Caroline

Date de publication du témoignage :

31 Mar. 2021

RDV avec Caroline (Nantes). Elle soutient son amie Julie dans son combat contre le cancer et a décidé de devenir socio-esthéticienne.

J’ai 34 ans, et trois filles. Le cancer, comme beaucoup, je l’ai autour de moi depuis plusieurs années. D’abord dans mon entourage familial proche, où le cancer est présent depuis plusieurs années, puis dans mon activité d’auxiliaire de vie, où j’ai eu plusieurs patient(e)s atteint(e)s de cette pathologie. J’ai beaucoup appris sur la maladie elle-même et sur moi.

Puis ensuite ma meilleure amie. On s’est connues quand elle était déjà malade. Nous sommes très proches, c’est même « la famille » pour moi. J’ai pu assister à plusieurs étapes, difficultés, je l’ai accompagnée en chimio, rendez-vous médicaux, etc…

Bref, de ce combat qui est le sien, est née une envie commune d’aider les femmes atteintes de cancer.

Julie avait déjà cette idée. Mon rêve à moi était de devenir esthéticienne depuis que j’ai 13 ans, mais j’avais un besoin profond d’aller plus loin.

Et c’est en en parlant avec Julie qu’elle m’a dit : « Mais deviens socio-esthéticienne !».

De là tout est parti !

2019 je change de voie. Je retourne à l’école à 33 ans pour passer mon CAP Esthétique, avec option soin du corps. J’ai été diplômée, mais pour diverses raisons, je n’ai pu enchaîner sur la formation de socio comme je l’aurai souhaité.

J’ai donc créé mon entreprise d’esthéticienne à domicile sur Nantes et son agglomération avec une ligne de conduite «cosmétiques bio écolo zéro déchet et locaux »

Dans un avenir proche, je vais passer mon diplôme de socio esthéticienne pour avoir cette corde en plus à mon arc. Ca me tient terriblement à cœur.

Mon souhait est d’intervenir auprès des femmes et hommes atteints d’un cancer.

Leur créer une bulle de détente.

Avec Julie, on a plusieurs idées : un lieu où plusieurs intervenants pourraient prodiguer divers « soins de conforts », astuces, etc… Je resterai esthéticienne également à côté, car j’aime profondément mon métier.

L’idée est d’allier les deux, de continuer de me former régulièrement à des techniques diverses de bien être comme le yoga du visage qui m’attire particulièrement et qui peut être une approche pour les personnes malades.

La socio esthétique prend de l’ampleur. On reconnaît désormais son utilité, c’est un vrai métier, un vrai diplôme reconnu par l’état, qui est indispensable et devrait faire partie du parcours de soin, avec une prise en charge. Mais on n’en est encore pas là…

« Soin de confort », ça n’est à mon sens pas le terme exact car ça n’est pas du confort. C’est un soin à part entière, pour garder une estime de soi, ce qui est capital, mais également palier aux effets secondaires des traitements. Dans les structures où interviennent les socio-esthéticiennes, c’est un véritable travail d’équipe où chacun est à sa place.

Aujourd’hui, je suis en capacité d’adapter mes soins à mon amie, mais uniquement à elle. J’en parle beaucoup avec mes proches et mes clientes aussi. Les gens s’y intéressent, et encore récemment, une cliente étant dans le milieu médical et très axée oncologie me disait : « Caroline, allez-y on manque de socio ! »

Je pense me former à la Fac de Pharmacie de Nantes, là où une de mes professeurs d’esthétique s’est formée. C’est un diplôme universitaire qui est proposé, l’équipe enseignante est super et ça me permettra de pouvoir continuer mon activité en parallèle.

Pour le moment Julie doit se consacrer à sa santé. Moi, de mon côté, j’y pense et quoi qu’il arrive je le ferai pour elle !

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