Josée

Josée

Josée

Date de publication du témoignage :

RDV avec Josée (Saint-Lazare). Touchée par le cancer en pleine pandémie, elle a créé une gamme de cosmétiques.​

Je suis la maman de trois merveilleux enfants et la mamie de cinq petits-enfants.

À l’été 2020, je prends une grande décision : celle de quitter mon p’tit coin natal, le Témiscamingue, pour aller vivre une belle aventure et me rapprocher des grands centres. Étant maintenant courtier immobilier, j’ai toujours beaucoup aimé la mode, le design (j’ai été designer d’intérieur pendant 20 ans !) et surtout, les nouveaux défis ! En ce sens, la grande ville allait m’offrir plein d’opportunités !
Le grand départ se fait donc en août 2020, accompagnée de ma fille Audrey et de sa fille Camille. Cette journée-là, il fait un magnifique soleil et tout se passe bien jusqu’au moment où mon téléphone sonne… C’est mon médecin qui m’appelle pour m’annoncer, suite à des tests passés plus tôt, que j’ai un cancer du sein. Ce fut un choc pour moi, mais j’ai tout de même décidé de continuer ma route malgré le fait que nous étions en pleine pandémie et que j’allais vivre cette épreuve seule, loin des miens et célibataire à ce moment. Une petite voix me disait de continuer, et c’est ce que j’ai fait ! J’ai ainsi combattu pendant plusieurs mois ce cancer, mois au cours desquels j’ai dû avoir l’ablation d’un sein et faire des traitements de radiothérapie.
Durant le processus de radiothérapie, j’ai eu de la difficulté à trouver des produits naturels, et surtout sans aucun parfum, pour ma peau qui subissait des traitements. C’est pourquoi, j’ai eu l’idée de créer une entreprise que j’ai appelée MC COSMETIK! MC pour le MC de McFadden mais aussi pour Maudit Cancer pour Aime (M) toi et C pour Courage. Avec cette entreprise, je veux partager avec vous tout ce qui m’a aidée à passer au travers cette épreuve avec de petites choses simples qui ont fait toute la différence pour moi.
MC Cosmetik s’est donné comme mission d’améliorer la qualité de vie des personnes présentant une peau sensible ou fragilisée par le cancer avec des produits 100% naturels et sans aucun parfum. Et d’accompagner les femmes qui traversent la maladie, les aider à garder une bonne estime d’elles-mêmes et ne pas perdre leur confiance en elle, malgré un corps transformé.

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www.mccosmetik.com

Alice

Alice

Alice

Date de publication du témoignage :

RDV avec Alice (Paris). Elle a été confrontée très jeune au cancer, en tant que patiente, puis comme aidante auprès de sa grand-mère. Elle rappelle le rôle de l’entourage.

J’ai eu une leucémie à l’âge de 13 ans en 2002, et j’ai perdu ma grand-mère d’un cancer des poumons quelques années après.
J’ai connu la place de malade et celle de l’aidante.
J’ai été plusieurs années sous traitements lourds et j’ai été suivie pendant quinze ans au total.
Aujourd’hui guérie, en pleine forme, heureuse, et engagée, je témoigne dans un livre nommé « Ma résilience, mes combats contre la maladie  » pour décrire ce que ces deux épreuves m’ont appris et mon ressenti pendant ces combats : la communication avec l’entourage, le regard des autres, le rapport au corps qui change, la perte des cheveux, l’acceptation, la peur, le sentiment d’impuissance et d’injustice, la place de l’aidant, le parcours de résilience…
Pour moi, c’est important de témoigner, parce que lorsque l’on est malade ou aidant on peut souvent se sentir très seul et isolé, et ne pas savoir vers qui se tourner.
La guérison va au-delà de l’aspect clinique. C’est tout une nouvelle vie à construire : « la vie de l’après » et il ne faut pas hésiter à se faire aider dans chaque étape de cette reconstruction.
Ecrire mon livre a été une réelle thérapie. Le combat a été dur mais je suis là aujourd’hui, je me sens bien et je compte bien continuer à raconter mon parcours pour tous ceux qui se battent et leur entourage.
Un des piliers de ma reconstruction a été le sport. J’ai repris confiance en moi. Ça m’a aidée à m’écouter, à me surpasser, et à reprendre possession de mon corps.
Mon cancer a tout changé et surtout, j’ai grandi avec. L’adulte que je suis devenue sait que la vie ne tient qu’à un fil. Je sais que chaque jour que je vis aujourd’hui est un cadeau, alors je fais en sorte d’en profiter un maximum.
J’ai une très grande admiration pour le personnel médical qui s’est si bien occupé de moi.
Et depuis cette épreuve je suis très soudée avec ma famille, j’ai été merveilleusement bien entourée. On a tous été confrontés et touchés par ma maladie. Aujourd’hui, on est heureux quand on se voit. Heureux d’être encore là, d’être ensemble et de s’aimer – et on se le dit.
Il y a les malades mais il y a aussi les aidants, la maladie impacte une vie et tout son entourage qu’il ne faut pas négliger.

