

Amélie a, entretemps, pu faire un premier don et, de nouveau, a assez de longueur, pour en refaire un. Nous nous mettons donc d’accord de les couper pour Octobre Rose, symboliquement, pour inciter, pourquoi pas, d’autres personnes à aussi se séparer de quelques centimètres de leur chevelure.

Tout naturellement, Sophie nous suit dans l’aventure et participe au challenge de ne pas couper ses cheveux pendant un an, lancé par l’association à laquelle nous allons envoyer nos cheveux, Fake Hair Don’t Care. Entre temps, cet été, ma grand-mère, mamie de Toulouse, décède d’un cancer si foudroyant qu’elle n’a pas eu le temps de perdre ses cheveux si précieux pour elle car, même à 82 ans, elle allait tous les mois sans faute chez son coiffeur…

Alors oui, c’est une sacrée étape, mais infime par rapport au potentiel sourire et bien être de faire retrouver des cheveux naturels à ces femmes atteintes d’un cancer et qui vivent des étapes subies et si douloureuses…

A vous tous et toutes qui devez lutter, vous battre, combattre ce cancer, nous vous soutenons à notre manière et nous pensons à vous, souvent mais particulièrement aujourd’hui.

Merci À Virginie et Julie des professionnelles exceptionnelles à qui nous avons confié notre projet et qui en ont fait un moment intense et agréable

Guillemette

Guillemette

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Guillemette

Date de publication du témoignage :

RDV avec Guillemette (Paris). Avec son médecin, elle a créé une association pour mettre en relation des chercheurs et des volontaires pour répondre aux études médicales en cours.

J’ai grandi dans une famille dans laquelle l’engagement n’était pas un vain mot. On faisait la quête pour la Croix Rouge, la collecte de la Banque Alimentaire, et dès que nous avons pu, nous avons donné notre sang, nous nous sommes inscrits sur les registres du don de moelle osseuse, et du don d’organe. Bref, mes frères et sœurs et moi avons grandi dans l’idée qu’en tant que citoyens nous étions interdépendants et qu’il fallait nous engager au service d’un mieux commun.

Alors quand j’ai fait l’expérience du cancer, et que le médecin qui me suivait à l’Institut Curie, m’a expliqué les difficultés que rencontraient les chercheurs pour trouver des volontaires pour participer à leurs études, et l’idée géniale qu’avait trouvée un site américain pour y remédier, c’est tout naturellement que ce médecin et moi, nous nous sommes mis au service de ce projet. C’est ainsi que Seintinelles est né.

Avant Seintinelles, quand un chercheur travaillant sur le cancer, avait besoin de volontaires pour participer à son étude, il prenait contact avec les centres de soin et leur demandait de recruter en consultation. Or, on le sait, le temps de soin est déjà compté. Ce mode de recrutement était donc très laborieux, et le plus souvent très très lent. Et puis c’est un mode de recrutement qui ne fonctionne que pour des personnes qui sont, ou ont été, malades et qui sont encore suivies en centre de soin. Or, les chercheurs ont aussi besoin pour participer à leurs études de personnes qui ont été malades il y a longtemps, pour mesurer l’impact de la maladie sur le long terme, ou de personnes qui n’ont pas été malades, pour témoigner en tant qu’aidant ou proches, ou pour servir de point de comparaison. Pour ces populations-là, les chercheurs étaient encore plus démunis, et parfois avaient recours à l’annuaire.

L’idée de Seintinelles est de prendre le sujet dans l’autre sens : plutôt que les chercheurs passent du temps à chercher des volontaires, demandons à des malades/anciens malades/ personnes qui veulent aider, de se porter pro activement volontaires. Et c’est ce que vous pouvez faire sur le site de Seintinelles. Vous vous inscrivez en nous donnant votre adresse e-mail et quelques informations complémentaires. Vous inscrire ne vous engage à rien d’autres qu’à recevoir des e-mails.

