Virginie

Date de publication du témoignage :

28 Jan. 2025

RDV avec Virginie (Tours). « Positiver » a été son leitmotiv, depuis l’annonce de la maladie jusqu’à l’après-cancer. Toujours voir devant !

En 2014, suite à une thyroïdectomie, je dors semi-couchée sinon je m’étouffe. Je pose ma main sur le haut de ma poitrine et je sens une boule… S’enchaînent un rendez-vous chez ma gynécologue puis chez le radiologue, une biopsie ; et on m’annonce un cancer du sein à 47 ans. Je rentre chez moi en scooter, en pleurs, sans savoir comment j’ai pu conduire. Pourquoi moi ?

Je passe volontairement sur les moments de solitude, car ma mère était en chimio, et mon père est décédé d’un cancer. Je ravale ma peur et je me mets en mode combat.

Fin d’année, je suis opérée, et je commence ma chimio le lendemain de Noël, accompagnée de ma sœur aînée qui sera présente tout au long de mes cures. Malgré une oncologue détestable, qui ne parle que du déficit budgétaire de l’établissement où je vais être suivie, j’ai appréhendé la maladie d’une façon positive, grâce à mes parents touchés par le cancer. Je dis « grâce » car le cancer m’a changée, et appris le courage et la résilience. Depuis, je déteste la faiblesse, et les promesses non tenues.

Mon parcours commence par une tumorectomie. La chimio et ses effets secondaires terribles. Comme la semaine qui suivait la chimio allait être compliquée, j’anticipais en faisant mes courses car j’étais incapable de rester debout en post chimio. Mes cheveux, que j’avais raccourcis, sont tombés très vite. Je savais que ça allait arriver, alors j’en ai profité et fais une séance photo.

Ensuite, la radiothérapie et ses brûlures que l’on n’imagine pas. J’ai contacté un coupeur de feu, demandé des astuces. Les réseaux sociaux ont été pour moi un journal, où je donnais de mes nouvelles. Toujours de manière positive, voir drôle, mais aussi pour faire passer un message. Il m’est aussi arrivé de poster des coups de gueule ou de tristesse, car la coupe était pleine.

Et puis arrive le jour où les cures s’achèvent, les prises de sang et les marqueurs sont bons, les visites chez l’oncologue s’espacent. J’ai quitté Paris pour la province. J’ai mené à bien le projet d’acheter un appartement à la Roche-Posay, pour louer aux femmes curistes en post cancer. J’ai eu quelques chirurgies supplémentaires, non prévues au programme. Je me suis dit que ça n’allait jamais finir. Prise en charge, j’ai été opérée de la vésicule, et d’une chirurgie réparatrice de la poitrine. Suite à de grosses migraines, des séances de radiothérapie ou de gamma-knife m’ont été recommandées, pour un méningiome cérébral apparu lors d’un tepscan. Mais les effets indésirables et toutes ces années de soins m’ont découragée de recommencer. Les migraines persistent et me fatiguent beaucoup.

J’ai fermé le chapitre cancer du sein, par le tatouage des mamelons réalisé par une femme exceptionnelle, qui a été touchée, elle aussi, par le cancer.

Ma vision de la vie est de toujours voir le positif, y compris aux pires moments. Jamais je n’ai imaginé mourir. Pourquoi ? Parce que j’avais décidé de vivre !

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