Benjamin

Date de publication du témoignage :

2 Mar. 2021

RDV avec Benjamin (Paris). Chirurgien Plasticien Oncologue, il nous partage son parcours.

Je suis Chirurgien Plasticien Oncologue. C’est un statut particulier car 50% de ma pratique concerne la chirurgie esthétique classique et l’autre 50% est dédié à la chirurgie du cancer du sein et à la reconstruction mammaire.

J’ai une pratique mixte, d’une part hospitalière à Gustave Roussy et d’autre part libérale à la clinique Hartmann, au sein du l’Institut du Sein Henri Hartmann.

J’ai été formé à Gustave Roussy, le premier Centre de Lutte contre le Cancer en Europe. La chirurgie plastique reconstructrice s’est imposée progressivement à moi comme une évidence. Aujourd’hui, la chirurgie du cancer est intimement liée à la préservation de la qualité de vie des patientes. Les techniques ont évolué. Nous nous battons pour préserver un maximum de tissus, pour éviter l’ablation complète du sein quand c’est possible, pour pouvoir conserver l’aréole et le mamelon en cas de mastectomie et pouvoir proposer une reconstruction mammaire immédiate à une majorité de patientes. Préserver la féminité, ou permettre à une patiente de se reconstruire physiquement et psychologiquement, sont des missions qui font partie intégrante de la prise en charge du cancer du sein.

Je suis fondateur du Centre de Chirurgie de la Femme de Paris et membre de conseils scientifiques d’associations de patientes comme Europa Donna et BRCA France. Ces associations sont une aide essentielle pour nos patientes, un soutien indéfectible et leur travail est admirable.

L’évènement marquant de ma carrière a été le développement d’une nouvelle technique de chirurgie robotique du sein permettant une ablation du sein et une reconstruction par prothèse en dissimulant la cicatrice sous le bras, laissant ainsi le sein vierge de toute cicatrice. Des patientes sont venues de la France entière pour bénéficier de cette technique afin d’éviter une cicatrice définitive sur le sein.

Se lancer dans une nouvelle technique encore jamais réalisée dans le monde est un vrai challenge personnel et collectif. Je voudrais profiter de ce témoignage pour remercier les patientes qui m’ont fait confiance et qui ont accepté de bénéficier de cette technique. Grâce à elles, la technique a été diffusée dans le monde entier, et à l’heure où j’écris ces lignes, elle est en cours de validation par les autorités Européennes pour permettre à plus de patientes de bénéficier de ce nouveau type de chirurgie.

Ce fût une aventure humaine incroyable, je leur en serai éternellement reconnaissant.

Le métier que j’exerce est passionnant, souvent difficile mais je ne le changerais pour rien au monde. La relation de confiance qui s’installe entre un chirurgien et sa patiente est unique. Il faut se battre pour être à la hauteur, pour ne pas décevoir. Il faut mettre tout ce qui est en notre pouvoir pour apporter les meilleurs soins possibles en accord avec les dernières avancées de la science.

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