Et nous nous vous informons ensuite, par e-mail donc, des besoins des chercheurs. Pour chaque étude nous vous informons de l’objectif de l’étude, des critères de recrutement des chercheurs et de ce qui vous sera demandé si vous participez à des études. Vous êtes alors libre de vous porter volontaire ou non, si vous correspondez aux besoins des chercheurs, étude par étude, en sachant toujours à l’avance à quoi vous vous engagez.Nous menons des études sur TOUS les cancers. Nous avons besoin d’hommes et de femmes, qui ont, ou non, été malades. Nous ne menons pas d’essai thérapeutique (donc d’étude impliquant de tester des nouveaux traitements/médicaments).

Nous sommes une communauté de 33 000 citoyens engagés, qui ont déjà pris part à plus de 30 études, et qui ont généré 35 000 participations à ces études. Pour un chercheur, un recrutement de volontaires par Seintinelles prend le plus souvent quelques jours, quand avant il prenait plusieurs mois, voire plusieurs années. Les Seintinelles permettent donc une accélération significative des processus de recherche.

Pour une Seintinelle, c’est l’opportunité de rendre son expérience directe ou indirecte de la maladie utile à tous. Rejoignez-nous.
https://www.seintinelles.com
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Marine

Marine

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Marine

Date de publication du témoignage :

RDV avec Marine (Londres – Paris). Etudiante, elle a créé une association pour exposer les œuvres d’artistes touchés par le cancer.

Étudiante en Expertise et Commerce de l’art, puis en Commissariat d’Exposition, j’ai été confrontée à de nombreuses reprises au manque d’intérêt des visiteurs pour l’histoire même que pouvait véhiculer certaines œuvres, au profit de l’aspect commercial de celles-ci.

Consciente que l’art était porteur d’espoir pour certains, j’ai fondé Blossom Fighting Cancer dans l’envie de rendre à l’art son sens, au travers d’une juste cause qui me tenait à cœur : le cancer. N’ayant jamais été atteinte de cancer, j’ai toutefois été confrontée à la maladie : le diagnostic d’un ami de lycée ou encore la profession de mon père, me sensibilisant à la maladie dès le plus jeune âge.

C’est en ayant cette idée en tête que j’ai voulu donner l’opportunité à certains artistes pratiquant les arts à des fins thérapeutiques d’exposer, en m’appuyant sur le savoir acquis pendant mes études et sur mon expérience. Organiser ma première exposition intitulée « Blossom » en Septembre 2020 dans une galerie située dans le Marais à Paris, à quelques pas de grandes galeries parisiennes a été un véritable défi, notamment face à l’épidémie de COVID-19 qui a transformé notre quotidien. Rendre une exposition réelle dans un climat de peur et d’angoisse n’a pas été d’une mince affaire : donner l’envie à des personnes de se rendre à la galerie a non seulement été des plus difficiles, dans un contexte d’inquiétude, et en travaillant avec des personnes à risques, mais chercher de potentiels acheteurs aussi, en pleine crise économique.
Le but de Blossom Fighting Cancer est de véhiculer l’histoire et le parcours de certains artistes, mais aussi les présenter sur la scène artistique, leur créer une réputation au sein du monde de l’art et vendre leurs œuvres afin de rémunérer leur travail et recueillir des fonds pour d’autres associations participant à la lutte contre le cancer.

Bien que difficile, ce chemin parcouru, avec mes six artistes représentés (Ishita Banerjee, Helen Lack, Eileen Powers, Valérie Legrand, Mélody Larcher et Eric Hyllemose) a été une merveilleuse expérience professionnelle mais aussi humaine.
J’ai découvert des personnalités fortes, aux histoires bouleversantes et aux messages forts et inspirants, m’encourageant à regarder ma profession d’une toute autre manière, mais aussi ma vie au quotidien.

Positivité et émotions étaient garanties, malgré la cruauté du mot cancer.

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Valérie

Valérie

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Valérie

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RDV avec Valérie (Brindas – 69). Elle a créé un évènement humain et solidaire au profit de la lutte contre les cancers féminins : un raid dans le désert.