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Laurence

Laurence

Laurence

Date de publication du témoignage :

RDV avec Laurence (Chambéry). Elle a décidé de mettre des mots sur l’expérience du cancer (Schmurtz) et a raconté L’odyssée d’une Penelope.

J’ai appelé Schmurtz le cancer que j’ai croisé.

Si je voulais être provocante, je dirais : « Merci Schmurtz ».

Celles et ceux qui ont dépassé le stade de la colère me comprendront.

Car si je suis passée par le déni et la rage, si j’ai crié à l’injustice et lancé des «pourquoi» à l’Univers, en pleurant recroquevillée dans ma salle de bain, je n’ai jamais cru que j’étais maudite, punie ou que la vie me jouait un sale tour.

Au contraire.

Je me suis dit, après les cris et les larmes, que Schmurtz venait m’alerter, me dire quelque chose d’essentiel, de vital, au sens premier du mot.

Car s’il n’avait pas tiré cette sonnette d’alarme pour me dire que je faisais des choix qu’une partie de moi n’avait pas envie de suivre, que j’entretenais des relations dans la douleur, sans me respecter, par peur de n’être pas aimée, approuvée, soutenue ; et du coup, que je passais à côté de mes désirs profonds, de ce que j’avais besoin d’exprimer sans oser le faire, alors… je n’aurais peut-être pas pris conscience de cette distorsion et j’y aurais laissé ma peau.

Alors, oui, il y a eu un avant et après Schmurtz et ce qui distingue les deux, c’est la conscience qui a grimpé une marche.

Est-ce qu’après c’est plus confortable ? Pas toujours.

Car là où j’avançais en mode automatique, sans me poser de question, juste parce qu’il faut « gagner sa vie » (quelle expression absurde quand j’y pense, je n’ai pas besoin de la gagner puisque je vis, en revanche, ce que j’en fais, ça, c’est toute la question !), je peux décider désormais de continuer comme avant ou d’agir autrement.

Ce pouvoir de décision n’est pas si facile à admettre car ça me rend plus responsable de ce qui m’arrive. Or parfois, j’avoue, c’est tellement plus léger de penser que c’est à cause de la météo, de mon voisin, de ma mère…

Entrer en soin a été comme visiter Mars, la découverte d’un univers, celui des hôpitaux, avec un peuple vêtu de blanc, marchant en crocs, des murs aseptisés, des décors qui n’en sont pas. Combien de fois me suis-je dit que cette forme d’anonymat, d’uniformité, de lissage ne m’aidait pas à aller mieux ! Alors j’ai pris le parti de vivre cette traversée de cancer comme une aventure : observer les faits, les lieux, les personnages, décoder leur langage, observer comment je me crispais sur une attitude, un mot.

Cette rencontre du troisième type a confirmé que je ne souhaitais pas m’attarder dans ce monde. Je réalise que ma vie ne se limite pas à être en « bonne santé » mais que je me suis trop souvent « foutu de la gueule » de mon corps, ce vaisseau spatial si magnifique. Je lui ai demandé de suivre mes décisions. Or, la seule manière qu’il avait de dire qu’il n’était pas d’accord, c’était de mettre un grain de sable dans les rouages.

Les traitements ont été confrontants. J’ai bizarrement plus tremblé devant la radiothérapie que devant la chimio. Les appels au calme des soignants ne changent rien à mon agitation intérieure. Un classique de conseiller à quelqu’un qui a peur : «N’aie pas peur !», comme si ça suffisait à anéantir la tempête qui gronde.