J’ai 56 ans. En 2007, à l’âge de 43 ans, j’ai eu un cancer du sein. L’annonce de la maladie a été un choc. Je ne m’y attendais pas bien sûr ! Le cancer est sournois. Vous allez bien, et d’un coup un médecin vous annonce que vous avez une maladie mortelle.

A l’époque, j’étais salariée dans les RH d’une grande entreprise, manager, cadre, une belle situation comme on dit.

Le cancer a tout bouleversé, ma carrière et mes ambitions avec. Heureusement, j’ai bénéficié du soutien sans faille de ma famille.
En neuf mois, j’ai subi deux opérations (tumorectomie et ganglions), une chimiothérapie lourde, des séances de radiothérapie et puis j’ai enchainé avec l’hormonothérapie. Que j’ai arrêtée au bout de cinq ans, jour pour jour. Hors de question de faire un jour de plus. Sans mon mari à mes côtés, j’aurais abandonné très rapidement.
Un parcours du combattant, mais en toute confiance dans le corps médical. Je me suis laissée porter, un peu comme un zombie, sans trop réfléchir.
Juste avant d’attaquer le protocole, j’ai eu le plaisir de découvrir le désert marocain. Un voyage prévu de longue date en famille.

Ca a été une révélation pour moi. En haut de la grande dune de Merzouga, en regardant le soleil se lever, je me suis promis de me soigner (ce n’était pas évident pour moi depuis l’annonce quelques jours plus tôt), pour mes enfants, mon mari et pour pouvoir revenir.

Depuis, le désert est devenu ma résilience, mon lieu de ressourcement, un ancrage !
En 2009, j’ai pu y retourner et j’ai retrouvé cette magie découverte deux ans plus tôt. Depuis, j’y vais tous les ans, et même plusieurs fois !
En 2013, alors que je participe à un raid en 4×4, version familiale en petit comité, l’idée de partager ce que je ressens me traverse.

Je créé alors l’association Les Lyonnes de Tatooïne et me lance dans l’organisation d’un raid en 4×4 au Maroc pour les femmes. Le raid Cœur d’Argan. Avec plusieurs objectifs : faire découvrir le désert, emmener des femmes concernées par le cancer (directement ou indirectement), et reverser les bénéfices au profit d’association qui améliorent la qualité de vie des femmes malades.

Le raid se veut intimiste (maximum 15 voitures) et tout est prévu : couchage en bivouac, location des voitures, repas, etc… Tout est fait pour que les participantes n’aient qu’elles à penser ! Elles doivent tout de même trouver le budget auprès de sponsors, et donc être en mesure de parler de leur propre expérience. Une forme de résilience dès qu’elles se lancent dans l’aventure !

La première édition voit le jour en mai 2014. Six éditions plus tard, ce sont 145 femmes qui ont participé et nous avons reversé 105 000€.

C’est une très grande fierté pour moi ! De pouvoir partager ces instants inoubliables, uniques ! Les participantes (les Arganettes) repartent avec des images plein la tête, c’est une semaine de folie hors du temps.

Avant le cancer, je ne m’imaginais pas capable de réaliser cela ! Maintenant je souhaite développer d’autres actions avec mon association. Dans les projets, la descente de la ViaRhôna à vélo à assistance électrique et pourquoi pas un trek 100% nanas au Maroc dans le même esprit que Cœur d’Argan. Toujours pour la cause du cancer !

Et puis parallèlement à tout ça, comme je suis issue des RH et certifiée coach professionnelle depuis 2011, je planche sur des projets d’accompagnement au retour au travail avec des associations amies.
Ce sont tous ces projets qui me portent depuis le début. J’en ai besoin. Je n’ai pas trouvé mon bonheur auprès de psys, mais je me suis renforcée dans l’action.

A chacun sa résilience !

https://www.coeurdargan.org/
https://www.facebook.com/RaidCoeurDArgan