Ces réflexions, je les ai écrites pour évacuer mon stress. J’ai même réussi à en rire. Cela a d’abord pris la forme de vidéos sur YouTube : inimaginable avant Schmurtz (voir ça pince sans rire). Puis, parce que j’ai vécu 30 ans de presse écrite, j’ai voulu un livre illustré pour donner cette approche immédiate, gagner en légèreté dans ces périodes de drama. Ces réflexions sont à mes yeux ce qui nous relient dans notre humanité. 

Peu importe la tuile, qu’elle s’appelle cancer ou tout autrement, une épreuve nous incite à chercher des ressources que nous ne soupçonnions pas. Et à réaliser à quel point nous sommes bien plus grands et forts que nous le croyions.

Ce voyage est raconté dans L’Odyssée d’une Pénélope qu’a illustré PrincessH avec un talent fou. Je suis heureuse de le partager car il reprend modestement les paroles des sages : « Connais-toi toi-même », « Ose savoir » … Il invite à trouver la wonderwoman qui sommeille en soi.

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Saioa

Saioa

Saioa

Date de publication du témoignage :

RDV avec Saioa (Genève). Le cancer a redéfini ses priorités et son chemin de vie.

Quand le cancer a frappé à ma porte, j’étais au summum de ma vie. Je venais de quitter mon ex et de décider de prendre plus de temps pour moi (yoga, méditation, alimentation, travail, paix mentale).
Après l’opération, le protocole prévu a changé. Ajout de la chimiothérapie en plus. Donc, j’ai créé Elcasorosa pour aider les autres pendant mon parcours.
Malgré ma positivité, le chemin n’a pas été simple. Mais la maladie m’a confirmé que la voie que j’avais commencé à prendre était la bonne.
J’ai appris à me donner plus de valeur, d’amour, et surtout, appris à « filtrer » pour n’être entourée que des personnes et des choses qui m’apportent du bon, qui me font du bien.

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Mary

Mary

Mary

Date de publication du témoignage :

RDV avec Mary (Luxembourg). Atteinte d’un cancer rare en pleine pandémie, elle a écrit un livre et est très active pour parler du cancer et des causes qui la touchent.

Mère célibataire de 4 enfants, j’ai reçu mon diagnostic d’un cancer rare et agressif en pleine pandémie il y a deux ans. Mon bébé avait 14 mois à ce moment-là.
J’ai subi de nombreuses heures d’opérations, des chimios et séances de radiothérapie horribles. Mon corps a pris beaucoup de coups mais aujourd’hui je suis très reconnaissante d’être encore en vie et avoir le « droit » de voir mes enfants grandir.
Je n’arrive pas à croire que tout ça est arrivé et que j’ai failli mourir. Après une longue opération, on m’a dit que le cancer était plus diffus qu’on ne l’avait vu dans les images au départ. C’est là où j’ai eu un déclic, cette peur absolue de la mort et bien évidemment la question que tout patient se pose : POURQUOI MOI ???
J’ai commencé à écrire un document pour mes enfants, au cas où je ne survivrais pas. Je voulais leur laisser ma vérité, étant donné que j’ai eu un vécu assez lourd avant le cancer.
Je n’ai pas pu m’arrêter d’écrire pendant la chimio et j’ai fini par écrire un livre qui a été publié en trois langues.
Depuis, je suis très active en public sur beaucoup de sujets tabous, notamment l’abus sexuel des enfants. Ayant moi-même été victime, être face à ma mort, m’a vraiment donné ce « nonfoutisme » sain d’en parler à voix haute… Je me suis libérée, peut être que je ne voulais pas mourir sans avoir eu cette occasion d’en parler.
Les retours que j’ai reçus depuis la publication du livre et mes apparitions publiques ont été merveilleux. J’ai donné à beaucoup de gens le courage, l’espoir et avant tout je suis tellement reconnaissante de cette renaissance.
Aujourd’hui, je m’aime enfin. Je réalise qui sont les personnes qui sont dans ma vie pour les bonnes raisons et lesquelles ne le sont pas. Mes antennes marchent mieux. Pour tous les patients, je vous souhaite beaucoup de courage. Des jours meilleurs vous attendent après cette tempête.

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